Il n’était pas de Pietra, peut-être même n’y était-il jamais venu, mais qu’importe, nous lui rendons hommage car je suis sûr que très nombreux sont aujourd’hui les piétrolais et au-delà, tous ceux qui chaque jour visitent le site de notre village, qu’ils aient ou non adhéré à l’idéal qu’il projetait pour la Corse, qui ont ressenti émotion et même tristesse à l’annonce du décès du docteur Siméoni.
C’est en réalité par son prénom que les corses le désignaient, signe d’une empathie populaire profonde, en même temps que d’un grand respect, que l’on retrouvait au niveau des institutions de l’état.
Un homme qui a marqué par une simplicité de comportement qui contrastait dans l’action avec un ton pouvant aller jusqu’à l’emphase, un homme qui savait trouver les mots justes pour tous ceux et ils étaient nombreux, qui allaient se confier à lui comme à un père, un homme dont le regard bleu acier pénétrait son interlocuteur et avait pour effet tout à la fois, de l’impressionner et de le séduire.
Edmond a véritablement voué sa vie à la Corse et aux corses qu’il considérait comme sa famille, chacun trouvant toujours grâce à ses yeux.
Un redoutable combattant, dont l’arme suprême était sa seule intelligence et qui s’opposera toujours à la violence, même quand on a cherché à la lui imposer, un homme dans la lignée d’un Mandela devaient même dire certains.
Cela ne l’empêchera pas de toujours soutenir et défendre ceux qui s’y étaient livrés, aucune ambiguïté là, seulement un comportement profondément compassionnel pour tous ceux des siens qui se trouvaient dans la difficulté, en même temps que l’application d’une valeur cardinale des corses, la solidarité.
Un infatigable combattant, pour un combat de toute une vie, chacun s’accordant à dire, que c’est son inlassable action pour la Corse, qui a conduit aux responsabilités les actuels dirigeants de la Collectivité territoriale toutes tendances confondues.
Un grand homme pour beaucoup, estimé il est vrai par ses partisans comme par ses adversaires politiques, jusqu’à dire de lui, qu’il était d’une dimension démesurée pour la cause qu’il défendait, reprenant en quelque sorte le compliment de JF Kennedy à l’adresse du président tunisien H. Bourguiba, qu’il recevait à la Maison blanche « Un si grand homme pour un si petit pays ». GP.