Jean MASSONI
Préfacé par Jean-Baptiste SANTELLI maire de Pietra di Verde, le livre de Jean MASSONI et de Marianne STRABONI publié aux éditions SAMMARCELLI sous le titre « A Petra di Verde »* est un ensemble de textes, portant sur l’histoire du village. Un village de moyenne montagne, peuplé aujourd’hui d’une centaine d’habitants, qui a connu un déclin démographique après la seconde guerre mondiale.
Ce livre met en lumière ce que fut notre village, ses origines, ses traditions, son évolution. Ce fut au moyen âge, un territoire qui n’était occupé que par des petits agriculteurs, et quelques bergers, un territoire sous l’influence de l’église, déjà omniprésente avec les moines de l’ABBADIA, venus de l’île de Monte CRISTU.
Il faudra attendre le 17e siècle, sous l’autorité de Gènes, pour que Pietra, qui faisait partie de la piève de Verde, connaisse une mise en valeur bénéfique avec notamment la plantation de la châtaigneraie, qui permit à des générations de vivre grâce à ses précieuses récoltes. Puis ce fut sa destruction, qui débuta pour sa plus grande partie à la fin du 19e siècle et jusqu’à la seconde guerre mondiale, avec la vente du bois de châtaigner, une manne mortifère qui allait alimenter les usines de tanin, en particulier celle de Folelli, qui l’utilisait comme matière première.
L’histoire de Pietra, c’est aussi la transformation à la fin du 19e siècle, du chemin d’intérêt commun, en chemin de grande communication, aujourd’hui Route Départementale 17, qui va de la plaine au col d’Arcarota.
Isabelle GIAMBERNARDI
Ce sera aussi à Pietra, à la fin du 19e siècle, les murs en pierres sèches, qui furent érigés à partir du pont de Fontanone, tout au long de la route qui conduit à Pietra et dont on peut encore observer les stigmates. Un travail colossal et de grande précision, l’œuvre d’Agostino GIAMBERNARDI, un italien venu s’installer à Pietra avec sa femme Louisa. Un exemple de l’importance des immigrés venus d’Italie, dans le développement de la Corse. Guston, ainsi qu’on l’appelait et Louisa, fondèrent une famille, une de leur arrière-petite-fille, Isabelle qui tient la Stalla, peut en éprouver une grande fierté.
Est évoquée encore la construction di a Traversa au début du 20e siècle, qui devait relier les trois hameaux et contribuer à l’unité du village.
Bien sûr, les auteurs de « A Petra di Verde », n’ont pas oublié l’église Saint Elie, construite au 18e siècle, la chapelle romane de San Pancraziu, le monument aux morts en marbre de Carrare, a Piezza di l’Olmu communément appelée aujourd’hui place de la fontaine.
D’autres pages sur des hommes qui marquèrent le village de Pietra, le docteur PITTI FERRANDI et des écrits du professeur VINCIGUERRA. Les mœurs, les habitudes, les mots d’autrefois, jusqu’au bruits familiers du village…ont trouvé leur place dans ce livre qui se veut sans précédent sur l’histoire de Pietra di Verde.
Marianne STRABONI