Et Pietra danse…

En cette nuit du 8 août, on a dansé à Pietra.
Comme pour la foire, le bal de Pietra connaît d’année en année un succès qui ne cesse de croître.

Moins d’une demi-heure après le début de la soirée, il devenait difficile de trouver un endroit où se poser, parmi les tables qui recouvraient la place de l’église toute illuminée.
Il ne fallut pas attendre longtemps non plus, pour que la piste de danse se trouve occupée par une foule de piétrolais, mais aussi et de plus en plus chaque année, de gens venus de l’extérieur, en particulier des autres villages, venus chercher dans le cadre idyllique de Pietra, le réconfort de cette « expression de l’affirmation de la vie » qu’est la danse.

La danse qui se joue, qui s’écoute, qui se regarde et qui procure à tous les participants, acteurs et spectateurs, une sensation de bien-être.
Une griserie qui conduira jusque tard dans la nuit les plus vaillants.
A noter une innovation qu’il convient de saluer et qui répond mieux à la formule « Festa in paese ». La suppression des toiles vertes qui depuis toujours et pour chaque fête, surplombaient la place de l’église.

Gabrièle, Lou, Lesia, Flore
Une pensée enfin à toute cette belle jeunesse de Pietra, qui se donne sans compter pour son village, à tous ces bénévoles anonymes, à Ghjuventu Petrulaccia, à la responsable des festivités Marlène CIMA.
Organiser, gérer la soirée, remettre en ordre une fois la fête finie, avec comme seule rétribution la considération et le respect de tous ceux qui comme eux aiment leur village.
Photos MLP
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A piccola storia di a cappella Santa Croce

Comme les églises, les chapelles dites extérieures, font partie du patrimoine religieux, qui au regard de la loi de séparation des églises et de l’Etat, sont la propriété des communes.*
Comme dans les églises, on y célèbre le culte et le curé de la paroisse en est l’affectataire** de droit.
Lorsque l’on regarde l’église Saint Elie, rien ne permet de s’apercevoir, qu’attenante à elle, existe une chapelle, avec son nom propre, distinct de celui de l’église.
Tous les piétrolais connaissent Santa Croce, dédiée à Saint Michel, bénite en 1735***, mais peu connaissent son histoire particulière, qui a connu une évolution significative à partir du milieu du 20e siècle.
On pourrait à peine compter sur les doigts d’une main, ceux qui enfants, assistèrent pour la Saint Michel*** à la messe qui y était célébrée annuellement jusqu’au début des années 50.
C’est avec l’Abbé Pellegri devenu curé de la paroisse à la sortie de la deuxième guerre mondiale et qui exerça son ministère à Pietra plusieurs décennies durant, que la chapelle Santa Croce connut une évolution dans sa destination.
Homme très dynamique, l’Abbé Pellegri orienta son ministère vers une plus grande fusion entre le temporel et le spirituel, créant, dans le cadre de la pastorale de l’église catholique, ce que l’on appellerait aujourd’hui un « centre de loisir », en organisant pour la jeunesse jeux, pièces de théâtre, groupe de chants, certains d’entre eux se souviennent que l’Abbé Pellegri avait même fait l’acquisition singulière, d’un billard, qui trônait dans la chapelle Santa Croce.
Des bals, des kermesses, la production de chanteurs corses, prirent le pas sur le centre de loisir et c’est alors que l’’Abbé Pellegri allait créer le premier « comité des fêtes » du village. Il en donna la responsabilité à des villageois.
Certains se souviennent en particulier de Toto Massoni, homme d’une grande intégrité, respecté de tous, grand blessé de guerre qui en assura la présidence.
Les fêtes organisées étaient en concordance avec le culte de la religion catholique, tout particulièrement à l’occasion de la Saint Augustin Saint patron de la commune de Pietra di Verde.
Il fallut bien évidemment trouver un lieu pour entreposer le mobilier, les denrées et le matériel utilisé à ces occasions et ce fut la chapelle Santa Croce qui avait cessé toute activité cultuelle et ludique, qui fut utilisée à cet effet.
Après l’Abbé Pellegri, les prêtres qui se succédèrent, appelés à exercer leur mission dans de nombreuses paroisses, abandonnèrent le comité des fêtes à la commune.
La commune poursuivra l’organisation des activités festives, avec la création d’associations laïques.
En l’absence de toute utilité ecclésiastique, avec la forte probabilité que Santa Croce ne retrouvera pas sa fonction originelle et dans l’intérêt de la communauté communale, les curés successifs ne se sont jamais opposés à la poursuite de cet usage créé par l’abbé Pellegri, un usage connu de tous et qui existe depuis plusieurs décennies.
La chapelle est ainsi demeurée à la disposition de ces associations avec l’accord tacite de l’église.
Remerciements à Félix Raffini qui a apporté ses connaissances de l’histoire de Pietra à la rédaction de cet article..
*Distinctes des chapelles intérieures situées à l’intérieur même de l’église. Edifiées avant 1905.
**Personne physique ou morale a qui est affecté un bien public, pour en assurer la gestion à la place du propriétaire.
*** Dédiée à Saint Michel, bénite en 1735 (Jean Massoni la Gazette piétrolaise, cf livre du chanoine Casanova l’histoire des églises de Corse, tome 3 P. 242)
Selon l’Apocalypse de Jean, Saint Michel qui est dans la bible un archange, est un combattant victorieux des anges rebelles emmenés par Satan sous la forme d’un dragon.
Vendredi Grand bal annuel

A Casetta di GHJULIA, un nouvel espace de convivialité permanente* à Pietra di Verde

Tout ce qui contribue à favoriser les échanges qui fondent la vie en société, en particulier dans les villages de montagne, est toujours un événement important.
Si à Pietra di Verde, le bar du village, avec ses terrasses et son terrain de boules est au cœur de la relation humaine tant à raison de son objet que de son caractère permanent, il faudra désormais y ajouter « A casetta di Ghjulia », créée il y a quelques semaines et qui vient utilement le compléter.

Située à une dizaine de mètres de la Stalla, a Casetta propose les vendredis et samedis à partir de 18 heures ses Pizzas, mais aussi et selon les jours, des Bruschette, du Tiramisu, du Pain perdu, des frappe et des glaces.
C’est Gina, une enfant de Pietra, qui est à l’origine de cette création d’entreprise, après avoir satisfait à la sujétion du stage requis à cet effet.
Gina avait déjà et depuis longtemps, ravi le palais des piétrolais avec ses incomparables « frappe », qu’elle proposait aussi lors des fêtes de villages, en particulier à la prestigieuse « foire de la noisette » de Cervioni, sans d’ailleurs jamais pouvoir satisfaire tous ses clients, tant la demande était forte.
Elle prend le chemin d’un même succès, si l’on se réfère aux quatre grandes tables bordées de bancs, aux tables rondes que l’on voit presque toutes occupées et au nombre de véhicules automobiles qui stationnent à proximité les soirs d’ouverture.
On peut s’attabler et déguster sur place, ou opter pour le « A emporter » tellement pratique et bienvenu pour le repas du soir.
Un exemple de prix : avec 20 € on peut dîner d’une pizza, avec dessert et boisson.
Ce coin de « petite restauration » ainsi créé en haut de la montée de l’église est une heureuse initiative, qui permettra à Pietra d’asseoir mieux encore sa réputation de village de lieu de vie où il fait bon être, avec sa place de la Fontaine, fréquentée l’après-midi par les promeneurs, ses quatre terrains de boules, pourvu pour l’un d’entre eux de sièges, afin que les aficionados de ce jeu populaire, apprécient dans le meilleur confort, le spectacle qui leur est offert.



En nous régalant, « A Casetta» est venue renforcer l’esprit de convivialité que l’on trouve dans notre village.
Bonne chance à « A Casetta di Ghjulia » belle réussite et bon courage à Gina !
*A Pietra di Verde, la convivialité éphémère est aussi très présente avec ses foires et ses bals, ses animations diverses, ses « banquets » de la place de l’église, ses festivités qui rythment les saisons et qui attirent chaque année de plus en plus de monde. Ce dimanche 27 juillet la 5e édition de la foire a connu un grand succès. Le grand bal de l’été est fixé au 8 août.
La fête, invitée d’honneur de la 5e foire de Pietra di Verde

Une tendance qui est venue se confirmer, le concept « foire – fête » s’impose désormais.
Fini la coupe du ruban au petit matin, avec la déclaration solennelle de l’autorité communale qui déclare ouverte « la énième foire de Pietra di Verde,» suivie de la visite académique et ordonnée des stands des exposants, sous le carillon mélodieux et combien nostalgique de « a Cicona ».
Une tendance qui s’est confirmée au cours des ans pour en arriver, en ce début de soirée de ce dimanche 27 juillet, à être averti de l’ouverture de la foire du village, par une inoubliable musique rock des années 50-60 qui ne vieillira jamais, dominée par la voix de l’animateur, diffusée par des enceintes à haute intensité, sur l’ensemble de la foire.

En répondant sans trop tarder à son appel, on a pu se rendre compte que beaucoup de monde se trouvait déjà dans le triangle « Stalla – Place de la Fontaine – place Santelli », tapissé par les nombreux exposants prêts à accueillir leur clientèle du jour.
Les visiteurs dont le nombre s’accroît très vite, pour devenir foule, vont et viennent sans ordre déterminé, sans logique apparente, quitte à revisiter plusieurs fois le même stand, ou au risque d’en oublier d’autres.

La déambulation d’une foule qui sera séparée à rythme régulier par un attelage de chevaux, interrompue par le spectacle d’une attraction de la « Souris Verte », par la mise en place d’un élément gonflable monumental, ou encore par le groupe Ancora Musica, formé de trois guitaristes très talentueux qui attirera devant lui une grande partie des visiteurs.
Mais contrairement à l’apparence du premier abord, cette errance collective est déterminée par les rencontres que l’on peut faire dans cette myriade humaine, en cette fin de juillet, cœur de l’été, quand les maisons se remplissent à nouveau, ou par des visiteurs venus des villages environnants.
Par tendance, sinon par habitude, on se rend à la Stalla pour commencer la visite de la soirée.

Bonne pioche. A l’entrée, sur la terrasse on y trouve un petit groupe où l’on reconnaît Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse dans la précédente mandature, avocat au barreau de Bastia, aujourd’hui professeur à l’Université de Corté dont on peut dire que dans une certaine mesure, il a influé sur l’avenir de la Corse, en particulier au début du siècle.
Il converse avec Jean Massoni, qui lui s’est intéressé au passé de la Corse et à l’histoire de son village.
François , qui fut maire de Matra pendant plusieurs décennies, fin observateur de la politique corse, participe à la conversation, avec Antoine Giorgi dont les analyses économiques, résultant de son expérience de chef d’entreprise, ont certainement apporté un plus au mini débat qui ne pouvait manquer de s’instaurer.

Pas très loin de l’entrée, mais à droite, se trouve notre fringante et souriante Marie-Thérèse.

Un peu plus loin encore, on est devant chez Marie-Rose Straboni que l’on aperçoit. Une famille qui a tant apporté à notre village. Elle est avec Annie sa cousine qui excelle dans l’écriture de la langue corse et qui participe activement à la revue de l’association AVCP pour la sauvegarde de la Chapelle San Pancraziu, présidée par Marie Léria, qui tenait un peu plus loin un stand pour faire connaître l’association créée en 2001.


Entre les deux, Jean-Marc Mialdea expose des colliers avec comme pendentif une pierre verte dénommée smaragdite ou émeraude, à raison de sa couleur verte, encore appelée Pierre d’Orezza.
Toujours dans le même espace, se trouve Félix Raffini qui a longtemps participé à la gestion de la commune en tant qu’élu au conseil municipal et qui en fut le maire adjoint.

Autres présents dans l’espace bar, François Castellani, que nous appelons Francé, présent à Pietra avec sa compagne, qui est à l’origine de la création de la page Facebook « Pietra di Verde u piu bellu paese », gérée sur place par Marie-jeanne Pavia.

Toujours devant le bar, ce sera l’apparition inattendue de la pétulante Ilda Valéry, qui ne passera pas inaperçue, accueillie par les congratulations et embrassades de ses amies ravies de la revoir.

Plus discrètement, voici l’arrivée du maire et de son épouse Marie Paule qui vont se fondre à la foule.

Arrivé sur la place du village après avoir assisté devant la maison Battesti au spectacle mettant en scène les immenses effigies des personnages Lilo et Stich.

Et après avoir fait un crochet pour admirer les œuvres de l’artiste peintre, Marie-Paule Pancrazi, on remarquera un personnage typique de la Corse d’autrefois, devant un étal de vendettas.


Près de lui, les lampes de Jean-Marc Toracca, qui font désormais partie de l’identité de Pietra, montées sur racines de châtaigniers.


Un peu plus loin encore, ce seront les migliacce de Paulu Felice, qui ont toujours autant de succès avec, à ses côtés, Marcella qui expose des bijoux de sa création.

Soudain, voilà Marie-Jeanne, accompagnée de son petit-fils Raphaël, âgé de 20 ans que nous avons vu grandir d’année en année, pour devenir un beau jeune-homme. On comprend en le voyant la fierté de sa grand-mère.

Dernier point mais non le moindre, nous apercevons avec les musiciens du groupe « Ancora Musica » la grande prêtresse de la journée, Maître Cima, conseillère municipale chargée des festivités, que nous appelons affectueusement Marlène dont, après chaque opération de cette ampleur, on se demande toujours le nombre d’heures passées pour gérer la mise en place de la foire et atteindre l’objectif fixé, ce qui devient de plus en plus un vrai pensum au sens « d’un travail pénible et d’une grande complexité », même pour une professionnelle.
Remercions Marlène, remercions aussi Gjuventu Petrulaccia dont les membres se sont dépensés sans compter ainsi que la mairie de Pietra di Verde, maître d’ouvrage totalement impliquée.
Remercions enfin, tous ceux qui ont participé à la foire, ne serait-ce que par leur présence.
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Hélicoptère bombardier d’eau à Chiatra

Depuis hier après-midi, un hélicoptère de la sécurité civile, transportant des charges d’eau, dans un réservoir de type « seau », est en poste sur l’héliport de Chiatra.
Il a pour mission de combattre le feu qui s’est déclaré sur San Gavinu, à la suite des orages qui ont éclaté dans l’après- midi de ce samedi 26 juillet.
Il fait des rotations entre la retenue d’eau du barrage de l’Alesani dans lequel il se ravitaille et le lieu des sinistres, afin d’éviter toute reprise du feu.
Arrêté concernant l’organisation de la foire

La Saint ELIE fêtée à Pietra di Verde (Juillet 2025)

Saint ELIE montant au ciel dans un char de feu
Dimanche 20 Juillet, a été fêtée la Saint Elie, par une messe célébrée par le père Luc curé de la paroisse.
On ne peut évoquer la Saint Elie, sans rappeler que l’église de Pietra di Verde* s’honore de porter le nom de celui qui est considéré comme l’un des prophètes les plus importants, des trois religions monothéistes selon lesquelles : « Elie a fait triompher la foi authentique sur l’idolâtrie et a par la même, sauvé le monothéisme »**.
Pour le judaïsme*** et le Catholicisme, Elie est le précurseur du Messie, « qu’il a secouru dans la détresse ». Pour les musulmans, Elie est considéré à l’égal de Jésus, prophète de l’Islam.
Peu d’églises portent le nom d’Elie. En Corse, avec Pietra, seule l’église grecque de Cargèse a pris le nom du grand prophète, qui vécut au 9e siècle avant Jésus Christ.

Pour lui rendre hommage, comme chaque année, Pietra a fait résonner la Cicona réservée aux grandes cérémonies, a ouvert toutes grandes les portes laissant apparaître une église brillante de mille feux, qui allait accueillir les fidèles, nombreux en cette saison.
Ce sera une belle homélie du père Luc, qui a évoqué les ermites du mont Carmel qui durent se réfugier en Europe, avec l’éternel mouvement des peuples dans le monde.

Ce sera aussi la chorale, bien dirigée par Marie-Léria, qui a accompagné la messe, avec des chants du jour soigneusement choisis, ceux de l’ordinaire, avec au final, le Dio vi salvi Régina, réservé aux fêtes les plus marquantes, suivi par « Sonate campane corse, » chantés à pleine voix.
En fin de messe, avant la bénédiction, Marie-Léria prenait la parole pour indiquer que la statue de la Vierge Marie avait été restaurée et que l’on pouvait aller l’admirer**** elle invitait les fidèles à un goûter convivial et les remerciait de leur présence et de leur participation.

*L’église Saint Elie, Jean MASSONI, La Gazette Piétrolaise.
** Au cours de son histoire, le monothéisme, qui apparut entre le 18e et le 20e siècle avant Jésus Christ, fut mis à l’épreuve, en particulier au 9e siècle avant Jésus Christ, avec le roi Achab, 7e roi d’Israël, qui sous l’influence de son épouse Jézabel, semblait être en mesure de faire triompher l’idolâtrie. Selon les écritures, Elie, qui vivait en ascète sur le Mont Carmel serait intervenu, par la force de sa conviction, par la prière et la menace. Il fit se déchaîner les éléments par des pluies incessantes. Le roi prit peur et mit fin à la situation dégradée qui envahissait le royaume au plan religieux.
***Le judaïsme, première religion monothéiste, qui naquit au Proche Orient entre le 18e et le 20e siècle avant notre ère, pose le principe de l’existence d’un seul Dieu.
****La restauration de la statue de la Vierge Marie fera ultérieurement l’objet d’un article.
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Dimanche, messe de la Saint Elie à 17 heures

Congés annuels Mairie et Agence postale
