PA Tomasi, JF Acquaviva et JG Talamoni

C’est mercredi 31 mai en fin de matinée, dans la salle de la mairie, qu’a eu lieu, en présence di u nostru paisanu Jean-Guy Talamoni, la réunion publique organisée par les candidats de Pé a Corsica, à laquelle le président de l’Assemblée de Corse avait tenu à assister, pour apporter son soutien aux deux candidats et certainement aussi pour faire une visite à son village.

Jean-Félix Acquaviva et Petr’Anto Tomasi, font partie de ces candidats, jusqu’à présent peu nombreux il faut bien le dire, venus dans nos petits villages exposer leur projet. C’est une forme de respect, vis-à-vis de leurs habitants, à laquelle on ne peut être que très sensible, en même temps qu’une façon de montrer son attachement à la revitalisation de l’intérieur. Les candidats de Pé a Corsica devaient parler à cet égard « de cause sacrée et prioritaire ».

 Mme le maire présente les candidats

Jean-Félix Acquaviva, qui prit la parole le premier, est l’un des hommes clé de la Collectivité Territoriale. Président de l’office des transports, il a en charge, en particulier, les routes. Il préside le comité de massif, dont l’objet est de fixer les objectifs nécessaires à l’aménagement de l’intérieur de la Corse, il est aussi le représentant du président de l’exécutif à la très sensible commission d’appel d’offres en vue de l’attribution des marchés. Des fonctions stratégiques dans le développement de l’île, une charge parmi les plus lourdes et les plus complexes de la collectivité territoriale.

Ce proche de Gilles Siméoni, également maire de Lozzi, va immédiatement entrer dans le vif du sujet. Dans un discours parfaitement conçu et maîtrisé, le candidat à la députation aborde les principaux dossiers sur lesquels le mouvement Pé a Corsica entend s’engager et va expliquer l’importance de la présence d’élus nationalistes à l’Assemblée Nationale. L’élu territorial impressionne par un exposé rigoureux et précis et malgré la grande technicité de certaines questions abordées, il saura soutenir l’attention de son auditoire tout au long de son intervention, par une dialectique appropriée à ce type d’exercice.

Jean-Félix Acquaviva ne se contente pas en effet de quelques idées générales lancées à la volée pour satisfaire un public considéré en général comme acquis à sa cause, il cherche à convaincre sur le fond. Peu d’effets de style, peu d’envolées lyriques, mais du concret et du solide, ce qui n’est pas étonnant pour un universitaire qui cherche à convaincre sur son projet, à raison de sa pertinence, plutôt que par simple adhésion à une idéologie générale.    

Il sera tout aussi clair sur la RD 17. Il devait expliquer que les crédits qui avaient vocation à être affectés pour sa réfection n’ont pas été consommés ou ont été engagés pour d’autres opérations par le département, mais qu’à partir du 1er janvier 2018, c’est la collectivité territoriale qui en reprendra la compétence et dès lors la départementale sera incluse dans le « schéma territorial de prioritisation ».

Une partie du Public

Petr’Anto Tomasi, candidat suppléant lui succède. C’est le plus jeune des élus à l’Asssemblée de Corse, il a alors 28 ans. C’est lui qui tenait l’exemplaire du document du 18e siècle rédigé en langue corse, sur lequel l’exécutif de la collectivité territoriale a prêté serment lors de son installation. Il préside la commission des affaires européennes et le groupe Corsica Libera à l’Assemblée de Corse.

Le militant de Corsica Libera a un style tout aussi sobre, le jeune élu nationaliste se montre brillant et sûr de lui. On doit lui reconnaître une argumentation riche, précise, qui se veut à la fois logique et rationnelle.

Avec quelques militants 

Un duo bien complémentaire et ici encore, que l’on adhère ou non aux idées des candidats, on ne peut être que satisfaits, en tant que corses soucieux de l’intérêt général, de posséder des responsables d’un tel niveau.    

Deux hommes en effet solides dans leurs convictions, mais aussi dans leurs compétences, des qualités qui montrent qu’ils sont prêts à occuper les plus hautes fonctions, y compris au niveau national. Ce sera bien évidemment aux électeurs d’en décider. GP.

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