Les ânes ont pendant longtemps eu une place particulière dans la vie des villages corses. Travailleurs âpres à la tâche, compagnons dociles pleins de gratitude pour leurs maîtres, peu exigeants, doués d’une sensibilité et d’une intelligence hors du commun, rares furent les familles qui n’en possédèrent pas au moins un.
Aujourd’hui ils ont pratiquement disparus, on en n’a plus l’utilité. Sauf pour certains, qui dans la plus totale des abjections, annonciatrices de biens d’autres renoncements, ont cru pouvoir en faire à la fin du 20e siècle, un « fleuron » de la charcuterie corse.
Aussi, lorsque l’on arrive à Chiatra et que l’on aperçoit nos deux merveilleux baudets regarder passer les voitures, c’est toujours un indicible moment de grand bonheur et de nostalgie, pour qui a connu cette époque.
Un grand merci à Dominique Constantini leur propriétaire de nous offrir un tel présent, aussi exceptionnel que rare.
Chanson de Charles Rocchi : U lamentu di fasgianu http://www.deezer.com/track/91331438