Des lectures en plein air et en soirée sur le parvis de l’église et sous le vitrail d’un Saint Augustin qui semble observer la scène, des lectures sur la vie d’autrefois entrecoupées par la musique de Damien MICHEL, un spectacle que nous ont offert Marc GIORGI et Christine BRETONNIER, auteurs de Giono et la Corse, de nature à nous tirer de la torpeur d’un été pas comme les autres.
Des récits sur des coutumes, des mœurs, des habitudes de vie relatives à la pratique du bien, trop souvent du mal, telles qu’elles existaient encore à la fin du 19e siècle, début du 20e en Corse et en Haute Provence, et qui remontent à des temps beaucoup plus lointains, presque immémoriaux.
C’est un peu de l’histoire de ces communautés qui vivaient enfermées, repliées sur elles-mêmes qui nous a été contée, en raison de communications avec l’extérieur quasi-inexistantes, un monde dans lequel la force physique était nécessaire pour se défendre et pour manier des outils de travail encore très sommaires, une vie austère et dure avec des familles nombreuses, tout ce qui peut expliquer en grande partie, l’insensibilité au moins apparente des personnages mis en scène dans ces sociétés montagnardes, pouvant aller jusqu’à la violence et même à la cruauté.
Un public nombreux et attentif écoutera religieusement et jusqu’au bout la bagarre interminable entre deux frères, les frères Jason en Haute Provence et l’exécrable parcours criminel du bandit Castelli qui terrorisa pendant des années la région, entre Chiatra, Pietra et l’Alesani, auquel il fut mis fin par une balle tirée dans le dos, tant sa dangerosité était grande.
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Une belle soirée, originale dans son concept, avec la présence du maire, Jean-Baptiste SANTELLI et de son épouse Marie-Paule, de la première adjointe Sylvie MARAZZANI GIORGI, de Jean-Guy TALAMONI précédemment président de l’Assemblée de Corse, Cousin de Christine BRETONNIER et ami de longue date de la famille GIORGI, la présence aussi de Jean MASSONI, lui même auteur d’un ouvrage bilingue sur les moeurs telles qu’elles existaient à Pietra di Verde au siècle passé, » Pe e viottule di a memoria » (ed. Sammarcelli) et des soeurs STRABONI, traductrices de l’ouvrage en langue Corse.