A propos d’ « Histoire de pain », un rêve de Jean Massoni

Une question leur brûlait les lèvres: « Comment est-ce possible qu’on nous ait si vite oubliées? ». Elles avaient su que, récemment, dans un court article, intitulé « Histoire de pain », avaient été évoqués les anciens fours, éteints depuis si longtemps disséminés dans les hameaux,  et la boulangerie moderne avec pétrin électrique apparue dans les années 50, sans la moindre mention de la rude tâche qu’elles ont accomplie, à Pietra, entre la guerre de 14-18 et les années d’après la deuxième guerre. 

« C’est nous, m’on-t-elles-dit, qui avons fait les belles miches de pain blanc, « u pane fattu di fiore », dans le four des Antomarchi, à raison de quatre fournées par jour, pendant au moins une trentaine d’années! 

Jour après jour, nous avons fait et ramené nos fagots, chauffé le four, pétri la pâte, modelé les miches, enfourné, suivi la cuisson, défourné et vendu notre pain à la quasi-totalité des Piétrolais ! Cela valait bien une mention nous concernant ».

J’ai connu Marianna, Mergherita et Silvia, Maria et Ntunietta. Habitant dans la maison des Antomarchi, tout près du four, tout au long de mon enfance et mon adolescence je les ai vues tous les jours à la tâche. J’en garde le meilleur souvenir.

Dans mon rêve, je me souviens les avoir rassurées, leur avoir dit que personne ne les oubliait. » Jean Massoni

I sumeri di Chiatra

I sumeri di Chiatra

 

Les ânes ont pendant longtemps eu une place particulière dans la vie des villages corses. Travailleurs âpres à la tâche, compagnons dociles pleins de gratitude pour leurs maîtres, peu exigeants, doués d’une sensibilité et d’une intelligence hors du commun, rares furent les familles qui n’en possédèrent pas au moins un.

Aujourd’hui ils ont pratiquement disparus, on en n’a plus l’utilité. Sauf pour certains, qui dans la plus totale des abjections, annonciatrices de biens d’autres renoncements, ont cru pouvoir en faire à la fin du 20e siècle, un « fleuron » de la charcuterie corse.

Aussi, lorsque l’on arrive à Chiatra et que l’on aperçoit nos deux merveilleux baudets regarder passer les voitures, c’est toujours un indicible moment de grand bonheur et de nostalgie,  pour qui a connu cette époque.

Un grand merci à Dominique Constantini leur propriétaire de nous offrir un tel présent, aussi exceptionnel que rare.  

Chanson de Charles Rocchi : U lamentu di fasgianu http://www.deezer.com/track/91331438

Un panneau pour l’église

Un panneau pour l’église

 

A la demande du père Vincent, un panneau a été installé à l’entrée de l’église, pour y afficher les informations paroissiales, horaires des messes et manifestations diverses.

Histoire de pain

Histoire de pain

 

U Chernaghju

Autrefois et jusque dans les années 50, on cuisait son pain dans des fours disséminés dans tout le village, que leurs propriétaires laissaient à la disposition de chacun.

A Caedda,

Si à l’origine la confection du pain avait pour seul objet les besoins personnels des familles, par la suite certains le vendront pour se procurer quelques revenus.

U fornu di Giorgi

La famille s’étant considérablement réduite et les moyens financiers ayant progressé, ces fours n’ont plus été utilisés.

A Panatteria

Ils furent remplacés vers le milieu des années 50 par une boulangerie « professionnelle » créée par François Castellani, qui avec Antoine Pinna, confectionnèrent le pain de Pietra et des villages environnants. La boulangerie fut ensuite donnée en gérance et elle fermera en 1965.

Ce seront des voitures venues de l’extérieur qui firent la distribution du pain, avant de disparaître à leur tour.

Aujourd’hui à Pietra, comme chacun le sait, on achète son pain à A Stalla, où il est cuit, une association bénévole en assure la livraison à domicile, jusque dans les villages alentours.

Coupure d’eau

Une pièce du réseau d’eau devant être changée en urgence, une ou plusieurs coupures de la distribution sont susceptibles d’intervenir ce mercredi matin 2 mars.

Accident à l’entrée du centre médical de Prunete !

Accident à l’entrée du centre médical de Prunete !

Lundi 29 février vers 11 heures, un camion chargé de matériaux s’est renversé juste à l’entrée du Centre médical de Prunete. Une voiture semble avoir été concernée par l’accident.

Nombreux sont les piétrolais qui fréquentent le Centre, on ne peut que recommander la prudence sur cette portion de ligne droite, où s’effectuent souvent des dépassements.

Une souris dans la sacristie…

Une souris dans la sacristie…

  

Des responsables de la mairie qui passaient par là, ont pu admirer en avant- première les parures sacerdotales

C’est la recherche d’une souris, égarée dans la sacristie, qui a permis à Dany et à Marie-Léria de mettre à jour les vêtements sacerdotaux qui étaient de mise lorsque les messes étaient célébrées selon le rite de Saint Pie V, ainsi que les bannières, qui étaient utilisées autrefois pour les processions qui rythmaient la vie de nos villages.

Rangées dans les tiroirs de l’un des meubles de l’annexe de l’église, des chasubles aux couleurs du calendrier liturgique, en excellent état de conservation, magnifiquement brodées, certes sans intérêt commercial, mais d’une inestimable valeur sentimentale et patrimoniale, ont été exhumées et délicatement restaurées par leurs inventrices*.

Les bannières brandies lors des processions, aujourd’hui élimées par le temps, nous rappellent combien la religion a fait partie intégrante de la vie de notre île.

La question posée par Dany et Marie-Léria est de savoir ce que vont devenir ces trésors de notre village. Va-t-on à nouveau les remiser dans un coin de la sacristie, en attendant que des rongeurs mettent définitivement fin à leur précieux témoignage ?

Parmi les options qui pourraient être envisagées, des expositions intermittentes pourraient avoir lieu au sein même de l’église, à l’occasion des principales fêtes religieuses du village, St Augustin ou St Elie en particulier.

Cela permettrait à chacun d’admirer ces véritables reliques de notre histoire, tout en assurant leur conservation.

*Dans le sens de : « personnes qui ont découvert un trésor ».

A Stalla se diversifie

A Stalla se diversifie

En Corse, peu de villages de montagne peuvent se prévaloir d’avoir un bar-restaurant ouvert toute l’année, susceptible de proposer des spécialités du terroir tels que lazagnes, cannellonis, tourtes, polenta, figatellu, fasgioli, soupe corse…

Mais l’expérience a montré que les seuls services de bar et de restauration, qui prospèrent surtout en période estivale, à l’heure des tournois de foot, des concours de boules et des soirées dansantes, ne permettent que rarement à un établissement de résister à la logique économique, résultant de ce que l’on a appelé la désertification de l’intérieur, qui a été fatale à tant de commerces locaux.

Sauf que Sabrina, la maîtresse des lieux, n’est pas du genre à subir les évènements. Avec Dume, elle avait déjà ajouté à son activité de base, la cuisson du pain et sa distribution dans tout le canton, les viennoiseries bien sûr, les migliacci à emporter ou à déguster sur place, sans oublier « la quintessence » de A Stalla, les pizzas de Dume qui font fureur, surtout en haute saison et que l’on vient déguster depuis Bastia.

 

Diversification oblige, les canistrelli et les frappe ont fait leur apparition sur le comptoir de « A Stalla ». Les piétrolais ont été bien sûr les premiers à les commander, pour eux-mêmes et aussi pour en envoyer sur le continent, aux parents et amis par colis entiers.

 

Le succès étant au rendez-vous, Sabrina a décidé de s’attaquer au marché de la plaine…C’est Gina qui en est chargée. Elle sillonne les routes de Moriani à Aleria, avec ses cartons de fritelle et de biscuttini, que l’on peut désormais acheter dans nombre de commerces sous l’étiquette « A Stalla ».

« A Stalla » qui  comme on le voit, multiplie les offres de services et de fournitures, nécessitant, on s’en doute bien, une ardeur peu commune au travail.

Mais Sabrina et Dume qui n’en manquent pas, puisent leur motivation dans la satisfaction qu’ils ont de contribuer à la vie de la Corse de l’intérieur et plus particulièrement à celle de leur village.

La collectivité territoriale saisie du projet de réfection de la RD17

La collectivité territoriale saisie du projet de réfection de la RD17

 

 Photo Evelyne Sartini

Mercredi 24 février 2016, une délégation du « Collectif de défense des usagers des routes de Moïta-Verde », comprenant la maire de Pietra di Verde Simone Nicoli, Marie Paule Chipponi, Marc Giocondi et Jean-Etienne Nicoli, a été reçue à Ajaccio par le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni et le président de l’Office des transports, Jean-Félix Acquaviva.

Créé il y a une quinzaine d’années, le collectif se bat sans relâche pour obtenir que le réseau routier de notre micro région soit maintenu en état.

A l’ordre du jour, la route départementale 17,  dont les travaux de remise en ordre font depuis des décennies, l’objet de nombreuses promesses restées sans effet.

Cette réunion faisait suite à une autre qui avait eu lieu plusieurs jours auparavant  au Conseil départemental de la Haute Corse. Le collectif, avait rencontré les conseillers départementaux  madame Albertini épouse Franceschi, madame Pergola et monsieur Guiduci, auxquels s’étaient joints les services techniques du département.

Une des difficultés du dossier vient en effet de ce que les subventions émanent pour partie de la collectivité départementale et pour une autre de la collectivité territoriale.

Le but de ces réunions est de faire le point sur l’état des procédures budgétaires en cours, en particulier vérifier la disponibilité des crédits alloués à l’opération.

Un échange fructueux, qui a permis de sensibiliser les autorités  nouvellement élues, à un projet qui préoccupe les piétrolais depuis des lustres.

Les responsables en charge du dossier au sein de la collectivité, se sont engagés, après étude approfondie, à prendre contact avec le collectif, pour faire un point précis de la situation.        

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