Après la seconde guerre mondiale, sous la deuxième mandature de Charles SANTELLI* fut créé le réseau d’eau et concomitamment, celui des eaux usées.
Jusqu’alors et les plus anciens s’en souviennent, tout ce qui correspond à ce qui aujourd’hui est évacué dans le réseau des eaux usées, était transporté dans des seaux qui étaient dits « hygiéniques » dans des lieux dédiés par l’usage. Une situation génératrice de maladies et qui favorisait les épidémies.
L’arrivée de l’eau dans les maisons du village dans les années 50, permit en particulier d’y aménager des toilettes, dont les édicules accrochés aux façades de certaines maisons en sont les témoins visibles.
« L’eau à la maison » fut l’un des tout premiers conforts ménagers donnés aux femmes, avec à partir des années 60, suprême bien être, la machine à laver le linge.
Et puis on entrera dans l’ère du jetable.


Après usage on jette : les serviettes hygiéniques, de démaquillage, de nettoyage, de table, les lingettes tous usages, les tampons périodiques, les couches…
Plus grave, il arrive que l’on jette au plus près, au plus facile, au plus commode, souvent dans les toilettes, avec toutes les conséquences qui sont apparues pour l’environnement, la pollution, l’hygiène domestique, les risques sanitaires et le risque de détérioration pour le réseau des eaux usées …
On a inventé aussi le biodégradable. Mais pour les réseaux des eaux, ils sont aussi nocifs que ceux qui ne le sont pas, la décomposition n’intervenant qu’après un certain laps de temps et le plus souvent bien après avoir été jetés dans le réseau
D’après ce que l’on trouve dans les canalisations et dans la station d’épuration, Pietra n’a pas échappé aux effets pervers du progrès ménager. Certes le phénomène est encore marginal et limité. On peut penser qu’il s’agit d’une simple méconnaissance sur les risques que comporte l’usage inapproprié des toilettes, avec la formation de gros bouchons, qui peuvent mettre en péril tout le réseau : canalisations et station d’épuration.


Il faut tirer la sonnette d’alarme, car les prémices d’un sinistre en devenir sont apparus nettement. Imagine -t-on ce que serait, un blocage du réseau d’évacuation des eaux usées ?
Une conclusion simple : Les toilettes ne doivent avoir pour seul accessoire que le papier toilette.
*Maire de Pietra di Verde 1945-1974