C’est  un ballet de voitures chargées de fleurs qui va et vient depuis plusieurs jours sur le chemin du cimetière, pour y déposer les visiteurs des tombes, venus y retrouver leurs souvenirs, sous le charme pesant d’une envoutante mélancolie, qui poussera les plus avisés à disserter sur le caractère éphémère de la vie.    

C’est aussi le signal qui marque l’entrée dans la période hivernale, une période de calme enchanteur, que nos anciens appelaient de leurs vœux en murmurant « Ghjennaghju », quand ils voulaient conjurer l’agitation estivale qui les contrariait dans leurs habitudes.    

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