Chez les chrétiens, la fête de l’Assomption commémore « l’élévation » ou plus précisément « l’enlèvement » de la Sainte Vierge au ciel, après sa mort.
En Corse, c’est la fête religieuse qui revêt le plus d’importance, car elle est intimement liée à son histoire. En 1735, les chefs de l’insurrection contre l’occupant Génois, choisirent la Vierge Marie comme Reine de la Corse et le Dio Vi Salve Regina comme hymne national. Le 15 août est aussi le jour où l’on fête les Marie, qui est le prénom le plus répandu sur l’île.
En Orient, c’est au 6e siècle, que le 15 août a été choisi comme jour de la fête de l’Assomption, par l’empereur Maurice. Générale chez les chrétiens d’Orient, l’assomption a ensuite été partagée par les catholiques. C’est certainement ce qui explique que Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, a demandé aux corses d’exprimer ce jour-là leur soutien aux chrétiens d’Orient.
Il a lancé l’appel suivant, qui dépasse le caractère religieux de la manifestation:
« À quelques heures d’avion d’Ajaccio, de l’autre côté de la Méditerranée, des centaines de milliers de chrétiens sont persécutés, expulsés ou massacrés dans l’indifférence générale. En signe de solidarité avec eux, et pour sensibiliser l’opinion publique, les cloches de nos églises sonneront le 15 août 2015 à midi. »
Par ce signe pacifique, manifestons notre soutien à ceux qui souffrent, à cause de leur foi.
Prions Notre-Dame de l’Assomption pour toutes les minorités persécutées, qu’elles soient chrétiennes ou pas. Que la paix revienne en cette région du monde, et partout où sévissent la haine et la barbarie. »