Les péripéties que nous avons connues ces dernières semaines, et la sortie de crise avec le protocole signé à Ajaccio le 25 septembre, auraient permis de penser que cette « rencontre » revêtirait un intérêt plus grand.
En réalité c’est pour les communes ou communautés de communes qui ont déjà commencé à mettre en œuvre le tri sélectif que la réunion fut la plus intéressante.
L’idée est la suivante : l’incinération est démotivante, alors que l’enfouissement exige un tri rigoureux. Trions et nous n’aurons besoin ni d’usine d’incinération, ni de sites d’enfouissement ou si peu…
Le compostage fut tout d’abord à l’honneur. Il est apparu comme une des clés du système, par la valorisation des biodéchets. Il donna lieu à l’intervention du Syndicat intercommunal de collecte et de valorisation des déchets du Libournais (Haute Gironde) qui développe une politique globale sur les biodéchets (compostage, gestion des gros producteurs et collecte en porte à porte) et ce sur un territoire de 141 communes auprès de plus de 200 000 Habitants.
L’après-midi de cette journée permit de répondre à la question : comment développer ses performances de tri.
L’exemple d’une collectivité, la commune d’Oristano en Sardaigne et celui d’un établissement public, le Syndicat mixte de Thann Cernay, firent l’objet d’interventions qui expliquèrent comment par un tri strict, avait été atteint un taux de valorisation respectif de 77 et 60%, alors que la Corse est actuellement à un taux de 20%.
Le problème du coût a aussi eu une large place dans le débat.
Une plus grande homogénéité des participants auraient certainement donné à cette réunion un plus grand intérêt. Il y avait trop de différences entre les représentants des collectivités ou établissements publics présents.
Une petite commune comme Pietra qui n’a pas encore mis en œuvre le tri sélectif ne peut trouver le même intérêt que d’autres déjà très avancées dans le processus .
*Le SYVADEC est un syndicat mixte à vocation régionale, le premier en France, chargé de la prévention, du recyclage, de la valorisation et du traitement des déchets ménagers. Il définit la politique de gestion des déchets de Corse autour du projet régional de traitement des déchets. Créé le 13 juillet 2007, il exerce sa compétence en lieu et place des communes et des EPCI adhérents.