Une formule « All inclusive » pour la RD17

 

Photo Danièle Savignoni

Au départ de Novale, une vraie route semble se dessiner lentement et devrait se diriger vers Pietra, avec comme objectif premier Chiatra.

Après on ne sait pas, mais ce sera déjà un grand pas vers l’objectif final, la route territoriale.  

C’est certainement l’un des plus grands ouvrages réalisé dans notre micro région par les pouvoirs publics depuis très longtemps, essentiel pour la sauvegarde de cette partie sud de la Castagniccia.

Une route moderne et sécurisée, impliquant des collecteurs pour les eaux superficielles et souterraines, des pentes de chaussées correctement dimensionnées, des accotements stabilisés gages de sécurité et de solidité ; l’enrobé venant seulement « couronner » l’opération qui verra disparaître la vieille route rurale. 

Une route qui devra être entretenue, l’élagage et le nettoyage du versant supérieur de la chaussée a commencé, les bouches d’évacuation des eaux devant toujours être libres de tout obstacle. 

On le voit, un très gros chantier avec tout ce qu’il peut y avoir d’imprévisible…Imprévisible, un adjectif qui a nourri le scepticisme depuis de nombreuses décennies.

Difficile de la sorte de donner une date de fin des travaux, d’autant que nous sommes, comme on l’a vu, dans une formule « All inclusive ! » ; une première pour la RD17. 

Dévote, un prénom disparu

Dévote, un prénom disparu

 

Dimanche 27 janvier, on a fêté la Sainte Dévote, une des plus grandes saintes insulaire qui fut proclamée patronne principale de la Corse en 1820.

Mais peu nombreuses ont été celles à qui l’on a souhaité leur fête, Dévote est un prénom qui a progressivement disparu, en Corse comme au plan national.  

Plus aucune Dévote n’a été enregistrée par les officiers de l’état civil depuis 1980, et de 1940 à 1980, seules 7 Dévote l’avaient été.  

Ce prénom qui signifie « vouée à Dieu » a toujours eu une présence dans les familles de Pietra di Verde et ce jusqu’au début de la seconde guerre. Il s’agissait le plus souvent, selon la tradition, d’honorer un ascendant qui le portait.

Quelles sont les causes de cette désaffection ?

Le prénom a certainement souffert, du sens  péjoratif pris par l’adjectif, en particulier dans la littérature française à la fin du 17e siècle qui avait fait du dévot, un être tartufe et profiteur.

La Corse sut y résister, ayant à l’esprit que la sainte née en Corse à Mariana (Lucciana) ou à Aleria, selon les sources, en 283, y mourut en martyre à l’âge de 20 ans, sous le règne des  empereurs romains, pour ne pas avoir voulu répudier sa religion catholique.

Le prénom de Dévote est aussi profondément attaché à l’histoire plus récente de la Corse, on dit que c’est aux cris de Santa Dioda que les corses repoussaient l’envahisseur génois et que cette force leur fut donnée par la sainte.

Mais outre l’acception dommageable qu’il prit avec le temps, le prénom contenait en lui-même un engagement trop fort envers la religion, ce qui le rendait encore plus difficile à porter dans la France de plus en plus laïque de l’après-guerre.

Il pourrait toutefois réapparaitre en Dioda, dans sa langue d’origine, sa traduction en langue française Dévote, ayant été la cause  de sa désaffection.

Il serait en effet regrettable que la Corse perde un prénom chargé de tant d’histoire et de culture.

D’autant plus regrettable que l’on dit des Dévote qu’elles sont « sensibles, intelligentes et communicatives… » 

« U Perdullaciu » n° 23 est paru

« U Perdullaciu » n° 23 est paru

 

La présidente de l’AVCP et le père Jean-Marie

Créé pour la sauvegarde et la conservation de la chapelle San Pancraziu, l’AVCP a effectué depuis sa création en juillet 2001, des travaux de réhabilitation, en particulier de clos et de couvert, indispensables à la conservation de notre patrimoine communal.

Son bulletin, U Perdullaciu, diffusé auprès de ses adhérents, vient de paraître. Il propose le témoignage d’un ancien élève du professeur Simon-Jean Vinciguerra et deux textes de ce dernier.

Le premier texte intitulé  » Téléphonie primitive » expose comment l’on communiquait les nouvelles à travers les crêtes des villages corses, avec la voix, avec le sifflet et avec le légendaire Culombu.

Le second texte intitulé « Noms des lieux dans une nouvelle géographie » rend compte de la dénaturation, presque constante qui est faite, lors de la traduction des noms de lieux.

Dans sa lettre aux adhérents qui accompagne le bulletin, la présidente de l’AVCP, Marie-Leria Nicolaï, attire l’attention de chacun sur l’importance de l’association pour le village et invite tous ceux qui sont attachés à son histoire et à son patrimoine, à y adhérer.

Les adhésions sont à adresser à :

AVCP

Mme Marie-Léria Nicolaï

20230 Pietra di Verde

La cotisation annuelle est de 20 € (joindre un chèque)

 

      

« Qu’elle était heureuse la jeunesse il y a soixante dix ans ! »

« Qu’elle était heureuse la jeunesse il y a soixante dix ans ! »

 

Maison Ciancioni aujourd’hui Pancrazi

Dans un texte intitulé « Le raisin de Raymond »*, Jean Massoni évoque le village à la sortie de la guerre, avec  sa jeunesse qui entrait en dansant dans un monde nouveau, une jeunesse qui comprenait  des personnalités aussi différentes que Mathieu Nucciu et Raymond Castelli, mais que le rire et la joie réunissaient au-delà de toute autre considération. GP.    

 *

Qu’elle était heureuse la jeunesse il y a soixante-dix ans !  La guerre était terminée; on vivait mieux, il n’y avait plus besoin de “tickets” pour le pain et son accompagnement.  Les Américains étaient rentrés chez eux, nous laissant leurs musiques, leur mode de consommation excessive et leurs techniques.  Nos concitoyens, parents et amis, partis avant la guerre rentraient pour passer un mois ou deux au village.  Tout avait changé ou était en cours de changement.  Et si les anciens ne semblaient pas s’en rendre compte, ce n’était pas le cas des jeunes.

On voyait davantage de luxe, de vêtements de couleur, on assistait à l’arrivée des phonographes, de la samba, du foxtrot et du blues.  On commençait à vivre comme ailleurs, à Bastia et sur le continent.

Elisa avait ouvert un bar(1) doté d’une petite piste où, tous les soirs après le dîner, on pouvait danser.  Des dizaines de jeunes gens et d’adolescents, plutôt des garçons, arrivaient au bar d’Elisa sitôt la dernière bouchée avalée.  Rosa descendait munie d’un grand plateau en fer chargé de verres de café.  Dès qu’elle apparaissait, Mathieu nucciu (2) disait à haute voix, presque en criant : «  Rosa, redresse-toi, tu ressembles au Ville d’Ajaccio ! »     A ces mots les gens riaient et plaisantaient…

Et on attendait Raymond (3) qui venait lui aussi, chaque soir, dans le bar d’Elisa.  Il était du genre taiseux Raymond et on ne l’entendait jamais élever la voix.  Il avait dépassé la quarantaine et nous les jeunes, appréciions sa compagnie car Raymond avait un don : celui d’endormir !

C’est ainsi que chaque soir, pour le voir opérer, le bar était plein de monde et “le Ville d’Ajaccio » chargé de verres, faisait plusieurs voyages.

Les volontaires ne manquaient jamais pour se faire endormir et Raymond faisait faire à ces derniers ce qu’il voulait.

Ange (4), Maurice(5) et moi étions toujours prêts…  Un soir, Raymond nous endormit tous en même temps.  L’un avait à la main un balai, l’autre le grand plateau de Rosa et le troisième une casserole : nous étions musiciens et formions un orchestre.  A notre réveil, à la vue de la joie du public, on comprenait que notre spectacle devait être remarquable…

Dans son jardin, en bordure de la route, Raymond possédait une treille de raisin muscat dont les grains avaient la taille d’un œuf.  Un soir après avoir endormi Ange et lui avoir demandé de répéter ses mots, il lui dit : “ Demain, dès ton lever, tu iras à la treille.  Tu toucheras une grappe de raisin, tu sentiras une secousse électrique qui te la fera lâcher et tu t’enfuiras aussitôt ”.

Le lendemain matin Ange ne fut pas le seul à se lever tôt.  Cachés, nous l’avons vu entrer dans le jardin, toucher une grappe et s’enfuir…  Pour se retrouver devant nous tous et Raymond.  Dans une grande joie collective !

* http://www.lagazettepietrolaise.fr/La_gazette_pietrolaise/Pe_e_viottule_di_a_memoria.html

(1)Situé dans la maison de la famille Ciancioni, aujourd’hui celle de M. et Mme Pancrazi Serge.

(2)Raymond Castelli, (3) Mathieu Pancrazi qui habitait place Santelli, (4) Ange Straboni, (5) Maurice Straboni

« Haricots Soissons au figatellu »

« Haricots Soissons au figatellu »

 

Photo Danièle Savignoni

Ce samedi soir, « A Stalla » proposait les haricots de Soissons au figatellu, un des mets les plus emblématiques de la gastronomie insulaire, qui contient en lui parmi les saveurs les plus caractéristiques de la Corse profonde.

A une époque pas si lointaine, certains se souviennent encore du village, ceint des nombreux jardins, hérissés de rames de châtaignier, autour desquelles grimpaient les fameux fasgioli, indispensables pour préparer la soupe quotidienne, ou « un tianu di fasgioli » accommodé de porc ou de charcuterie.

La plupart des jardins ont aujourd’hui disparu, et ce type de plat vénéré à l’occasion par quelques connaisseurs, ne correspond plus vraiment au goût actuel d’une société pressée, qui s’oriente vers la pizza et le hamburger, devenus nourriture universelle.

Jean-Joseph Dal’Colletto « U Deliziu Corsu »*

Jean-Joseph Dal’Colletto « U Deliziu Corsu »*


Lou a aussi apprécié son blouson…

C’est au cours de l’apéritif qui a suivi la messe de la St Augustin le 28 août dernier, sur le parvis de l’église Saint Elie de Pietra, que les piétrolais ont fait la connaissance de « U Deliziu Corsu », une entreprise artisanale spécialisée dans la fabrication de produits corses -sucrés-salés-  créée en 2018 et dirigée par un enfant de Pietra, Jean-Joseph Dal’Colletto.

Un jeune-homme d’une vingtaine d’année, plutôt beau garçon, doté d’une distinction toute naturelle, faisant preuve d’une réserve de bon aloi signe d’une éducation sans faille, se trouvant un peu perdu au milieu de tous ces « 3e âge »,  constituant l’essentiel des villageois venus fêter leur Saint patron, au cours d’un apéritif dinatoire auquel « U Deliziu Corsu » a contribué.

C’est une fois que les plateaux de Bastelle commencèrent à circuler au milieu des pizzas, quiches  et autres salés,  que l’on allait s’intéresser à ce jeune-homme discret, qui nous faisait découvrir ses tourtes aux herbes et aux oignons, d’une saveur incomparable, révélant le talent culinaire d’un jeune plein de passion pour son art. 

Les préparations sucrées venaient confirmer ce premier jugement. U Deliziu Corsu nous  proposait un bouquet de produits traditionnels des plus variés, devenus mythiques avec le temps, beignets au brocciu, migliacci, panzarotti, frappe ; d’une  parfaite légèreté et d’une délicatesse on ne peut plus appropriée, comparables à ceux de notre enfance, en quelque sorte nos  « madeleines de Proust ».

De même, la brioche des rois, plus dans notre tradition culinaire, que de nombreux pâtissiers avaient renoncé à proposer, tant la galette à la frangipane s’était imposée auprès de la clientèle, est aussi au catalogue de « U deliziu Corsu » et devrait reprendre le dessus. Un coup d’œil sur le site de l’entreprise et vous comprendrez pourquoi. *

Mais Jean-Jo, comme ses nombreux amis l’appellent, ne s’en tient pas à la tradition. Il va ajouter sa touche personnelle avec  -jeunesse oblige- un peu de modernité, qu’il exprime par toute une multitude de dérivés possible dans les saveurs, sans jamais dénaturer le produit d’origine, poussant même jusqu’aux frappes au Nutella ! Tout de même, il fallait oser…   

Car avec la qualité, on trouve chez ce jeune-homme une recherche incessante de l’innovation et de la diversité pour satisfaire tous les goûts et toutes les exigences.

Ainsi, les traditionnelles « serviate» de la Toussaint, sont proposées nature certes, mais aussi sous les parfums les plus divers : anis, chocolat, orange-confit, citron-confit, cédrat-confit, noisette, amande, amande-raisin, noisette-raisin, noisette-caramélisé, amande-caramélisé…

Plus prosaïquement et tout au long de l’année, les incontournables canistrelli, les croquants et les cookies,  sont également au catalogue de «U Deliziu Corsu», dans un domaine où la qualité est sa meilleure arme. 

Jean-Joseph est de Pietra par sa mère née Nicoli, sœur de Simone Nicoli notre maire. Il habite le village, au Paesolu où ses parents possèdent une maison. Pris entre ses études à Corte et l’atelier de Talasani, il arrive tard, il part tôt…

Travail, sérieux, éducation, c’est cette composition toute simple qui est le secret de sa réussite.  

* Entreprise créée en juillet 2018, localisée au lieu-dit Ponticchie à Talasani  0615589506 et 0786729236

https://www.google.com/search?q=u+deliziu+corsu&rlz=1C1GGRV_enFR751FR751&oq=u&aqs=chrome.0.69i59l2j69i57j69i61j69i60l2.4848j0j8&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Hommage à Madeleine Straboni (1930-2011)

Hommage à Madeleine Straboni (1930-2011)

 

Cela fait maintenant huit ans que Madeleine nous a quittés.

Ceux qui l’ont connu, se souviennent d’une femme modeste et simple, mais riche des valeurs de son temps.

Des valeurs qui fondaient notre société, puisées dans une foi profonde, enseignées à l’école, à l’église et au sein de chaque famille.

Des valeurs qui avaient comme principe cardinal le respect envers autrui, principe laïc de l’amour du prochain, comme il est dit dans les écritures.

Un principe, mais aussi intuitivement une façon de dire, qu’aucune vie sociale ne sera possible dans les microsociétés que sont nos villages, sans « a minima » faire l’effort de se supporter.

Avec le recul du temps, on se rend compte que la vie de Madeleine fut le témoignage d’une Histoire que d’aucuns invoquent avec nostalgie, signe de regret d’un monde révolu.

Personne n’a oublié que Madeleine fit don de ses économies, l’épargne de toute une vie, à son village et à son église, auxquels elle s’était donnée sans compter tout au long de son existence.

Aussi longtemps que Madeleine restera présente dans nos mémoires, la communauté villageoise se devra de lui rendre hommage, pour ce qu’elle a fait pour notre village et pour ce qu’elle a été. GP.

 

Dégradations de l’éclairage public

Dégradations de l’éclairage public

 Communiqué de Madame le Maire :

Nous déplorons la détérioration de 6 lampadaires d’éclairage public par arme à feu, qui nécessite leur remplacement au frais du contribuable!! Nous en appelons au civisme de chacun car l’éclairage public contribue à la sécurité de tous.

 

 

Trois des six lampadaires endommagés.

 

Informations municipales

Le bureau de poste sera fermé le mercredi 30 janvier et le samedi 2 février 2019

La mairie sera fermée le jeudi 31 janvier 2019.

Des travaux qui paraissent s’éterniser ?

Des travaux qui paraissent s’éterniser ?

 

 

Photo Danièle Savignoni

Cela fait trois mois qu’ont débuté les travaux de remise en état de la partie de route Pietra-Novale emportée par les orages de l’automne, particulièrement violents.

Un lieu connu, fragilisé par l’eau qui déferle de la montagne en période de pluie et qui rendait impératif que l’on conçoive un ouvrage propre à assurer la collecte et l’évacuation rapide de ce que d’aucuns appellent « le pire ennemi des routes ».

 

Photo Danièle Savignoni

Un ouvrage avec caniveaux, drains, avaloirs, exutoires… qui doivent être correctement situés, parfaitement dimensionnés et suffisamment résistants, pour que les tonnes d’eaux qui dégringoleront de la montagne soient rapidement éloignées de cette zone sensible.

Des travaux qui s’imposaient à l’évidence, chacun ayant pu observer et pas très loin de chez nous, des voies de circulation, qui sitôt remises en état se trouvaient à nouveau gravement détériorées, à l’occasion d’intempéries.

On comprend dès lors le soin désormais accordé au problème de l’évacuation des eaux de pluie. Le travail est pratiquement achevé, comme on peut s’en rendre compte.

« Chi va piano va lontano ! » disent nos amis italiens…Avec en perspective, la route que nous attendons tous.            

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