Liées à la vie de la communauté chrétienne, les cloches marquent le temps de la prière et annoncent les évènements joyeux ou tristes, à l’occasion des baptêmes, des mariages et des enterrements.
Les cloches ont longtemps aussi, été le principal moyen de communication à distance. Nos ancêtres paysans, éparpillés de par leurs travaux aux quatre coins du territoire communal, se tenaient de la sorte informés des faits marquants qui survenaient au village.
Au cœur de chaque piétrolais, a ciccona qui nécessite la présence d’au moins deux sonneurs au sommet du clocher, a toujours été de toutes les fêtes et de toutes les célébrations et on la sonnait dans les circonstances les plus graves, pour annoncer un incendie ou la fin d’un conflit. On dit qu’à la libération, les cloches de Pietra ont tant résonné qu’elles en auraient été fissurées.
D’après nos anciens, le son des cloches d’aujourd’hui, serait moins limpide et même d’après quelques puristes, le « mi » aurait mal vieilli.
Il n’en reste pas moins que le cinquième niveau d’un des plus hauts clochers baroques de Corse abrite à ce jour trois joyaux capables de produire une mélodie à l’harmonie remarquable.
De toutes celles qu’il nous est donné d’entendre sur notre île, sans doute une des plus originales par sa variété dans l’ordre de succession des sons.
Pierre Vinciguerra