Jeu I Sapientoni
Communiqué de Madame le Maire :
« Le jeu I Sapientoni organise une émission inter-village retransmise sur Via Stella. L’équipe doit se composer de 3 personnes de bonne culture générale dont une corsophone.
Nous invitons les personnes intéressées pour représenter Pietra à prendre contact avec la mairie (06.02.13.03.30 ) avant le 18 juin 2018. L’enregistrement de l’émission est prévu fin août/début septembre à Ajaccio. »

M. Négroni, délégué pour La Poste aux relations territoriales à Pietra
Ce jeudi 7 juin à 15 heures, en présence de Mme Simone Nicoli, Maire de Pietra di Verde, de son premier adjoint et d’une partie des membres du conseil municipal, M. Negroni a donné toutes les informations tant matérielles que techniques et plusieurs précisions, qui pourraient conduire, si la décision était prise, à créer assez rapidement une agence postale dans une partie des locaux de la mairie.
Dans l’hypothèse où cette création ne serait pas retenue, la baisse sensible d’activité du bureau de poste enregistrée, aura pour conséquence la réduction de ses horaires d’ouverture à partir du mois de novembre.
Mme le Maire et les membres du conseil municipal tiennent à remercier M. Négroni qui s’est déplacé à plusieurs reprises à Pietra, pour sa très grande sollicitude, pour la qualité de ses exposés toujours clairs et objectifs, qui devraient permettre au conseil municipal de se prononcer dans de brefs délais.

Bravo et merci à Antoine et à Eliane
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Après la restauration de la maison familiale, le four était un projet qu’Antoine et Eliane Giorgi avaient particulièrement à cœur. Ils y travaillaient depuis longtemps et malgré la difficulté technique que représente la réhabilitation d’un procédé qui n’existe plus depuis plus d’un demi-siècle et pour lequel la conservation du charme d’antan était une prescription essentielle du cahier des charges, Antoine et Eliane loin de se décourager, ont fait preuve de persévérance.
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Car outre les difficultés techniques, il fallait régler les formalités administratives exigées pour la rénovation de toute construction, si modeste soit-elle, retrouver dans les souvenirs, ce que l’outrage des ans avait effacé et qu’il fallait reconstituer au plus près, enfin, trouver l’entreprise qui sache réaliser un travail qui nécessitait un savoir-faire tout particulier, consistant à mettre en œuvre des matériaux d’un autre temps.
Aujourd’hui, Antoine et Eliane peuvent être satisfaits et tous ceux qui sont montés au Casone sont unanimes, c’est tout simplement remarquable. A vrai dire et même si chacun se félicitait qu’un des nombreux fours du village, après le four Antomarchi allait revivre, personne n’imaginait un tel résultat.
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De plus, par sa situation au milieu d’un groupe de maisons, par sa forme si caractéristique, ce four accessible à tous, posé sur un imposant rocher, ajoute incontestablement au cachet déjà affirmé de l’ensemble de ce quartier et le rehausse d’une touche toute particulière.
Bravo et merci à Antoine et à Eliane !
Bravo pour avoir su braver les difficultés inhérentes à une telle réalisation, merci pour notre village qui peut se parer d’un nouvel attrait.
Propriétaires de constructions, débroussaillez ! ! !
Les stigmates des violents incendies qui ont ravagé les communes de Chiatra et de U Cotone au début de cette année sont encore là et les visions d’horreur qu’ils ont suscités, toujours présentes dans les esprits.
Il n’est donc nul besoin d’attirer plus l’attention des habitants de Pietra sur les dangers que représentent les feux de forêt et de maquis pour les personnes et pour les biens.
On comprend dès lors, que la puissance publique (l’Etat et les communes), puisse se montrer plus intransigeante dans le respect de l’obligation de débroussaillement.
Rappelons qu’en cas de manquement à la règlementation, une amende de 1500 € est encourue. S’ajoute une autre amende de 30 € par mètre carré non débroussaillé ainsi que le montant du débroussaillement d’office. Pourraient s’ajouter les dommages et intérêts dus pour le préjudice subi par des tiers victimes, à raison du non- respect de l’obligation de débroussaillement.
Qui doit débroussailler, quoi, quand :
1- Le propriétaire d’une construction doit débroussailler…
En vertu de l’article L.134-6 du code forestier, le propriétaire a l’obligation de débroussailler autour de sa construction.
Cette obligation s’impose au locataire lorsqu’elle a été stipulée dans le contrat de location. En l’absence de propriétaire déterminé, ce pourra être l’utilisateur ou l’occupant, même sans titre, qui sera tenu par l’obligation de débroussailler.
2- …50 mètres autour de la construction. (Maison, garage, bergerie, hangar…)
-L’obligation de débroussailler porte sur une profondeur de 50 mètres autour de la construction, que les parcelles à débroussailler lui appartiennent ou pas. (3 mètres de chaque côté du chemin qui y conduit).
-Voir l’article du site en date du 16 mai 2017, dans l’hypothèse où plusieurs constructions sont concernées par la zone à débroussailler.
3- Le débroussaillement doit avoir lieu avant le 1er juillet

De « la Stalla » à « Chez Mathieu »
Situé à Aléria, « Chez Mathieu » est l’un des restaurants de bord de mer, parmi les plus anciens et les plus connus de la côte orientale. Créé par Mathieu Giacobbi, il y a quelques décennies, c’est aussi l’un des plus courus, tant par sa situation que par la qualité et la variété de sa carte, avec une dominante pour les produits de la mer.
Il nécessite, comme on l’imagine, une gestion particulièrement lourde et Mathieu le patron, ayant décidé après tant d’années, de faire un break, a fait appel à la jeune garde venue tout droit de Pietra di Verde.
L’expérience acquise dans des établissements Bastiais et à la Stalla, devait conduire tout naturellement à Sabrina, compagne de son fils Doumé, certainement la femme de la situation.
Outre son savoir-faire dans tous les compartiments de la restauration, le charme et l’autorité naturelle dont elle est dotée seront particulièrement précieux pour diriger un établissement de cette dimension.
Nous savons que Sabrina n’abandonne pas Pietra pour autant et que la saison terminée, elle sera à nouveau parmi nous, ayant pris les dispositions pour que la Stalla puisse accueillir entre temps ses fidèles clients, qui sont aussi ses amis.
De nombreux piétrolais lui ont déjà rendu visite, les autres ne devraient plus tarder. Nous lui souhaitons bonne chance.

Rite de la bénédiction des maisons
Jeudi 24 mai, sous la conduite de Marie-Léria, le père Jean-Marie a procédé au rite de la bénédiction des maisons.

U nostru fattore
Quinze ans déjà qu’il exerce ses fonctions à Pietra di Verde, mais seulement quinze ans pourrait-on dire aussi, tant nous avons l’impression d’avoir toujours connu Daniel Constantini u nostru fattore.
Son professionnalisme, en même temps que son amabilité et sa disponibilité, permettent à chacun de bénéficier d’un parfait service dans la délicate mission de la distribution du courrier et des colis, en même temps que de la relation chaleureuse qu’il sait avoir avec chacun d’entre nous, ce qui participe au liant qui anime la vie de nos villages.
C’est certainement aussi le sens élevé qu’il a de la relation humaine qui l’avait conduit à être choisi pour être élu en 2015, conseiller départemental suppléant, dans notre canton de Castagniccia, sa personnalité dépassant les étiquettes politiques.
Oui, quinze ans déjà, car Daniel u nostru fattore, u nostru amicu, nous quittera à la fin de l’année, ayant fait valoir ses droits à la retraite.
Ce sera pour le 31 décembre.

Bénédiction des maisons

L’église de Corse en péril ?
Quand ils étaient 300 prêtres en 1959, corses pour la quasi- totalité, ils ne sont plus aujourd’hui qu’une soixantaine (64), pour une population qui a presque doublé, avec les deux tiers d’entre eux extérieurs à l’île. Ce chiffre a tendance à diminuer encore, avec un clergé vieillissant et une crise des vocations qui n’augure rien de bon pour l’avenir. Notons que la dernière ordination en Corse a eu lieu l’an dernier, elle a été celle d’Antoine Peretti âgé de 67 ans…
Comme c’est le cas depuis quelques temps pour Pietra di Verde, nombreuses sont les églises dans les petits villages qui n’ont plus d’office régulier, quand elles ne sont pas définitivement fermées et il en est de même pour les couvents, monastères, abbayes et autres lieux de cultes, dont certains ne sont même plus entretenus.
Que se passe-t-il ?
On assiste à une déchristianisation de la Corse, lente mais que d’aucuns disent inéluctable. Les églises sont de moins en moins fréquentées, le catéchisme de moins en moins enseigné. « Les jeunes corses sont plus intéressés par l’aspect matériel que spirituel de notre société » affirmait en 2014 Yann Monti dans un article publié dans Corse Matin, qui faisait une analyse pertinente mais on ne peut plus cruelle de la situation de l’église de Corse https://www.corsematin.com/article/corse/on-ne-compte-que-65-pretres-en-activite-en-corse
Si les corses demeurent toutefois encore attachés à leurs traditions religieuses, dans lesquelles à côté des grandes fêtes on inclut les cérémonies sacramentelles ou de deuil, Yann Monti, reprenant une citation empruntée à un ecclésiastique qui s’exprimait sur la désaffection dont l’église était l’objet écrivait : « l’église n’est pas un self- service où l’on vient lorsque l’on a besoin. »
Il est sûr que si l’église n’était plus que cela, ce que nous refusons de croire, si elle n’était là que pour satisfaire un besoin propre à chacun de faste et de décorum en certaines occasions de leur vie, avec des exigences dans les « prestations » la forme, le rituel, au détriment de la foi, alors elle disparaitra.
Une déchristianisation lente, qui conduit à faire venir des prêtres de l’extérieur, deux tiers des prêtres exerçant sur l’île ne connaissaient pas la Corse, et certains signes évidents montrent qu’ils ont du mal à s’intégrer dans l’église de Corse, ou plus grave encore pour une communauté chrétienne, à y être intégrés. Il est vrai qu’il est beaucoup plus facile de s’adresser à la profondeur des âmes, lorsque l’on a les mêmes valeurs et un curé corse saura mieux ce qu’il faudra dire pour atteindre et convaincre, que ne pourrait le faire un prêtre venu de l’extérieur.
Outre son charisme et ses qualités personnelles, c’est cela aussi qui a fait que le père Georges Nicoli, un enfant de Pietra, est rapidement devenu en Corse « une star » incontestée et que sa seule présence dans une église est synonyme de succès d’affluence. C’est son église de St Florent qui a été choisie dimanche 13 mai 2018 pour la prestigieuse retransmission de la messe sur France 2 et ce n’est certainement pas un hasard.
De même, feu le père Olive Tagliazucchi qui officiait à Pietra di Verde, faisait l’objet d’une véritable vénération de ses paroissiens de Castagniccia : il alternait dans sa messe le Corse et le français. Adoré par ses ouailles, au point que la hiérarchie le « récompensa » par une « promotion sanction » en le nommant à Bastia, loin de la Corse profonde, certains disent pour le rappeler à son devoir d’humilité.
Plus difficile l’exercice par des prêtres venus de l’extérieur de s’adapter à nos mœurs et on sait qu’ils ont eu maille à partir avec certains de leurs paroissiens, parfois en situation de responsabilité, ne possédant pas à l’évidence les mêmes paradigmes.
Après d’autres, le père Richard nommé en septembre 2016 dans l’ensemble inter-paroissial Alesani-Cervioni-Moriani, dont dépend désormais Pietra di Verde, est aujourd’hui sur la sellette. Il vient de Bonifacio où son successeur originaire d’Auvergne, à peine nommé, vient de démissionner à la suite de difficultés avec les confréries locales.
Son prédécesseur à Cervione, le père Christophe Donczick, a dû repartir dans sa Pologne natale pour incompatibilité d’humeur avec ses paroissiens. Deux ans auparavant il avait dû quitter Sartene « pour des raisons personnelles » …
L’abbé Richard dès son arrivée dans l’ensemble inter-paroissial, a eu droit à son article de presse, sa grève, son boycott, sa polémique sur les réseaux sociaux…Mais ce prêtre polonais, incardiné au diocèse d’Ajaccio ne semble pas s’en émouvoir, au moins extérieurement.
Comme le ferait un percheron, il trace son sillon et prend les mesures adaptées à la situation de ses 20 paroisses éparpillées dans la Castagniccia. Certaines n’ont plus d’existence réelle, mais il cherche « à tout prix » à restaurer églises et chapelles, au moins au niveau des objets liturgiques.
Il pense aussi arriver à recréer un lien par la communication en utilisant à fond internet avec un site dédié à l’ensemble inter-paroissial où l’on peut trouver toutes les informations et aussi un projet ambitieux de caméras vidéo au couvent d’Alesani, qui permettrait aux personnes qui ne peuvent se déplacer, de suivre la messe et les célébrations religieuses qui s’y déroulent sur leur téléviseur.
Mais la relation internet et vidéo ne peut suffire. Partant du constat que souvent les messes ne réunissent que quelques paroissiens, parfois aucun, et compte tenu de ce qu’il lui est difficile d’être partout à la fois, en particulier pour la célébration des fêtes les plus importantes où sa présence est parfois exigée, le père Richard a créé un « Grand Rassemblement Dominical » qui chaque mois en des lieux distincts va réunir l’ensemble des paroissiens des 3 unités inter-paroissiales, Alesani, Cervioni, Moriani, dont Pietra fait partie, pour la messe suivie d’un pique- nique. Plus festif, plus convivial et certainement aussi plus religieux.
Ce dimanche 20 mai, de Pentecôte, ce fut au couvent d’Alesani.
Certes, tout ceci bouscule les habitudes, mais on doit tenir compte de l’évolution de nos sociétés, et les villages comme Pietra, où résidaient plusieurs prêtres à demeure comme en témoigne son magnifique presbytère, relèvent d’un temps révolu.
L’abbé Richard archiprêtre de l’église cathédrale de Cervioni et curé de Pietra di Verde, a-t-il la solution ? Concilier tradition et modernité, éternel débat, l’église de Corse est aujourd’hui confrontée à ce challenge. Il y va de son existence même.
L’évêché de Corse, avec à sa tête Monseigneur Olivier de Germay, un ancien officier de parachutistes, qui n’en est pas moins un fin diplomate, essaie de gérer au mieux une situation délicate qui met deux mondes en présence, tant culturel que sociétal et qui n’ont pas toujours la même appréhension du religieux.
Difficile de dire ce qu’il adviendra, mais l’évolution de ces dernières décennies ne rend guère optimiste.GP

C’est reparti !
Les orages ont cessé et sans plus attendre, les premier(e)s boulistes ont fait leur apparition en ce samedi 19 mai. Ce sont les dames qui ont ouvert le bal, puis un peu plus tard, d’autres joueurs sont venus se joindre à elles. Le matin « les marcheuses de Pietra » s’étaient offert leur randonnée quotidienne. Les beaux jours venus, le village s’anime lentement. « C’est reparti » pourrait-on dire, ce qui n’enlève rien, bien évidemment, au charme de l’hiver.