Histoire

Pietra di Verde, son histoire

La fondation de Pietra di Verde remonterait-elle à la période de troubles qui suivirent les invasions sarrasines dans l’Ile et qui incitèrent la population à trouver refuge sur les hauteurs ?

Nous ne disposons d’aucune documentation écrite concernant l’implantation d’une population sur le territoire de Pietra di Verde avant le très haut Moyen Age. Par contre, des vestiges de surface et des écrits attestent une présence des hommes au cours de cette période ; pour ne citer que l’Abbadia S. Benedetto d’Aléria située à Pietra di Verde au lieu dit abbadia et fondée en 936.

Il semblerait également que des structures féodales se soient installées au Monte Picciolo en haut de la montagne Sant Appiano, près d’un grand rocher qui domine le village de Pietra di Verde et dénommé Castello ( murs arasés d’un castello féodal encore visible ).

D’après les récits des anciens, à la suite de grandes inimités ces gens se sont séparés et sont allés fonder, les uns Chiatra, les autres Pietra di Verde.

Dans une revue trimestrielle Etudes corses publiée dans les années 50, par la société des sciences historiques et naturelles de la Corse, M.Simon J. VINCIGUERRA natif de Pietra di Verde et professeur d’histoire au Lycée de Bastia évoquant « l’Abbaye du Cavo d’Aléria », écrit : « au moment où les incessantes incursions sarrasines expulsaient les populations des parties basses, les moines ont présidé à la mise en valeur des fertiles bassins de l’intérieur, au défrichement, à la plantation de châtaigniers, de noyers, de vignes etc., comme l’attestent les chartes, et aussi la tradition et de sérieux vestiges. Le progrès des grandes propriétés foncières ecclésiastiques, (massae) où s’installaient des colons (massarii) a donné lieu à de nouvelles formes d’exploitation du sol et aussi à la formation de nouveaux groupements humains. C’est sans doute à l’abbaye du Cavo qu’est due la création de village comme Pietra di Verde. »

L’histoire et l’occupation humaine sont des facteurs importants dans la mise en place des noms de lieu. La Corse a conservé à travers sa puissante tradition orale toutes les traces de son lointain passé ; Ainsi sont transmises de précieuses informations sur les substrats des diverses époques.

Suivant une étude faite sur l’un d’entre eux de base VER, nous retrouvons la base VER sous ses formes évolutives VAT, BER, BAR.

Ce substatum traduit une présence d’eau. De nombreux toponymes l’attestent ( Verde, Verdoni, Baraci , Baananghjuli et chez nous, à Pietra di Verde, Bertolaccia. Le village de Pietra di Verde doit-il son nom à « pierre dans la verdure » comme certains l’avancent ou à une certaine idée d’eau ?

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