Pietra di Verde star des internautes
Notre village qui comptabilisait au dernier recensement INSEE un peu plus d’une centaine d’habitants, voit les sites et les pages Facebook qui lui sont consacrés rencontrer de plus en plus de succès. Hier 20 janvier 2019, le présent site a dépassé les 2000 « visiteurs » (2031 en 24 heures), soit en réalité un lectorat encore plus important, compte tenu du système de comptage. De plus en plus de gens portent intérêt à la commune de Pietra ; pérenniser cet intérêt restera le plus difficile à accomplir.GP.

Galette des rois et cérémonie des voeux
Mme le maire au cours de son allocution (photo Danièle Savignoni)
Comme chaque année, la galette des rois aura été l’occasion pour madame le maire de présenter ses voeux à ses administrés réunis dans la salle de la mairie. Nous aurons l’occasion de revenir sur son allocution.
Informations municipales
Secrétariat de la mairie :
Le secrétariat de la mairie sera fermé lundi 21 janvier 2019 (formation)
Bureau de poste :
Le bureau de poste était fermé jeudi 17 janvier et sera fermé vendredi 18 janvier, mercredi 23 janvier, samedi 26 janvier 2019
Galette des rois RAPPEL :
Galette des rois samedi 19 janvier à 14h30 à la mairie.

Violoncelles de Moïta, Vingt ans déjà
2019, vingtième anniversaire des rencontres des violoncelles de Moïta,
ce sera du 8 au 14 juillet.

Autres temps, autres moeurs, un texte de Jean Massoni
Messe en juin 2018
Un texte de Jean Massoni*, qui à l’occasion d’un concert donné en l’église St Elie de Pietra di Verde, a laissé « vagabonder » ses souvenirs sur ce que fut la pratique de la religion dans nos villages, jusqu’encore dans la première moitié du siècle dernier. Une pratique qui rythmait la vie même de nos villages tout au long de l’année, qui a façonné l’âme du peuple corse et lui a donné sa singularité et ses valeurs, sans que forcément l’on fût obligé de croire «… En l’esprit saint, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle » et même « en l’église catholique.» Un texte subtil, qui va donc bien au-delà d’une simple description des rites religieux d’un village, un texte éminent, car il nous permet de comprendre l’évolution de nos mœurs.GP.
*
Le temps d’un récital
Le 7 août dernier (2009) un récital de chants corses a été donné dans l’église par une chanteuse à la voix bien timbrée qui a été beaucoup applaudie tout au long de la soirée. Près d’une centaine de personnes occupait les travées.
Le temps d’un récital, j’ai laissé mon esprit vagabonder dans les années passées, aussi loin que je puisse me souvenir, lorsque Pietra comptait plusieurs centaines d’habitants et que l’église et sa grande place connaissaient l’affluence, plusieurs fois dans l’année, pour les fêtes religieuses.
Je revoyais la Saint Joseph, le 19 mars, au sortir de l’hiver, sous un soleil encore un peu timide qui annonçait les récoltes à venir et les belles journées du printemps. Au cours de l’après-midi, se déroulait la première procession de l’année nouvelle d’un bout à l’autre du village.
Je revoyais la préparation et le déroulement de la Semaine Sainte :
Les via crucis, le dimanche des Rameaux, qui, après la grand’messe, occupaient tant les jeunes à fabriquer les « campanili » avec les palmes des « crocette » distribuées par le prêtre. Les « chiocche », nom que chez nous on donnait couramment à l’office des ténèbres, qu’on ne célébrait plus jusqu’à l’arrivée du curé Luciani en 1941 : Les jeunes mais aussi bien des adultes lui substituaient, sur la place de l’église, un furieux vacarme qui durait plusieurs heures, au grand dam du curé qui confessait tous ceux et celles qui s’apprêtaient à faire leurs Pâques.
Le Vendredi Saint, qui voyait affluer tant de femmes qui ne venaient que très rarement à l’église. Elles s’agenouillaient et priaient devant le saint sépulcre, alors dressé dans la chapelle de Saint Augustin, après l’avoir été au milieu de la nef jusque dans les années vingt du siècle passé. Elles étaient accueillies par les jeunes filles qui avaient participé à l’organisation des cérémonies et qui reprenaient, année après année, les mêmes chants de circonstances, dont le fameux « Au sang qu’un ». (C’est ainsi que l’on appelait, par les premiers mots de son premier vers, un poème chanté « Au sang qu’un Dieu va répandre, Ah! Mêlez du moins vos pleurs/ Chrétiens qui venez entendre le récits de ses douleurs… »).
Le Samedi Saint, que le curé consacrait à la bénédiction des maisons du village, suivi d’un groupe très fourni d’enfants de chœur petits et grands, ne se privant pas de mêler leurs espiègleries aux solennités de la journée. Enfin le dimanche de Pâques, la grand’messe de la résurrection, qui réjouissait les esprits et les grands repas de famille qui, eux, réjouissaient les corps et que les enfants poursuivaient le lendemain par les « merendelle ».
Je revoyais le mois de Marie, « le mois le plus beau » comme le rappelait le cantique repris chaque soir à l’heure de la « bénédiction » par les jeunes filles. C’était, bien entendu, le mois de mai. Les fêtes se succédaient peut-on dire sans interruption, la saint Pancrace avec messe et procession à la chapelle qui domine le village, l’Ascension, la Pentecôte et la Fête Dieu.
De toutes ces fêtes, la Fête Dieu, « Corpu di Cristu » pour le dire en corse, était celle qui avait le plus d’éclat: c’est que le Saint Sacrement porté par le prêtre, en grands habits sacerdotaux et sous le baldaquin porté par six « camisgiati » ou confrères, traversait tout le village au cours d’une grandiose procession. Des fillettes, vêtues de blancs, portant une corbeille remplie de pétales de roses tenue par un ruban, marchaient, deux par deux devant le baldaquin, sous la houlette d’une jeune fille munie d’une clochette. Chaque fois que la clochette tintait, les deux fillettes qui marchaient en tête, sortaient du rang, revenaient sur leurs pas, faisaient une génuflexion et jetaient quelques pétales devant le prêtre et le Saint Sacrement. Trois reposoirs, appelés « cappelle », dressés et ornés par des paroissiennes étaient disposés chacun dans un des trois hameaux. La procession s’y arrêtait, le prêtre y déposait le Saint Sacrement et, au milieu des chants, y procédait à une bénédiction.
Ainsi s’écoulait la grande procession de la Fête Dieu, non sans donner lieu à l’intervention des garçons. La plupart d’entre eux, exception faite des enfants de chœur les plus assidus, participaient à leur manière à la fête des fleurs. Ils jetaient, à pleines mains et avec peu de grâce, de gros boutons d’or sur les vieux qui venaient, tête nue, derrière le baldaquin. Cette façon intempestive et irrévérencieuse était, ce jour-là, tolérée. Jésus n’a-t-il pas dit: « Laissez les enfants venir à moi »
Avec l’arrivée du curé Luciani d’autres pratiques religieuses ont connu un renouveau. Il en fut ainsi des « Rogations ». Les lundi, mardi et mercredi précédents le jeudi de l’Ascension, des processions quittaient le village au petit matin composée presqu’exclusivement du curé, des enfants de chœur et de quelques personnes âgées et se rendaient vers d’anciens oratoires abandonnés en implorant Dieu pour qu’il accorde de bonnes récoltes et délivre les hommes des maux de la terre. Et les « Te rogamus » et les « Libera nos » montaient à travers champs.
Mai n’était pas fini que débutait la treizaine (et non pas la neuvaine valable pour les autre saints) de Saint-Antoine, fêté le 13 juin. Chaque jour, vers le soir, à l’heure de la bénédiction, résonnait le « Si quaeris miracula… » en l’honneur du grand saint de Padoue, dans une église particulièrement pleine de fidèles. Le culte de Saint Antoine dépassait tous les autres, si ce n’est ceux de la Vierge, le 15 août, et de Saint Augustin, saint patron du village, le 28 août.
Les fêtes du mois d’août étaient pour ainsi dire rehaussées par le retour de nombreux Piétrolais partis sur le continent ou aux colonies et qui revenaient passer leurs congés dans leur village. Les tuniques blanches des « coloniaux », les canotiers, les képis de la « coloniale », les casquettes des marins et les pompons rouges des matelots, les robes colorées des épouses et des enfants tranchaient avec les habits noirs de la plupart des Piétrolaises de l’époque et des lourds velours des hommes.
Mais les jeunes villageois et surtout les jeunes villageoises commençaient, eux aussi, à sacrifier à « la mode ». De religieuse, la Saint Augustin devenait aussi populaire, par la venue d’un marchand d’objets quelque peu de luxe et de jeux d’enfants, qui donnaient lieu à des loteries, celle d’un fabriquant de pipes d’Orezza et, plus tard, par le bal donné la veille et le soir de la fête.
Le curé de cette époque était le curé Mannoni. Les messes chantées du dimanche le comblaient. Il aimait monter en chaire et s’adresser aux fidèles, commentant tel passage de l’Evangile du jour. Son grand sermon, il le prononçait chaque année le 28 août en référence au grand Saint Augustin, à la théologie duquel il adhérait pleinement.
Le curé Mannoni aimait le faste. Il invitait assez souvent les prêtres des paroisses d’alentour pour des messes concélébrées que chez nous on appelle « e messe parate ». Ces jours-là l’église était comble. Le cérémonial était magnifique. Les prêtres concélébraient vraiment, l’un lisant ou chantant l’épître, l’autre l’évangile. Ils étaient parfois cinq autour du principal célébrant, le curé Mannoni, qui se réservait le sermon particulièrement « soigné », et trônait littéralement.
Il prenait place sur un fauteuil surélevé à droite de l’autel pendant que les jeunes filles chantaient le Gloria ou le Credo ou que les hommes entonnaient le Kirie ou le Sanctus dans les conditions de la paghjella avec une seconda, une terza et un bassu. Les chants, le sermon et les innombrables chandelles, plus tard supplantées par les ampoules électriques mettaient tout le monde en joie. Tous quittaient l’église enthousiasmés.
Venaient enfin les fêtes de l’automne et celles de la Noël. La Toussaint d’abord, toute entière consacrée au culte des morts qui ranimait beaucoup tristesse. Puis, le 13 décembre, la procession de Sainte Lucie; elle apportait un peu de clarté dans la suite des jours sombres de décembre. Puis la Noël et ses chants de gloire. Déjà, en ce temps-là, on ne chantait plus le « Tu scendi dalle stelle » que les anciens évoquaient avec tendresse, mais que, pour la plupart, ils ne connaissaient plus.
D’autres cérémonies se déroulaient dans l’église, qui n’avaient pas le caractère de fête. Le prêtre revêtait alors les habits noirs de la messe de requiem et de l’absoute et, autour du catafalque en bois noir, aux trois rangées de chandelles grésillantes, montaient les chants funèbres du « Dies irae » au « libera me Domine de morte aeterna », dont la dureté était atténuée par le « In Paradiso deducant te angeli » et par les paroles du psaume, « Si iniquitates observareris, Domine, Domine qui sustinebit… », empreintes de sagesse humaine.
Ainsi se termine ce vagabondage. Sachons gré au beau récital de chants corses du 7 août dans l’église de Pietra de l’avoir suscité.
*La Gazette piétrolaise, A Petra di Verde u nostru paese.
Inscription sur les listes électorales
Communiqué de madame le maire
Pour pouvoir voter aux élections européennes du dimanche 26 mai 2019, il faut être inscrit sur les listes électorales.
Si ce n’est pas le cas n’oubliez pas d’effectuer votre inscription.
Cette démarche est désormais possible jusqu’au 31 mars 2019 et non plus jusqu’au 31 décembre de l’année précédant le scrutin, comme cela était le cas auparavant. La suppression de la date limite du 31 décembre, fait suite à la loi n° 2016-1048
Pour vous inscrire trois solutions :
-En utilisant le service en ligne : service-public.fr
-Par correspondance en envoyant à la mairie la photocopie de votre pièce d’identité et de votre justificatif de domicile ainsi que le formulaire de demande d’inscription complété.
-Ou en mairie en présentant une pièce d’identité récente, un justificatif de domicile et le formulaire de demande d’inscription complété.
Informations municipales
– Le bureau de poste était fermé le 8 et 9 janvier , il sera fermé le samedi 12 janvier, le mercredi 16 et le samedi 19 janvier.
– Le Maire, le conseil municipal, invitent la population à déguster la galette des rois le samedi 19 janvier à 14h30 à la Mairie.
– Lancement du grand débat national, le 15 janvier 2019
Pour cette occasion, les administrés de Pietra trouveront un cahier de doléances mis à disposition à la mairie.
Décès de Jeanne Massoni
Nous venons d’apprendre le décès de Jeanne Massoni épouse Gramain, survenu à Montargis à l’âge de 97 ans.
Jeanne était la fille d’Auguste Massoni et de Fifina née Nicolaï.
Si les circonstances de la vie ne lui permettaient plus de venir dans son village, Jeanne avait manifesté la volonté de reposer pour l’éternité dans la terre de ses ancêtres.
La maire et le conseil municipal présentent à son époux Germain, à ses enfants et petits-enfants, aux familles Savignoni et Nicolaï, à ses parents et alliés, leurs condoléances attristées.
La célébration religieuse aura lieu mercredi 9 janvier à 15 heures en l’église St Elie, elle sera suivie de l’inhumation au cimetière du village.

Un doyen au physique de « latin lover »
C’est père Vincent qui fut curé de Pietra avant père Richard, qui a été nommé en août 2017, par Monseigneur Olivier de Germay évêque du diocèse, à la tête du doyenné de la plaine orientale. Un doyenné qui comprend dix unités paroissiales, recouvrant 54 paroisses, dont celle de Pietra di Verde, avec pour les servir cinq prêtres, y compris le doyen.
Dans l’esprit commun, on imagine le doyen d’une institution comme étant une personne plutôt âgée, d’aspect sévère, dont aucun metteur en scène ne ferait incarner le rôle par un acteur encore jeune, au physique avantageux et au sourire charmeur. Mais on sait que l’église ne tient aucun compte de l’aspect physique des gens. « Dieu ne regarde pas à l’apparence mais au cœur »…
Au-delà du titre de dignité qu’il confère, le doyen a un rôle de plus en plus accusé d’harmonisation, de concertation, d’animation et de conseil, pour les prêtres qui relèvent du doyenné. Le doyen doit régulièrement les réunir pour la mise au point d’activités communes telles par exemple la préparation au mariage et au baptême, ou pour réfléchir sur certains thèmes des plus délicats, comme celui de la relation du clergé avec les laïcs.
Le doyen est aussi un intermédiaire entre l’évêché et les membres du clergé du doyenné. Le doyen détient de la sorte sur les prêtres, un pouvoir d’influence, mais il doit composer ; les prêtres, de moins en moins nombreux, ont par la même de plus en plus de poids dans la relation hiérarchique.
Un élément essentiel, qui fait du doyen un diplomate et un conciliateur, qui doit plus chercher à convaincre qu’à imposer.
Ceux qui connaissent père Vincent pourront dire que sa nomination à cette fonction, pour l’exercice de ce rôle, fut un choix judicieux.

Charles Astolfi n’est plus

Charles comme nombre de corses de sa génération avait quitté le village jeune homme pour embrasser la carrière militaire. Grâce à ses compétences dans le domaine de la famille des équidés, il fut par la suite engagé par la prestigieuse Ecole militaire de Paris, institution d’enseignement supérieur des armées qui comprend la formation des corps de troupe à cheval, en particulier la célèbre garde républicaine, où il exercera ses fonctions jusqu’à son départ en retraite. Charles était très connu et estimé dans son milieu professionnel et dans la plus grande tradition de l’hospitalité corse, certains responsables qui étaient devenus ses amis furent ses invités à Pietra.
Charles était un homme qui inspirait immédiatement la sympathie, respectueux d’autrui, bienveillant à l’égard de tous, généreux et ouvert, on se plaisait à converser avec lui. Possédant à merveille la plupart des œuvres du répertoire traditionnel de la chanson corse, Il n’hésitait, pas lorsque les circonstances s’y prêtaient, à les interpréter pour le plus grand plaisir de tous. Il fait partie de ces hommes qui manqueront à notre village, pour la richesse d’esprit qu’il lui apportait.
Chacun pense aujourd’hui à son épouse Françoise dont on imagine le chagrin tant ils formaient un couple uni, à leur fils Frédéric, son épouse Ingrid leurs enfants Loïc, Diane, Arthur, Bastien, Son frère Antoine Astolfi et sa compagne Andréa, ses sœurs Doria et Annonciade, leurs époux et leurs enfants, tous aujourd’hui dans la peine.
Madame la maire de Pietra di Verde et le conseil municipal leur adressent, ainsi qu’à tous ses parents et alliés leurs condoléances attristées.
Les obsèques seront célébrées à Dampierre en Bray où aura lieu l’inhumation, à une date qui n’a pas encore été déterminée.