Cela faisait sept années que « la chapelle » n’avait pas vu célébrer l’eucharistie. Depuis 2017, l’état de la route, les travaux d’entretien, la pandémie, ne l’avaient plus permis.
En cette fin de matinée du 11 mai 2024, seuls ou par petits groupes, les pèlerins ont à nouveau « escaladé » la piste pentue de terre et de pierres, précédés par Marie-Léria NICOLAÏ présidente de l’association créée pour la sauvegarde de la chapelle (AVCP) et suivis par Jean-Baptiste SANTELLI notre maire, qui assurait le transport du Père Luc, curé de la paroisse.
Une marche d’une demie heure environ depuis le village, avec au bout du chemin, après un dernier tournant en épingle à cheveux, la présence du petit oratoire, qui ne manque pas d’une certaine majesté par sa position dominante.
On ne peut alors s’empêcher d’imaginer ce que fut la Corse des bergers sur la route des transhumances, avec ses reposoirs, ses oratoires et ses chapelles. La plupart ont disparu. Seuls sont demeurés jusqu’à nos jours certains de ceux qui furent préservés à raison de leur proximité avec un village, ce qui fut le cas pour notre chapelle.
Une préservation qui résulte pour ces dernières décennies d’initiatives municipales, individuelles et associative. Il nous faut citer tout particulièrement Ange Massei, Auguste Valery et le regretté Raymond Vacher, pour les travaux d’assainissement entrepris et les remises en état réalisés au cours du temps.
Sous l’égide du père Luc curé de la paroisse, la petite chapelle romane, a à nouveau entendu s’élever les prières et résonner les cantiques, assurant de la sorte un émouvant continuum.
Dans une remarquable homélie, père Luc devait nous transporter dans ce monde spirituel qui remonte à plus d’un millier d’années, un monde de silence dégagé du bruit et de l’agitation, propre à la méditation, dépourvu des innombrables contingences de nos sociétés modernes, avec notre chapelle, en témoignage de la foi que nous ont légué nos ancêtres.
Ce sera ensuite l’apéritif offert par l’association AVCP. Un apéritif qui devait se poursuivre une partie de l’après midi sous un beau soleil, avec en songe pour les plus imaginatifs, l’abbadia de Verde fondée non loin de là, en 936 et l’abbaye du Cavo, aujourd’hui disparues dont les historiens affirment qu’elle seraient à l’origine de la création de Pietra di Verde.
Merci à Marie-Léria présidente de l’association de sauvegarde de la chapelle , merci aussi aux bénévoles, à Victor, Christophe, Pascal et Antoinette, qui ont en particulier assuré le nettoyage de la chapelle et à tous ceux qui ont pu participer à cette belle journée.