M. Battesti, le sous-préfet de Corte, Le président de la cté du Fiumorbu, M. Pradel
Tout le monde était présent au rendez-vous de ce lundi 3 Août 2015, fixé par le sous-préfet de Corté M. Dominique SCHUFFENECKER : maires, présidents de communauté, ainsi que les principaux acteurs de ce dossier épineux constitué par les ordures ménagères qui empoisonnent l’atmosphère depuis déjà un certain temps. Tout le monde, sauf le principal d’entre eux, le SYVADEC, dont le rôle est le recyclage, la valorisation et le traitement des déchets ménagers, ce qui était le coeur même de l’objet de la réunion. Le syndicat n’avait trouvé personne pour le représenter nous-a-t-on dit…
Le sous-préfet débutera son intervention en affirmant le souci pour l’Etat d’informer du mieux qu’il est possible sur son action au niveau qui est le sien. Il a en particulier rappelé que le gouvernement allait déposer un amendement à la rentrée pour faire modifier la loi littoral et qu’il comptait jouer pleinement son rôle de facilitateur dans cette affaire, les décisions appartenant le plus souvent aux collectivités. Suivirent les interventions de deux techniciens, M. Battesti qui devait faire un exposé pour rappeler toute l’importance du tri et M. Pradel qui nous expliquera que le traitement mécano biologique des déchets est maintenant dépassé et même dangereux pour la santé des employés, compte tenu des vapeurs hautement toxiques qui se dégagent à cette occasion, que d’ailleurs ce type de traitement était abandonné sur le continent et qu’il faudra que Tallone envisage d’élaborer un nouveau projet.
L’existence de cette unité de traitement, au moins sous cette forme, dont le permis de construire avait été refusé, ce qui avait été à l’origine de la crise, ne semble plus poser problème. Le protocole en cours d’élaboration et qui sera soumis à l’approbation des collectivités, inclut la réouverture de Tallone et l’enfouissement des déchets, avec cette nuance près, mais qui est de taille : « Il faudra effectuer à la base c’est à dire au niveau de chaque commune, un tri sélectif extrêmement rigoureux pour que les sites d’enfouissement n’aient à recueillir que la matière putrescible, qui se transformera en compost. »
Toutefois, à défaut de respect du protocole, le président de la communauté du Fiumorbu n’en a pas fait mystère, « il y a un risque de blocage complet. Prunelli et Viggianellu ont fait preuve de responsabilité en recevant les ordures du département sur leurs sites qui n’étaient pas calibrés pour cela, ils n’ont pas voulu créer une crise qui aurait été particulièrement préjudiciable pour la Corse, en pleine saison, mais c’est un accord sous condition que ce soit bien clair. »
Le tri va supposer la mise en place de containers spéciaux, de moyens de transport et une grande discipline de la part de chacun d’entre nous. En zone rurale, on pourra créer ou recréer des fosses au fond des jardins, lorsque cela sera possible ou acquérir des cuves pour les déchets fermentescibles, en vue de leur compostage, cette catégorie de déchets représentant 30% du poids de l’ensemble et l’objectif étant leur réduction de 58%.
Il y aura également lieu de respecter le dépôt des déchets dans les différents containers selon la catégorie, plastiques, cartons, verres…tout cela devant être précisé très bientôt, ce qui implique comme pour la plupart des foyers européens la présence de plusieurs sacs poubelles dans chaque maison.
Ne nous leurrons pas, cette petite révolution des poubelles va générer un coût et un coût qui ne sera pas anodin. Le coût de l’élimination des déchets ne va pas cesser d’augmenter nous a-t-on affirmé au cours de la réunion, trois centres de tri devant être créés sur toute la Corse, avec de la haute technologie, du personnel, des moyens de transport, certains déchets devant être transportés sur le continent, et c’est bien sûr nous tous qui devront payer.
Pietra di Verde verra au 1er janvier 2017 sa compétence ordures ménagères passer à la communauté des communes. En attendant il va nous falloir assumer la mise en place de cette nouvelle structure.
Autrement dit et pour faire court, il faudra trier et il faudra payer.
L’assistance avec au premier plan la maire de Pietra di verde