Madeleine Straboni

Issue d’une vieille famille piétrolaise qui n’aura après elle aucune postérité, Madeleine Straboni eut une vie simple, comme ce fut le cas jusqu’à son époque dans nos villages, pour la plupart des femmes de sa condition.

Madeleine eut une vie simple et discrète, mais qui ne fut ni quelconque, ni effacée. Elle fut factrice du village, fonction de confiance parmi les plus éminentes ; elle fut adjointe au maire, ce qui lui donna l’occasion d’exercer des activités de secrétariat de mairie, en un temps où le plus souvent, dans notre petite commune, cet emploi était assuré par des bénévoles.

Considération, égard, respect d’autrui furent ses vertus cardinales, que rien n’aurait jamais pu  altérer et qui s’imposent spontanément, lorsque l’on a en charge le service public.

Econome de ses paroles par tempérament, elle devait assurer toutes ces tâches avec dévouement, calme et sérénité.

Etre au service de la communauté villageoise, c’est ainsi qu’elle conçut sa vie, de la façon la plus naturelle qui soit, comme une évidence, sans peut-être même en avoir eu conscience.

Une femme « humble et noble à la fois », comme l’avait si bien défini France Nicolaï, lors de l’hommage qui lui fut rendu en l’église de Pietra, à laquelle elle s’était tant donnée.

Une femme généreuse qui vécut modestement et qui eut comme ultime bonheur de faire don de ses économies de toute une vie à la commune et à l’église de son village, c’est à dire à nous tous. Et ceci, on ne le sut qu’après sa mort.      

 

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