SITE OFFICIEL DE LA COMMUNE DE PIETRA DI VERDE

L’’église St Vincent d’USTARITZ

Comme elle en avait émis le souhait auprès de ses proches, les cendres de Katrina seront transportées à Pietra di Verde, le village dont est issue sa famille maternelle, pour être déposées dans le cimetière familial.

C’est ce mardi 6 septembre que le corps partira de Bordeaux pour les obsèques qui auront lieu en l’église Saint Vincent d’USTARITZ au pays Basque, d’où son papa monsieur Laurent  LAFOURCADE est originaire. L’incinération suivra à Biarritz.

L’urne sera ensuite acheminée sur le village de Pietra di Verde. Aux environs de la Toussaint à une date qui sera précisée, une bénédiction aura lieu en l’église Saint ELIE. Le dépôt des cendres se fera  dans la plus stricte intimité, immédiatement après la cérémonie religieuse.   

Le lac de l’Alesani à la fin de l’été 2022

Le lac de l’ALESANI est certainement l’un des plus beaux sites que l’on peut admirer depuis notre commune. 

Il résulte de la création dans les années 60  d’un barrage, pour retenir  les eaux de la  rivière BUSSU -ALESANI, afin d’assurer l’irrigation et l’alimentation des communes  de  la plaine orientale.

Depuis quelques années, avec les périodes de sécheresse que l’on connaît, des inquiétudes se font jour à la fin de chaque été,  à la suite des baisses significatives que l’on enregistre sur le niveau de l’eau. 

Se pose alors la question de savoir, si les pluies et surtout les neiges de l’hiver, seront suffisantes pour permettre le remplissage du bassin de la retenue d’eau, compte tenu de la place importante de cet ouvrage dans l’économie agricole de la Corse. .   

Le lac de l’Alesani à son meilleur niveau

Une atmosphère toute particulière en ce 28 août jour de la Saint Augustin, Saint Patron de la commune, quelques jours après la disparition de Katrina, qui conduira le Père Luc curé de la paroisse à débuter la cérémonie en demandant aux fidèles de prier pour le repos de son âme et en adressant toute sa compassion aux familles touchées par ce deuil.

La confrérie de Ville di Pietrabugno avec le père LUC

Une messe qui sera rehaussée par la participation de la confrérie de Ville di Pietrabugno dont fait partie Fabrice Martinetti originaire de Pietra, petit fils de Pierre Campana, qui a eu l’initiative de sa venue,  et dont les voix puissantes et rocailleuses qui en émanaient, donnèrent   aux chants qui conduisent à l’eucharistie, une profondeur qui inspirera des sentiments de très grande piété.

Marie Léria qui lors de la prière universselle demandera de prier pour Katrina

Au cours de son homélie, le Père Luc allait rappeler que Saint Augustin, après s’être écarté de la foi, y revint, faisant preuve par la même d’une belle  humilité, la vertu d’humilité qui fut au centre de son homélie et qui dira-t-il,  lorsqu’elle est pratiquée avec sincérité, a comme effet de redonner sa place à chacun en même temps que sa dignité.

Tristesse mais aussi  souvenir de ce que fut la Saint Augustin à Pietra, qui autrefois était la seule fête attendue chaque année par les piétrolais, l’occasion d’acquérir des objets nécessaires à la vie de tous le jours, en se rendant sur la place de l’église où étaient regroupés les stands en troncs et branches de châtaigniers recouverts de fougères, derrières lesquels se tenaient artisans et paysans venus de toute la Castagniccia proposer le fruit de leur travail et que l’on retrouvait d’année en année pour nous faire admirer les pipes d’Orezza les couteaux di Corti, les vêtements de velours traditionnels, les ustensiles de cuisines, les outils, les objets et images pieuses…Les enfants n’étaient pas oubliés avec un stands de jouets et une tombola avec un seul prix, mais éblouissant, pour les faire rêver.

Le soir c’était le bal avec les belles de Pietra et leurs cavaliers, qui avaient tant attendu ce jour pour faire admirer leur aisance dans les pasos, tangos et autres valses, devant des orchestres où l’accordéon était roi, qui intervenaient après un tour de chant des émules de Maguy Zani, Tony Toga, Charles Rocchi, les frères Vincenti, Antoine Ciosi,  avec des chansons qui étaient  à dominante de la la vie dans les villages et des mœurs de la société corse.

Les groupes n’étaient pas encore à la mode des spectacles. Les padielle et les chjami e rispondi étaient surtout  l’apanage des bars, les serenati étaient données sous les fenêtres de celles à qui l’on voulait déclarer sa flamme, les chants polyphoniques résonnaient dans les églises, à l’occasion des cultes pour exprimer la tristesse ou la joie.

Depuis que la rentrée des classes a été fixée au 1^er septembre au lieu du 1^er octobre, fin août le village se trouve réduit de sa population et le 28 août, seule la messe et parfois un apéritif ou un repas-piquenique,  rappellent que la Saint Augustin fut le jour de la grande fête de Pietra di Verde.

Monsieur le maire Jean-Baptiste SANTELLI et plusieurs conseillers municipaux étaient présents à la cérémonie..

Lorsque dans la soirée de ce mercredi d’août, la nouvelle s’est répandue dans le village, à l’effroi et à l’incompréhension, a succédé une profonde tristesse. Une tristesse mêlée d’une forme d’injustice, celle de voir partir une si belle jeune fille âgée d’à peine 18 ans, à l’orée de toute une vie qui s’offrait à elle.

C’est ce que chacun ressent, c’est ce que doivent ressentir tout particulièrement tous les jeunes de Pietra di Verde, qui aujourd’hui pleurent leur amie disparue.

Avec eux, il y a encore quelques semaines, dans le cadre de l’association Ghjuventa Petrulaccia, Katrina avait participé au service de la fête, qui fut une belle réussite.

Férue de mode, elle avait récemment travaillé dans l’une des plus grandes boutiques de prêt à porter de la région, pour y présenter des modèles. Les vacances finies, elle était repartie à Bordeaux pour y reprendre ses études, avant que le destin n’en décide autrement.

Rien ne sera plus jamais comme avant pour sa maman Virginie née VINCIGUERRA, son papa Laurent LAFOURCADE, son frère Anton, ses grands-parents Marie-Jo et Pierre VINCIGUERRA, dans la lignée de l’une des plus grandes familles de notre village, pour sa tante Sophie née VINCIGUERRA, son époux Nicolas AUDOUIN et leur fille Enora, qui affrontent avec grand courage l’une des épreuves les plus terribles de l’existence.

Au nom de la communauté villageoise, Monsieur Jean-Baptiste SANTELLI, maire de Pietra di Verde et son conseil municipal, adressent à toute la famille de Katrina, parents alliés et amis, leurs condoléances attristées.

La date des obsèques n’a pas été fixée, elle sera communiquée ultérieurement.  

Article écrit avec la collaboration de Catherine BALDI.   

Ghjuventa Petrulaccia 

On savait qu’une portée de renardeaux avait vu le jour il y a quelques semaines en dessous de la source, on les entendait la nuit et les riverains les avaient aperçus ces jours derniers.

C’est ce matin juste avant le lever du soleil, qu’ils ont pu être photographiés.

Ils disparaissent dans la journée.

Peu craintifs et ne redoutant aucunement l’homme, ils semblent être surtout à la recherche d’eau.

les fidèles réunis dans l’église Saint Elie pour la fête de l’Assomption

*Messe et procession anticipées au 14 août 

le Père LUC curé de la paroisse prononce son homélie 

La Chorale

Après la messe célébrée par le Père LUC curé de la paroisse, ce sera le rituel de la procession en hommage à la Vierge Marie, une marche de recueillement et de prière à travers le village, une marche dans laquelle se retrouvent dans une même communion, croyants et non croyants, appartenant à une même communauté de vie.

Dans l’attente de la sortie de la statue de la Vierge Marie   

Un moment d’attente sur le parvis de l’église, puis le silence annonciateur de l’apparition de la Madone, dominant la foule du haut du brancard sur lequel elle a été fixée, pour être transportée à travers le village, un parcours en cinq stations, au cours desquelles se sont poursuivis chants et prières.

Sortie de l’église (Monsieur le maire donne ses instructions)

En direction de la place SANTELLI

Après la Chorale, la procession

La procession en direction de la Bertulaccia

Vers la deuxième station

 La deuxième station

Une marche qui allait rassembler habitants, résidents, itinérants, estivants… des enfants aussi étaient venus assister à la cérémonie, un ensemble harmonieux,  avec des hôtes inattendus, qui allaient donner à cette fresque humaine, une  touche de singularité de bon aloi, qui est la marque d’une belle journée, qui restera dans les esprits de cette fête de l’Assomption.

 » Les enfants aussi étaient venus participer à la cérémonie » 

Un photographe

Un membre de l’ordre de St LAZARE

Et une américaine venue à Pietra, depuis Béziers

Selon la théologie de l’église catholique, c’est un 15 août que la Vierge Marie est montée aux cieux. Le jour de l’Assomption est devenu avec le temps une des fêtes mariales parmi les plus célébrées par les catholiques corses, une fête qui va bien au-delà de l’aspect religieux.

La « Madre Universale » a en effet une place toute particulière dans l’histoire de la Corse. Elle fut proclamée souveraine du Royaume de Corse le 30 janvier 1735 par une consulte réunie à Corte, et le Dio vi salvi Regina fut déclaré hymne national.

Des évènements qui expliquent certainement la vénération que les familles corses ont eu pour le prénom Marie, qui les conduisit pendant des générations et des générations, à le choisir pour les filles, seul ou accompagné d’un autre prénom et pour les garçons, sous sa seule forme composée.

A partir de la fin du 20^e siècle, il connut un net déclin et il n’a plus figuré au classement des prénoms les plus attribués dans l’île. On trouve aux trois premières places Ghjulia, Alba et Livia pour les filles, Andria, Gabriel et Lisandru, pour les garçons. Des prénoms désormais en langue corse, toujours issus de la culture et de la tradition familiale insulaire, tenant compte de l’évolution naturelle du monde.

Les corses sont cependant encore nombreux à porter le prénom de Marie et en ce  15 août, nous leur souhaitons une bonne fête.