Un physique de lutteur qui contraste avec un esprit vif et inspiré, Charles Renucci fait penser à ces personnages de roman dont on a du mal à définir les contours, à raison d’une personnalité atypique que l’auteur a voulu volontairement ambiguë.

Homme de conviction et de devoir, parmi les derniers de cette génération qui a connu la guerre, il s’engagera en 1943 pour libérer le pays, il a alors 17 ans.

Inlassablement animé par la volonté de l’emporter, on comprend que ce sera dans le secteur des affaires (en particulier de l’automobile), qu’il trouvera son chemin de Damas, un terrain de prédilection, sur lequel il s’exprimera sa vie durant.

C’est ce type de combat qui lui plait, celui d’un monde à risque, qui n’accepte aucune défaillance, aucune faiblesse, un corps à corps sans concession, sans merci, dans lequel on est seul contre tous.

Communicatif en diable, il sait se montrer tour à tour pédagogue et séducteur, voire charmeur, pour réussir à l’emporter sur celui qu’il cherche à convaincre. Mais il sait de la même manière être ferme et peut-être même cassant, envers celui qui lui résiste ou lorsqu’il se rend compte qu’on lui échappe, ne supportant que peu la défaite.

S’il entretient de bonnes relations avec son environnement, c’est un solitaire au caractère entier, bourru diront certains, fait de franchise et de pas mal d’orgueil, toutes qualités qui souvent se retourneront contre lui. Il le sait, mais l’assume d’une façon que l’on peut qualifier d’altière, au sens premier du terme, en particulier quand il est convaincu d’avoir raison, ce qui est souvent le cas.

Sa passion ? Les courses de chevaux. Elles semblent lui correspondre le mieux, un éternel combat pour la victoire, avec une part de chance, en laquelle il croit, une chance « qui sourit aux audacieux » dont il fait incontestablement parti.

Charles est né en août 1926. Faites le compte…Notre doyen, méritait bien un coup de chapeau non ?

C’est  un ballet de voitures chargées de fleurs qui va et vient depuis plusieurs jours sur le chemin du cimetière, pour y déposer les visiteurs des tombes, venus y retrouver leurs souvenirs, sous le charme pesant d’une envoutante mélancolie, qui poussera les plus avisés à disserter sur le caractère éphémère de la vie.    

C’est aussi le signal qui marque l’entrée dans la période hivernale, une période de calme enchanteur, que nos anciens appelaient de leurs vœux en murmurant « Ghjennaghju », quand ils voulaient conjurer l’agitation estivale qui les contrariait dans leurs habitudes.    

L’hiver venu, il est de plus en plus difficile de trouver un restaurant dans les environs de Pietra, qui soit ouvert au quotidien.

U Caradellu* est de ceux-là, c’est peut-être même un des derniers restaurant de proximité chez qui tout au long de l’année, on sera assuré de la qualité, pour des prix moyens.

Hors saison estivale, ce sera bien sûr à l’intérieur de l’établissement que l’on sera accueilli, dans une grande salle un peu vieillotte mais agréable, par un personnel à la fois simple et professionnel, dans une atmosphère chaleureuse.

Une ambiance familiale, de bon aloi et lorsque Christophe le maître des lieux passe pour vous saluer et bien qu’il vous soit présenté pour la première fois, vous serez persuadé de le connaître depuis toujours, tant la sympathie toute naturelle qui émane de sa personne séduit ses interlocuteurs.

Un plat dujour, une carte suffisamment variée pour qu’il y en ait pour tous les goûts, en particulier pour ceux qui aiment les pâtes que l’on peut déguster à tous les accommodements. Les desserts aussi, faits maison semble-t-il, sont de qualité.

Pour les prix, les plats principaux sont autour de 20 €, pour un prix moyen par repas, il faudra compter entre 30 et 45 €.

*Sur la route territoriale, à gauche en bordure de route en direction d’Aléria, 2 ou 3 kms, après le croisement.  

En ce samedi d’automne, en fin d’après-midi, ayant défié une journée durant les monstres d’Halloween, une troupe d’enfants bigarrés accompagnés de leurs parents, ont égayé les rues du village au cours d’une joyeuse déambulation, qui les a conduit de maison en maison, pour y recevoir en sucreries leur juste récompense.

Merci à l’infatigable Sabrina et à tous ceux qui ont contribué à donner aux enfants ces merveilleux moments, des moments qui seront un jour parmi les plus beaux souvenirs de leur insouciante jeunesse.

Depuis le 1^er septembre 2016, pour des raisons d’effectif, Pietra et Chiatra ont été rattachés à l’ensemble inter paroissial Alesani, Cervioni, Moriani composé de 20 paroisses.

Dans l’impossibilité de se rendre dans chacune d’entre elles à l’occasion des fêtes de la Toussaint et des défunts, le père Richard informe les fidèles des paroisses de Pietra et de Chiatra, que des messes seront célébrées aux dates et horaires suivants :

Messes de la Toussaint jeudi 1^er novembre

-10h30 Cathédrale de Cervioni

-10h30 Moriani Plage

-16h San Giovanni di Moriani

-16h Valle di Campoloro

Messe des défunts vendredi 2 novembre

-10h 30 Santa Maria Poghiu

-16 h Sant’Andria di Cotone

-17h Couvent d’Alesani

C’est ce qu’indique en tout cas le panneau de chantier situé au niveau de l’ancien moulin.

Mais on sait qu’en réalité les voitures continuent de passer à l’endroit où la route a été emportée, parfois au milieu des engins de terrassement, dans des conditions particulièrement difficiles et dangereuses.

Alors, ouverte ou barrée ?

La route est annoncée barrée, mais n’étant pas coupée et comme rien ni personne ne vous empêchera de passer, ce sera possible mais en quelque sorte à vos risques et périls.

Cela fait maintenant bien longtemps que Thierry, horticulteur à Lucciana vient à Pietra, livrer ses pots de chrysanthèmes que ses clients ont pris l’habitude de venir chercher sur la petite place de la Bertolaccia, sans avoir besoin de se déplacer jusqu’à la plaine.

Ceux qui ont omis de lui passer commande pourront tout de même profiter de sa présence, mais pas plus tard que jusqu’à 10 heures, heure de son retour sur ses terres, car Pietra est en effet le seul village où il se rend chaque année.

Ce privilège est dû à un concours de circonstances. Il y a environ quinze ans, l’une de ses clientes, Josette Bernardi, lui avait passé une commande trop importante pour pouvoir en assurer le transport par elle-même. Ils convinrent alors qu’il la livrerait.

D’autres habitants demandèrent à profiter de cette opportunité et depuis lors, il vient chaque année à cette époque, livrer et proposer ses Chrysanthèmes aux piétrolais.

Pour cette année ce sera trop tard, c’est aujourd’hui qu’il est passé !

A l’année prochaine, cher Thierry.