Le barrage de route est devenu un moyen ordinaire d’expression démocratique, admis désormais par les autorités publiques.

Il a été utilisé une fois de plus pour la bonne cause. On peut en effet se demander comment des élus responsables ont pu imaginer pouvoir « suspendre », une ligne de transport scolaire, sans envisager de solution de remplacement.

On a attendu l’annonce de la manifestation, pour évoquer une mise en service de la ligne qui pourrait être assurée en régie, c’est-à-dire directement par le Conseil départemental, soit avec ses propres véhicules et personnels, soit par le biais de la location.

Mais en l’absence de toute décision, ce matin 10 septembre dès 7 heures, un barrage a été mis en place sur la route nationale, aux quatre chemins, à l’intersection de la route de Cervioni.

De façon très spectaculaire, des élèves s’étaient hissés dans la benne du camion qui barrait la route en direction de Bastia et sur lequel une banderole demandait « rendez-nous notre car ».

 Dans l’autre sens, en direction du sud, on s’était contenté d’un barrage filtrant.

Avec les habitants des villages concernés, les parents d’élèves étaient au premier rang. Les élus étaient également présents : le maire de San Giulianu, la maire de Chiatra, le maire de Campoloro et bien sûr la maire de Pietra di Verde.

 

En l’absence de réaction du côté du Conseil départemental, vers 8 heures, le mouvement a été durci et la route a été complètement bloquée pendant près d’une demi-heure, causant un embouteillage monstre, sans que les automobilistes ne manifestent de signes d’impatience.

A 8heures 45 le barrage a été levé, au grand soulagement des gendarmes de la brigade de Cervioni qui ont fait montre d’un grand professionnalisme dans la gestion de cette manifestation.

Gageons que les autorités responsables sauront faire preuve de perspicacité et de suffisamment de sens politique pour résoudre un problème somme toute modeste et dont l’importance n’est pas à démontrer.

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