Eliane Giorgi

Dès que l’on regarde les œuvres d’Eliane, on comprend de suite que la peinture est à la fois certes un art, mais aussi un accomplissement personnel par le travail.

 

Si l’on examine ses premières peintures, celles qui certainement sont les plus proches de son ressenti, on est frappé par la grande rigueur dans l’expression, la minutie, la précision, la recherche du parfait équilibre, du rendu des nuances les plus subtiles, des effets d’ombre et de lumière, pour arriver à une impression de perfection qui se dégage de ses œuvres.

Il est fort possible que son métier d’enseignant ait influencé sa conception dans l’art de peindre, à moins que ce ne soit sa personnalité, très certainement les deux, mais qu’importe, car on sait que de toute façon et en toute circonstance, on n’est jamais très loin de son art.

 

Tout au long de son œuvre, on discerne une exigence, qui est certainement le signe chez Eliane d’une absence de prétention, de cette prétention qui guette trop souvent ceux qui mettront sur l’aspect artistique de leur peinture, des manquements qui ne sont en réalité que des défaillances ou des carences dans la connaissance élémentaire des règles de base de la représentation des êtres ou des choses par la peinture.

Oui, on nait artiste, mais on devient peintre. Et après la réalisation par Eliane de peintures, qui de notre point de vue, se rapprochent de la précellence, toutes choses demeurant égales par ailleurs, elle continue d’apprendre et d’enchaîner les stages, les écoles de peinture, les visites d’expositions, comme une débutante, estimant que la perfection n’est pas de ce monde et que la connaissance est infinie. On voit là ressurgir l’enseignante en même temps que la maxime selon laquelle « l’humilité est la porte ouverte à toutes les perfections ».

Eliane nous propose une peinture sobre, réaliste, une peinture qui se veut modeste, sans excès ni extravagances, mais qui est en réalité une peinture d’une pureté éblouissante, qui nous rapproche de l’art véritable, une peinture qui respecte le visiteur de l’œuvre, qu’à aucun moment elle ne cherche à tromper par des arguties de forme, qui trop souvent dissimulent une absence de fond.


C’est on l’a bien compris, tout le contraire d’une peinture racoleuse ou provocatrice.

Eliane apporte ce qu’il y a de plus essentiel dans l’art de peindre, la sincérité dans la représentation des choses et des êtres, une peinture apaisante qui réconcilie avec le genre humain, pour qui aime la clarté et la vérité.

Natures mortes (1) (2) (3)

Portrait couleur sépia de Natalie Portman (4)

Place du marché à Bastia en hiver (5)

Paysage de fleurs(6)

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