
Dimanche des Rameaux et de la Passion
Préparation à la cérémonie sur le parvis de l’église
Ce samedi 8 avril, conformément à la liturgie catholique, ont été célébrées dans la même cérémonie, la fête des Rameaux et la Passion du Christ. Célébrer dans le même espace de temps l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem sous les acclamations de la foule agitant des palmes et jetant leurs manteaux à terre, et sa sortie de la ville pour sa crucifixion, sous les cris hostiles et l’animosité de cette même foule, peut sembler paradoxal. En réalité, la confrontation de ces deux évènements narrés dans les évangiles invite l’homme à la réflexion, vis-à-vis de sa foi et certainement aussi, à l’égard de son comportement dans la vie. GP
Récit de la Passion du Christ
Après l’entrée majestueuse des fidèles dans l’église, en souvenir de l’entrée du Christ dans Jérusalem, eut lieu le traditionnel récit de la Passsion du Christ proclamé par le Père Richard assisté de deux lecteurs.
Père Richard au cours de son homélie
Dans une homélie empreinte d’une grande profondeur, le père Richard devait au cours de la messe qui suivit, délivrer aux fidèles le sens de la Passion du Christ : « La souffrance a été vaincue par l’amour. Le Christ est venu nous apprendre à faire émerger l’amour de la souffrance » a-t-il insisté en substance.
Crucette confectionnées par Denise, Antoinette, Dany et Marie-Léria, branches d’olivier symboles de paix, ont été ensuite offertes aux fidèles, qui en orneront leurs maisons et leurs voitures.
Des fidèles qui ont trouvé une église rutilante, suite au grand nettoyage de printemps des sols, autels, statues, ornements, linges et nappes d’autel…Un entretien de l’église que l’on doit, au dévouement et à la compétence de Dany et de Marie-Léria, qui assurent tout au long de l’année, convient-il de le rappeler, la préparation de chaque évènement religieux. Elles doivent être remerciées au nom de tous ceux, croyants et non- croyants, qui tiennent à ce que vive a nostra ghjesgia.

Lionel Claudel importe en Corse le 1er simulateur de rallye automobile itinérant
Lionel procède aux dernières mises au point avant l’installation définitive
Ce type d’outil existe pour l’entrainement des pilotes d’avions, de motos et d’automobiles. C’est ce dernier concept que notre concitoyen Lionel projette de développer en Corse avec cette particularité d’être itinérant, ce qui est unique en Corse. Il pourra ainsi se déplacer dans les villes et les villages et offrir une prestation exceptionnelle à tous les fans d’automobile.
Le côté divertissant permettra à tous ceux qui se sont rêvés un jour en coureur automobile de satisfaire à leur passion. Tous les conducteurs, débutants ou chevronnés, « recevront » toutes les sensations que donne la conduite automobile de compétition.
On est véritablement dans le sport automobile virtuel : secousses selon la conduite, le freinage ou les difficultés de la route ; vibrations du volant et vrombissement du moteur en fonction de la vitesse assignée, des accélérations… tout est « bluffant de réalité » ! On est, il est vrai dans la haute technologie !
Même si l’on prend du plaisir, ce n’est pas un jeu, c’est bien plus ; c’est sur ce même type de simulateur que s’entraînent les coureurs automobiles en complément des entrainements officiels.
Un projet en cours de réalisation. D’ici 15 jours à un mois Lionel sillonnera la Corse avec son fourgon spécialement aménagé, il proposera à tous les amateurs de sensations fortes un produit unique pour un prix qui n’a pas encore été fixé mais qui permettra à toutes les bourses un transport garanti dans le monde de la compétition automobile.

Padre Richard notre nouveau curé
(Photo GP)
L’arrivée d’un nouveau pasteur dans une paroisse est toujours un évènement important et une source d’interrogations, pour les croyants comme pour les non-croyants.
Originaire de Pologne, comme nombre de ses confrères qui exercent leur ministère en Corse, notre nouveau curé, le Père Ryszard Sowikowski, Père Richard en religion, exerçait jusqu’alors à Bonifacio. Il a été installé en septembre 2016 en l’église cathédrale de Cervione, c’est à peu près tout ce que nous savions de lui lorsqu’il est arrivé au village pour célébrer les fêtes de la Toussaint deux mois plus tard.
Il est vrai que derrière ses lunettes à verres fumés et son sourire énigmatique, le Père Richard n’apparait pas être de ceux qui se livrent aisément. Qui est ce nouveau pasteur sur lequel même « Google »le moteur de recherches le plus performant au monde demeure quasiment muet ?
En ce mardi 4 avril après le Chemin de croix qui a débuté à 15 heures, Père Richard nous a reçu à la sacristie, pour un entretien à bâtons rompus, en un échange direct et fructueux.
Parler de sa vie pastorale, de son sacerdoce, nous a permis de découvrir à notre grand étonnement un homme profondément intégré à la société corse dans laquelle « il vit sa mission avec passion », depuis près de deux décennies.
(Photo GP)
Né en 1955, Père Richard est arrivé en Corse il y a 17ans. Sa première affectation fut Olmeto, où il y fit sa première célébration religieuse le 1er août 2000. Il s’en souvient fort bien. Il s’agissait des funérailles d’un membre d’une grande famille de ce village de 1200 habitants situé dans l’arrondissement de Sartène. Une cérémonie qui devait le marquer.
Une immense foule, dans un impressionnant recueillement, une cérémonie comme il n’en n’avait jamais vécu, dans la moiteur de ce mois d’août 2000, avec des rites et des chants d’une grande ferveur, une cérémonie qui le mit en présence de l’âme corse dont il se sentit alors très vite proche.
C’est peut-être ce jour-là, qu’il sut ne pas avoir eu à regretter, après un séjour en 1995 de quelques années au Cameroun, d’avoir préféré la Corse, aux diocèses prestigieux de Versailles et de Nice qui lui furent alors proposés. La Corse qu’il ne connaissait jusqu’alors que par le signalement fait par un commandant de bord de l’avion de ligne qu’il avait emprunté à l’occasion d’un voyage.
Plus encore, le Père Richard est le seul des sept prêtres polonais de Corse à avoir sollicité et obtenu « l’incardination » (c’est-à-dire le rattachement) au diocèse d’Ajaccio, alors qu’il pouvait parfaitement demeurer sur celui de Czestochowa, dont il est originaire, comme c’est le plus souvent le cas. Il ne voulait pas être un itinérant, mais communier dans le plein sens du terme avec ceux à qui il offre le service de Dieu, dans un pays qui avait su le conquérir.
S’il reconnait toutefois que l’intégration dans une paroisse n’est pas toujours chose aisée, il s’y sent à l’aise, même si parfois il sait pouvoir décontenancer, par son souci de privilégier des relations profondes à celles de l’apparence. Pour lui la relation c’est avant tout communier, partager, ne donnant que peu de place à tout ce qui est du domaine de la forme, dans une société qui ploie trop souvent sous le vernis du paraître.
Le Chemin de croix (Photo CP)
Pour ce qui est de l’exercice du culte, Père Richard rappelle qu’après le départ du Père Negroni et son non remplacement, il a eu en charge 21 communes et se trouve par la même dans l’impossibilité d’assurer des messes mensuelles comme ce fut le cas jusqu’alors, ce qu’il regrette.
Une première approche de ce prêtre à la personnalité affirmée, qui nous permettra de mieux connaître Padre Richard, notre nouveau curé et par la même, de mieux le reconnaître.

Faire connaissance avec le père Richard
Messe du 2 avril en l’église cathédrale de Cervione
Installé début septembre 2016 en l’église Cathédrale Saint Erasme de Cervione, le ministère du père Richard couvre 21 communes du canton de la Castagniccia, dont Pietra di Verde.
Faire connaissance avec le père Richard, être informé sur les modalités de l’exercice du culte et sur le fonctionnement de la paroisse, tel sera l’objet d’un prochain article qui concernera notre nouveau pasteur.

A rinascita di a Bertolaccia
A Bertolaccia
Les pluies abondantes et la neige particulièrement généreuse, de cet hiver 2017, ont eu un effet bénéfique sur l’hydrographie.
Un débit redevenu abondant
Certaines sources, que l’on croyait perdues renaissent.
Sur la route di i Temponi
C’est le cas de la Bertolaccia, dont le débit redevenu abondant, enchantera les promeneurs di i Temponi.

Procès des gîtes ruraux en Haute Corse, la fin d’un système ?
Des travaux sur la RD 17 entre Pietra et Alistro (Photo d’archives)
Les principaux mis en cause viennent d’être assez lourdement condamnés par le tribunal correctionnel de Bastia, dans un jugement rendu mercredi 25 janvier.
L’argent public a depuis toujours été malmené. Les manquements sont innombrables et vont bien au delà de cette affaire et de ce département : utilisation d’un employé municipal à des fins privées, gratifications attribuées par une entreprise à l’occasion de la passation de marchés, paiement sans sourciller de prestations fictives alors même qu’aucun marché n’a jamais été passé, gaspillage inconsidéré de l’argent public dans des projets absurdes ou oniriques, associations transparentes à gestion opaque, emplois fictifs ou semi fictifs, favoritisme…
La malveillance certes, mais aussi la force de l’habitude qui crée un sentiment de tolérance et d’impunité, l‘incompétence bien plus dévastatrice qu’on ne l’imagine, sont le plus souvent à l’origine d’un traitement inapproprié des fonds publics.
En l’espèce, si les voies de recours qui ne manqueront pas d’être exercées, venaient confirmer la culpabilité des condamnés, cela signifierait qu’il y a eu des élus chevronnés, pour penser qu’une fraude aussi grossière et d’une ampleur non négligeable (on parle d’un demi-million d’euros), avec autant de bénéficiaires, pouvait échapper durablement à la perspicacité de la justice.
Cela signifierait aussi, et c’est particulièrement choquant, que leurs auteurs ont eu un total mépris, vis-à-vis de ceux qui leur ont confié la charge de l’intérêt commun.
En Corse des villages de l’intérieur attendent depuis des décennies et des décennies, des structures mille fois promises, mille fois financées, nécessaires à leur survie, telles les routes qui y conduisent, grandement délabrées, à peine carrossables pour certaines et dont les travaux doivent, selon la formule consacrée, « démarrer à la fin du mois prochain », mais qui ne démarreront jamais, car situées du mauvais côté de la vallée.
Cette affaire de gîtes ruraux, avec l’avènement aux affaires d’une nouvelle génération de politiques, pourrait accélérer la fin d’un système qui a gouverné la Corse depuis des lustres. A tout le moins, faut-il l’espérer. GP.

A storia di u Chernaghiu *
Photo JC Valtin
Isolée au milieu du village entre le Muchiu et le Paesolu, si ce ne sont quelques habitations de construction relativement récente, la maison dénommée U Chernaghiu, que l’on trouve au détour d’un virage de la route étroite qui conduit vers le haut du village, date du 17e siècle.
Située sur un éperon rocheux, qui domine toute la vallée jusqu’à la mer, elle porte un nom pour le moins énigmatique, en français « Le carnage ».
Photo JC Valtin
Une grande croix de bois fixée à gauche de l’entrée, vient étayer les dires qui se transmettent depuis la nuit des temps, qu’un drame a bien eu lieu à cet endroit, à une époque que personne n’est en mesure de préciser.
Que s’est-il passé dans cette maison, ou peut-être au lieudit où elle est située, pour qu’on lui attribue un pareil nom ? Des hommes se sont-ils entretués comme il arrivait que cela se produise dans la Corse de Colomba, selon les descriptions qu’a pu nous en faire Prosper Mérimée ? A moins que cela ne remonte en des temps encore bien antérieurs, nul ne le sait.
Oui c’est la question que tout piétrolais a pu se poser. Que s’est-il passé à cet endroit du village devenu mythique, à la croisée de deux chemins encaissés, qui sont aujourd’hui deux voies étroites, l’une dominée en partie par une falaise rocheuse qui surplombe une ravine dans laquelle un petit cours d’eau, la plupart du temps à sec, serpente autour de hauts rochers, l’autre qui conduit au haut du village avant de se perdre dans la montagne.
Ce qui est sûr, c’est que nous avons là une configuration idéale pour des malfaiteurs qui souhaiteraient piller une maison ou tendre une embuscade, sans être dérangés et pouvoir ensuite s’évaporer dans le maquis, présent de tous côtés.
Des légendes ont circulé. La plus couramment admise serait celle selon laquelle deux femmes vivaient seules dans cette maison dans laquelle de la farine en quantité assez importante, avait été remisée dans de grands coffres, comme on peut d’ailleurs en trouver, dans les caves de la maison du Chernaghiu à l’heure actuelle.
Une des sœurs, contre l’avis de l’autre, aurait répondu favorablement aux appels d’hommes qui lui demandaient d’ouvrir la porte. Les pillards se seraient alors rués à l’intérieur de la maison, tuant l’une des deux sœurs, l’autre ayant réussi à s’enfuir…Un scénario « Orange mécanique » avant l’heure.
Il n’est pas impossible, si l’on s’en tient à cette version, que le terme de Chernaghiu ait plus été utilisé pour marquer l’horreur d’une telle agression, que pour signifier qu’un nombre important de personnes avaient été concernées par la tuerie.
Toutes les hypothèses sont permises, aucune n’est déterminante. Le terme de carnage ou de tuerie pouvant même concerner des animaux, on pourrait imaginer à cet endroit une battue de sanglier, pourquoi pas, mais alors pourquoi la croix ?
Va-t-on savoir. Il n’y a pas de mémoire suffisamment sûre dans laquelle l’on puisse puiser, pour répondre à nos interrogations.
Madelena Banghala Nicolaï,
La maison fut habitée au début du siècle dernier, jusque dans les années 80 par trois sœurs, une poétesse, Madalena Banghala Nicolaï, Divita épouse Savignoni et Graciosa Nicolaï.
Madalena Banghala a chanté et sublimé le village de Pietra. Elle a consacré un poème à la maison qu’elle a habitée « A mio Casa » dans lequel elle évoque à peine l’évènement, on relève deux vers : « E sempre e Chernaghiu serai chiamata, di lu passatu avemu lu rispettu ». On ne trouve pas dans son œuvre, d’explication sur la signification du terrible nom qu’elle porte, peut-être l’a-t-elle ignorée, peut-être a-t-elle voulu, comme tous ceux qui ont habité la maison, préserver le mystère, ou les victimes de ce drame…
Simone-Isabelle Savignoni
Aujourd’hui, c’est sa nièce, la fille de Divita, Simone Isabelle Savignoni, que certains proches appellent Monette, qui habite U Chernaghiu, une maison à son image, singulière, mystérieuse et comme elle un peu abstruse, tous qualificatifs qui en font leur charme.
*Publié le 27 janvier 2016 dans actualités

Oghje è San Ghjiseppu
Jean Massoni auteur de La Gazette Piétrolaise (Photo F. Orsini)
Jean Massoni, dans sa Gazette Piétrolaise, aborde sous le titre « Pè e viottule di a memoria » (Par les sentiers de la mémoire) des moments de la Corse d’autrefois. Oghje è San Ghjiseppu est certainement l’un des plus profonds de ces textes, tous rédigés en langue corse, dans lequel « le mystère de la vie », illustré par le printemps qui répond toujours à l’hiver, même le plus rude, symbolise l’espoir, avec le triomphe de Saint Joseph, porté en procession comme signe de reconnaissance de tous, « croyants et incroyants », rassemblés dans l’église et sur son parvis, en témoignage de son unité.GP.
In lingua nustrale
È a prima festa di u veranu. Ferraghjettu cortu e maladettu pare digià lontanu. A ghjente principia à scucinissi, pigliendusi appena di sole dopu meziornu, all’appossu longu e ripe.
In paese, oghje, ùn travaglia nimu; nè i cridenti, nè l’altri. Cridenti o no, aspettanu ch’ella songhi a messa, ancu s’elli unn entrenu à sentela, s’elli si stanu à discorre in piezza à a ghjesa, cionfendusi tutti in stacca quandu u prete sorte per arricoglie.
Ma una cridenza l’hanu tutti: credenu in lu veranu, in la roba chi ha da cresce in l’orte, in li fiori pronti à spuntà.
Serà stata ancu a cridenza di Ghjuvacchinu, u babbu di Maria, chi mandò tutti quelli chi vulianu a figliola à coglieli, à mezu merzu, u fiore di u talavucciu. Ghjiseppu u li ghjunse u primu ed ebbe à Maria (1).
Ssa fola, cusì semplice e cusì bella, cusì naturale, quelle chi a contanu u megliu sò e mosaiche di e chjese d’Oriente, di Turchia, di Costantinopoli, fatte più di trecent’anni dopu à Ghjuvacchinu, à Ghjiseppu e à Maria. Tandu, in Oriente, l’imperatori diventonu cristiani e ci fecenu fà tante maraviglie in onore di a nova religione di Cristu. Tandu i veschi ci messenu in regula a duttrina di a chjesa più pè i cappizoni che pè a povera ghjente chi si stentava u so pane. E tandu l’artisti, chi manighjavanu cusì bè e mosaiche, si ricordonu di u fiore di u talavucciu.
E ss’artisti, senza nome e senza storia, dicìanu all’omi chi all’urigine c’è u veranu, c’è a terra e a vita, chi rinascenu dopu l’inguernu. E, inseme à e peure di l’omi, c’è a speranza. E cusì hanu mostratu, senza tante pretensioni, ciò chi é a sustanza di tutte e religioni d’avanti Cristu e di dopu Cristu.
E cusì, in tanti paisucci spapersi, c’è a festa di San Ghjiseppu u dicennove merzu. E c’è, prima ch’ell’annotti, a prucessiò di u santu incù u Bambinu in collu e u talavucciu fiuritu in manu.
E c’è u sole chi luce chjaru e a natura chi riprincipia à spampillà e prumette all’omi di dalli torna à manghjà.
(1) Quelli chi cunniscìanu digià a leggenda di u talavucciu, mi scuseranu di contalla appena arrangiata. Moltu più chi a miò manera ùn cambia nunda d’essenziale.
In lingua francese
Aujourd’hui, 19 mars, c’est la Saint-Joseph. C’est la première fête du printemps. Février, court, glacial et maudit, semble déjà loin. On commence à voir, dehors, des gens qui prennent le soleil, en choisissant les endroits les mieux exposés.
Aujourd’hui personne ne travaille, ni les croyants, ni les autres. Tous attendent le son de la cloche qui annoncera la messe, même ceux qui ne la suivront pas, qui resteront sur la place de l’église à discuter. Ils donneront quelque monnaie à la quête quand le curé viendra leur présenter le plateau. Tous, croyants et incroyants, sont sensibles à la venue du printemps, au mystère de la vie, à la naissance des plantes, qui commencent à pousser dans les jardins, aux boutons des fleurs prêts à éclore.
Peut-être Joachim, le père de Marie, était-il comme eux. Sinon pourquoi aurait-il demandé à chacun des prétendants à la main de sa fille d’aller cueillir, à la mi-mars, une fleur d’asphodèle? Joseph, le premier, la trouva et la rapporta. C’est ainsi qu’on lui donna Marie.
Cette légende, simple et belle, on la trouve contée dans les mosaïques des églises d’Orient, en Turquie, à Constantinople. Elles ont été faites plus de trois cents ans après la mort de Joachim, de Joseph et de Marie. A cette époque l’empereur qui régnait dans cette partie du monde adopta le christianisme. On lui doit, ainsi qu’à ses descendants, des merveilles créées en l’honneur de la religion nouvelle.
Nous ne connaissons ni le nom, ni l’histoire des artisans, spécialisés dans l’art de la mosaïque, qui disaient dans leurs œuvres : au commencement il y a le printemps, la terre et la vie qui renaissent après chaque hiver.
Dans bien des villages, de Corse et d’ailleurs, le 19 mars, on fête la Saint-Joseph. En fin de journée, on porte en procession la statue du saint qui tient l’Enfant Jésus sur un bras. Dans sa main libre, il a un asphodèle fleuri.
Ainsi, la religion catholique associe-t-elle la fête de Saint Joseph à celle, païenne, du retour du printemps.
* Sous le pseudonyme de Grazia-Maria Ciavaldini, la sœur de l’auteur, Rosa Taïeb, en a assuré la traduction en langue française.
Informations municipales
COMPOSTEURS
La communauté de communes informe que les personnes intéressées par un composteur doivent s’adresser à la Mairie afin de s’inscrire sur la liste des demandeurs.
Tel : 04.95.38.89.79 – Tel : 04.95.36.24.02
LOGEMENT
La municipalité informe qu’un logement type F3 va se libérer.
Les demandes de logement sont à adresser à la mairie.

Ritornu
Madelena Banghala
Un magnificu umaghju fattu a u ritornu.
https://www.youtube.com/watch?v=EhEBaFlpcvg
« Infine graziu à Diu rivegu u campanile,
ch’un ghjornuaghju lasciatu una mane d’aprile,
zitellu so pertudu rivengu capu biancu,
veng’ a circà riposu perche oghje so stancu… »
Campane silenziu, nun runpite stu sognu,
un esilatu passa, circandu un testimognu,
vogliu ascultà dino, u cantu di l‘accelli,
e po riffà i passi e po riffà i passi,
di l’anzianu zitellu … »