A pied, par petits groupes, en voitures individuelles et même à bicyclette (électrique), les piétrolais ont cette année encore respecté la tradition, en se rendant au couvent d’Alesani, fêter la naissance de la Vierge Marie.

Piété, occasion d’une performance pédestre, pique-nique ; à moins que ce soit  tout cela à la fois, peu importe « Dieu reconnaîtra les siens ».

Mais au-delà de la motivation des pèlerins, c’est la performance de ceux qui ont en charge la mise en œuvre d’une opération de cette importance qui doit-être soulignée.

Performance liturgique certes, celle d’une neuvaine, toujours lourde à assumer, avec au final le jour du 8 septembre, la messe de 9 heures, la grand-messe de 11 heures et la procession de l’après-midi, célébrées et dirigées par le père Richard curé de la paroisse et gardien du couvent, qui sera assisté pour l’occasion par Charly Marcelli, laïc engagé depuis de nombreuses années au service de l’église et figure bien connue de la Corse catholique.

Et puis, performance aussi pour ce qui paraît être devenu la routine après tant d’années et qui constitue toujours pourtant une prouesse, tant organisationnelle que de gestion d’une opération d’envergure, avec notamment validation et mise en place des forains sur tout le site, forains sans lesquels il n’y a pas de fête ; prise en charge de la vierge à la cerise, escortée par la force publique et la protection une journée durant de ce tableau d’une valeur inestimable ; assistance du groupe de chanteurs, constitué ad hoc par des habitants des villages et dont l’on doit souligner le professionnalisme et le talent ; bref, assurer les mille et un petits ou gros problèmes qui ponctuent la neuvaine, les célébrations, les animations…

Une mise en œuvre assurée par une équipe, sous l’autorité vigilante et conviviale du maire de Piazzali, Marc Tarfuffo, avec à ses côtés Sandrine Casabianca qui veille sur le couvent tout au long de l’année, à qui rien n’échappe, tout étant réglé dans le moindre détail, pour que la fête se déroule sans le moindre « bug », afin de générer chaque année le « miracle » qui fera de Piazzali, l’espace d’une neuvaine, la plus peuplée des communes de l’Alesani.

 

Tradition religieuse, mais aussi tradition sociétale, avec Paul Santucci, que l’ami qui l’accompagne présente comme « l’homme le plus photographié de Corse », peut-être même le plus célèbre de la Corse profonde et certainement l’un des tous derniers à porter le costume traditionnel, pour l’avoir porté sa vie durant. Un personnage d’autrefois, qui émerveille les jeunes et qui replonge les anciens, avec nostalgie, dans la Corse de leur enfance.

La fête de la nativité s’achève par la procession, derrière la vierge à la cerise, temps fort de la neuvaine.

« A l’année prochaine » semblent dire au père Richard de belles élégantes qui ont égayé le tableau de la fête, d’une touche de couleur inattendue et attrayante.

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