Une atmosphère toute particulière en ce 28 août jour de la Saint Augustin, Saint Patron de la commune, quelques jours après la disparition de Katrina, qui conduira le Père Luc curé de la paroisse à débuter la cérémonie en demandant aux fidèles de prier pour le repos de son âme et en adressant toute sa compassion aux familles touchées par ce deuil.

La confrérie de Ville di Pietrabugno avec le père LUC

Une messe qui sera rehaussée par la participation de la confrérie de Ville di Pietrabugno dont fait partie Fabrice Martinetti originaire de Pietra, petit fils de Pierre Campana, qui a eu l’initiative de sa venue,  et dont les voix puissantes et rocailleuses qui en émanaient, donnèrent   aux chants qui conduisent à l’eucharistie, une profondeur qui inspirera des sentiments de très grande piété.

Marie Léria qui lors de la prière universselle demandera de prier pour Katrina

Au cours de son homélie, le Père Luc allait rappeler que Saint Augustin, après s’être écarté de la foi, y revint, faisant preuve par la même d’une belle  humilité, la vertu d’humilité qui fut au centre de son homélie et qui dira-t-il,  lorsqu’elle est pratiquée avec sincérité, a comme effet de redonner sa place à chacun en même temps que sa dignité.

Tristesse mais aussi  souvenir de ce que fut la Saint Augustin à Pietra, qui autrefois était la seule fête attendue chaque année par les piétrolais, l’occasion d’acquérir des objets nécessaires à la vie de tous le jours, en se rendant sur la place de l’église où étaient regroupés les stands en troncs et branches de châtaigniers recouverts de fougères, derrières lesquels se tenaient artisans et paysans venus de toute la Castagniccia proposer le fruit de leur travail et que l’on retrouvait d’année en année pour nous faire admirer les pipes d’Orezza les couteaux di Corti, les vêtements de velours traditionnels, les ustensiles de cuisines, les outils, les objets et images pieuses…Les enfants n’étaient pas oubliés avec un stands de jouets et une tombola avec un seul prix, mais éblouissant, pour les faire rêver.

Le soir c’était le bal avec les belles de Pietra et leurs cavaliers, qui avaient tant attendu ce jour pour faire admirer leur aisance dans les pasos, tangos et autres valses, devant des orchestres où l’accordéon était roi, qui intervenaient après un tour de chant des émules de Maguy Zani, Tony Toga, Charles Rocchi, les frères Vincenti, Antoine Ciosi,  avec des chansons qui étaient  à dominante de la la vie dans les villages et des mœurs de la société corse.

Les groupes n’étaient pas encore à la mode des spectacles. Les padielle et les chjami e rispondi étaient surtout  l’apanage des bars, les serenati étaient données sous les fenêtres de celles à qui l’on voulait déclarer sa flamme, les chants polyphoniques résonnaient dans les églises, à l’occasion des cultes pour exprimer la tristesse ou la joie.

Depuis que la rentrée des classes a été fixée au 1er septembre au lieu du 1er octobre, fin août le village se trouve réduit de sa population et le 28 août, seule la messe et parfois un apéritif ou un repas-piquenique,  rappellent que la Saint Augustin fut le jour de la grande fête de Pietra di Verde.

Monsieur le maire Jean-Baptiste SANTELLI et plusieurs conseillers municipaux étaient présents à la cérémonie..

 

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