Marie-Paule, fait partie de ceux que l’on a appelé « Les  peintres de Pietra di Verde »*. Issue d’une famille piétrolaise par son père, c’est au village qu’elle passait ses vacances quand elle était enfant, ce lieu qui ne sera certainement pas étranger à l’éclosion de sa sensibilité à la nature, source essentielle de son inspiration.

Marie-Paule a surtout exposé en France et aux Etats Unis, mais particulièrement discrète, y compris avec ses proches, c’est presque par hasard que nous avons découvert son talent.

Elle passe en effet plus de temps recluse, derrière son chevalet, que sur son ordinateur pour assurer la promotion de ses œuvres.

Elle a beaucoup peint la Bourgogne, en particulier le Morvan, mais aussi bien sûr la Corse et son village.

On pourrait même dire surtout, car si elle dit trouver de nombreuses similitudes entre les paysages et les personnages du Morvan et ceux de son île, on peut penser qu’en réalité, la Corse de son enfance est assurément présente au fond d’elle-même lorsqu’elle exprime son art.

D’autant que chez Marie-Paule, la peinture semble être une sorte d’instinct, un réflexe qui consiste à saisir dans l’instant, en quelques coups de crayon, une scène de vie, un travailleur, un promeneur, un paysage, un objet… même si elle avoue ensuite faire une place particulière à la peinture à l’huile qu’elle « rumine » le temps nécessaire pour donner à son œuvre la profondeur que ce mode de représentation impose.

Dans un article de Presse publié dans le grand quotidien régional « Le Bien Public de Dijon », Marie-Paule a certainement le mieux résumé son état d’esprit par cette formule : « j’aime peindre le silence ». On peut comprendre par-là, qu’elle cherche à aller bien au-delà de la seule représentation objective des êtres ou des choses.

Cette constatation est encore plus marquée dans la fusion que l’on observe entre elle-même et l’objet de son œuvre, avec lequel elle se met en scène sans certainement l’avoir recherché. On pourrait ainsi ressentir dans une peinture, un dessin ou une aquarelle, à la fois l’esprit bourru ou naïf d’un personnage et la toute bienveillance de l’artiste et de la même manière la beauté de l’objet représenté et l’amour  qu’il lui inspire. Une peinture, à la fois simple et complexe.

Le jeu gracile des couleurs et des formes, auquel Marie-Paule s’adonne pour y parvenir ne trahit jamais par convenance ou par confort sa ligne créatrice, innée chez elle ; aucune exagération, une peinture subtile et juste qui donne vraiment à son art, le qualificatif de majeur.

  *« A la découverte des peintres de Pietra di Verde »    

Traduire