Dès 21 heures, les deux  Disc-Jockeys lancent la fête avec tout le répertoire classique de la chanson corse, Antoine Ciosi, Charles Rocchi, Tony Toga…qui vont ravir nos anciens en réveillant en eux des souvenirs de leur jeunesse, lorsqu’ils y rencontraient les plus belles filles de Pietra, c’est à dire les plus belles filles du monde…

Et puis c’est parti pour la danse qui est l’objet même de la soirée, quelques  manipulations sur les claviers électroniques, pour donner aux morceaux choisis pour leur succès, mille fois répétés, les sonorités et la vitesse désirées, dans le but de définitivement convaincre  les plus rétifs, d’entrer dans la danse au milieu des fumées d’ambiance.

Danses d’autrefois tout d’abord, qui nécessitent une technique dont peu de monde peut aujourd’hui se prévaloir de posséder à merveille,  créant ainsi  un spectacle dans le spectacle. Pierre et Jo  nous enchanteront comme chaque année par leurs tangos leurs pasos, leurs valses, exécutées avec une grâce à nulle autre pareille.

Ginette et Alain ne seront pas en reste, ils exécutèrent des danses de rêve, véritable démonstration de ce que furent nos moeurs qui exigeaient pour tout, travail, application et bien sûr talent.  

Danses infiniment plus modernes maintenant, qui laissent plus de liberté aux acteurs qui se produisent sur la piste ronde et cimentée de la place de l’église.  Chacun fait ce qu’il veut. Ce sont la musique et les sens qui commandent. Nul besoin d’ailleurs de savoir danser, aucune règle n’est imposée, on improvise des pas de danse et des gestes, chacun son rythme, chacun se laisse entraîner par la musique et par l’ambiance.

Plus proche de l’entrée de l’église, planté devant Santa Crocce, l’incontounable bar qui connait toujours autant de succès. Coeur de la fête, avec ses afficionados qui se pressent debout,  sur plusieurs rangs, le verre à la main pour faire et refaire le monde, ou l’équipe du SCB,  ou les chasses passées, à moins que ce ne soit les derniers potins, qui nourissent les conversations les plus animées.

Les familles ont choisi les tables et les fauteuils de plastique blanc qui ceinturent la piste de danse observant attentivement le spectacle des danseurs auxquels ils se joignent parfois, plus par devoir que par plaisir.

Eprouvés par l’insupportable canicule de cette année 2015, les plus anciens dépasseront à peine  minuit, tandis que les plus jeunes, dynamisés par la fraîcheur de la nuit, ne montrent aucune fatigue et seule la levée du jour qui s’annonce les conduira à regret à quitter la fête, sous une salve de pétards qui sera entendue au plus loin.

 

Pari à nouveau gagné ! Il ne reste plus qu’à complimenter  le président Nicoli et son staff, composé comme chacun sait de bénévoles, ces bénévoles sans lesquels rien ne serait possible et qu’il nous faut remercier très chaleureusement. 

Grazie tantu, a quist’annu chi bene, si Diu vole.                          

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