Congratulations, félicitations, embrassades, un accord a été trouvé entre les parties en ce vendredi soir d’automne dans la cité impériale. Les collectes vont reprendre, tout le monde est satisfait si l’on en croit les photos des participants publiées dans la presse.
Le tri et la recherche de nouveaux sites d’enfouissement étant déjà prévus par moultes décision antérieures, c’est la garantie par les signataires de « l’absence d’impacts environnementaux, sanitaires et olfactifs », et l’envoi d’une partie de nos déchets sur le continent, qui constituent la nouveauté.
Autrement dit « les parties » se sont engagées tout d’abord à ce qu’il n’y ait plus de pollution, de mauvaises odeurs, de sites dégradés, à cause de ces fameux centres d’enfouissement.
Comment ? Nous verrons bien. Cela paraît être une promesse particulièrement audacieuse. Empêcher des tonnes et des tonnes de déchets putrescibles de sentir mauvais, ou l’eau de pluie, après les avoir traversés de polluer tout ce qui se trouvera sur son passage, cela relève de la magie pure ou de l’humour noir. Mais peut-être qu’en y mettant le prix…
Quant au transport sur le continent d’une partie de nos déchets, pourquoi pas ? Mais ici encore à quel prix ? Conditionnement, transport, traitement tout cela a un coût bien sûr !
Et surtout ne nous berçons pas d’illusion, l’Etat ne paiera rien. Dans cette affaire et c’est très clair dans l’accord, il se contente de contrôler, d’autoriser ou d’interdire, son rôle peut-être tout au plus celui d’un facilitateur, mais c’est tout, rien de plus que ce qu’il faisait déjà.
C’est nous qui paierons et nous seuls. Combien ? Nous ne le savons pas encore, aucune évaluation même sommaire n’a été faite.
La seule chose dont on peut être sûr, c’est de voir s’élever vertigineusement notre taxe des ordures ménagère ! GP