Nous venons d’apprendre le décès de Simone Isabelle SAVIGNONI, que nous appelions affectueusement « Monette ». Elle venait d’avoir 94 ans.
Fille de Paul-Marie Savignoni et de Marie-Divita Nicolaï, « Monette » est née à Tunis où son père, militaire de carrière, mort au cours de la seconde guerre mondiale, avait été affecté et où elle devait passer une partie de sa jeunesse.
Après des études d’infirmière et une spécialisation en ophtalmologie, elle sera affectée à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, qui porte le nom d’un éminent professeur en médecine, qui se vit décerner le prix Nobel alors qu’il exerçait dans cet établissement.
Elle sera ensuite nommée en France, à l’hôpital des quinze-vingts dans le 12e arrondissement de Paris, mondialement connu pour ses compétences en ophtalmologie.
Au-delà de son activité professionnelle, Simone-Isabelle devait nourrir une passion particulière pour la peinture.
Elle confia à certains de ses proches que cette vocation lui est venue, lorsqu’un peintre italien de Tunis, « à la recherche d’une beauté de jeune femme, à la fois distante et séduisante », lui proposa de la prendre comme modèle, alors qu’elle avait 25 ans.
Influencée par « L’école tunisienne » de l’après- guerre et son maître Yahia Turki, Simone Isabelle devait peindre à ses débuts « Enfant de Tunis », où l’on peut découvrir un style naïf, d’un charme un peu désuet, annonciateur d’une peinture pure et simple, presque austère, en tout cas sans extravagance, avec des personnages toujours dans des attitudes très profondes, sortis de son imaginaire, liés à l’évidence à la personnalité de l’auteure qui a véritablement pesé sur son œuvre.
Monette c’était aussi, sa maison du 17e siècle, située au lieudit U Chernaghu, un nom pour le moins énigmatique, où elle résidera après sa retraite avant de rejoindre l’établissement Eugenia. Une grande croix de bois fixée à gauche de l’entrée, vient étayer les dires qui se transmettent depuis la nuit des temps, qu’un drame a bien eu lieu à cet endroit, à une époque que personne n’est en mesure de préciser.
Une personnalité affirmée, une des dernières figures de l’entre-deux guerres de notre village qui disparait à son tour.
Monsieur Jean-Baptiste SANTELLI, maire de Pietra di Verde, et son conseil municipal adressent leurs condoléances à sa belle sœur Marie-Thérèse SAVIGNONI, Gérard JOST son beau-frère, ainsi qu’à ses neveux et nièces, ses parents et alliés.
Les condoléances seront reçues par la famille dimanche 4 février de 14 heures à 18 heures à l’espace MAZZIERI.
La levée du corps aura lieu lundi 5 février à 9heures 45, la messe d’enterrement sera célébrée à 10h30 en l’église Saint Elie de Pietra di Verde, elle sera suivie de l’inhumation dans le cimetière familial.