Au fond d l’église, au dessus de l’autel, Elie emporté au ciel dans un char de feu  

Les saints ne manquent pas dans la religion catholique et ce sont généralement aux plus célèbres d’entre eux que sont consacrés les lieux de culte.

A Pietra di Verde, l’église porte le nom d’Elie, un prophète de la religion juive, né au 9e siècle avant Jésus Christ, assez peu connu du grand public.

Il vécut en ermite dans une grotte sur le Mont Carmel en Galilée, menant une vie d’ascète faite de privation, de prières et de méditation, dont s’inspirèrent une vingtaine de siècles plus tard, plusieurs ordres religieux en soif d’absolu, en particulier les Carmes.

Il fut aussi un militant actif du judaïsme et c’est en menaçant des foudres divines les autorités laïques qui laissaient l’idolâtrie prendre le pas sur la religion qu’il la « sauva », en même temps que le monothéisme.

Les chrétiens et les musulmans lui en furent gré. Ils le vénèrent, au point pour les premiers d’en avoir fait un de leurs plus grands saints et pour les musulmans, de le compter parmi les « gens de bien », le Coran mettant Elie au même rang que Jésus, Jean-Baptiste et Zacharie.

Elie ayant été l’inspirateur de l’ordre des Carmes, dont le rôle dans l’édification des églises baroques en Corse à partir du 18e siècle ne paraît pas contestable, il n’aurait pas été pensable que l’une d’entre-elles ne porte pas le nom de ce saint , symbole d’unité et d’abnégation.

 

Traduire