François Campana, un piétrolais « ordinaire »

François Campana, un piétrolais « ordinaire »

 

Peu nombreux sont ceux qui pourraient aujourd’hui se prévaloir d’avoir vécu leur vie durant dans la maison où ils sont nés, sans ne l’avoir jamais quittée.

A 74 ans, François Campana est l’un de ceux-là et certainement le seul et le dernier de Pietra.

Une minuscule maison qui domine le village au-dessus di u Uadu, c’est là que l’on peut le trouver, dans la demeure familiale qu’il habitait avec ses parents et ses six frères et sœurs, avant qu’ils ne meurent ou ne partent vers d’autres cieux.

Une vie difficile, dans les dures conditions qui furent celles de sa génération, la dernière à n’avoir connu pour vivre que le travail, le travail comme vertu cardinale qui prévalait sur tout le reste.

Un travail dur et ingrat, celui de journalier, se louer à la journée pour faire du bois, ramasser les châtaignes, transporter le fumier, seul ou avec son âne, pour gagner quelques sous et contribuer à la subsistance de la famille, à une époque où tout était payant

Aujourd’hui François se dit heureux, avec une pension d’invalidité qui lui permet de vivre décemment, une aide- ménagère qui s’occupe de son intérieur et de ses courses, une infirmière qui lui prodigue les soins que nécessite son état.

Des difficultés pour se déplacer font qu’on le rencontre peu, alors qu’il fut une époque où il participait pleinement à la vie du village et où on pouvait le voir et l’entendre chanter à l’église. Une voix rauque, celle des paysans corses d’autrefois, vecteur somptueux des chants religieux, qui traversait d’émotion les fidèles dans notre vieille église.

Un corse comme peu aujourd’hui savent le parler, un français châtié comme un présent de la République à chacun de ses enfants qui l’a accepté par respect pour elle et aussi, et peut-être surtout, pour lui-même, une parole mesurée preuve d’une éducation sans faille et signe d’une grande dignité.

François Campana un piétrolais « ordinaire », sujet de fierté pour notre village.

Per Elli (e per noi) Pianu Pianu !

Per Elli (e per noi) Pianu Pianu !

Des panneaux de signalisation limitent à 30 km/h la vitesse lors de la traversée du village, sur la portion de la RD17 qui va de la maison Valery jusqu’à la maison Chauveaud.

Force est de constater que cette prescription n’est pas toujours respectée ; en particulier par des usagers occasionnels tels que taxis, VSL, véhicules utilitaires…

Que ceux qui y ont recours ou qui font appel à leurs services, n’hésitent pas à rappeler à leurs conducteurs cette mesure de sécurité, notamment dans le virage de la Place de la Fontaine, où il n’existe aucune visibilité et où le danger est permanent.

Per Elli (e per noi) Pianu Pianu !

Alerte météo

La préfecture informe qu’un épisode pluvio-orageux touchera la Haute-Corse sur sa partie ouest dans la nuit de mercredi et se généralisera à l’ensemble du département jusqu’à jeudi en fin de matinée.

Fête du 8 septembre avec le Père Richard

Fête du 8 septembre avec le Père Richard

Photogp

Le 8 septembre est l’une des plus importantes fêtes mariales célébrées dans toute la Corse, tant au plan religieux que de la tradition.

C’est au couvent d’Alesani, où est exposé le célèbre tableau de la Vierge à la cerise,* que les pèlerins venus de Pietra et de tous les villages alentours ont convergé, pour honorer la naissance de la Vierge Marie, Regina di Corsica.

Prières, messes, procession, mais aussi entre chaque cérémonie, dans une ambiance des plus chaleureuses, dégustation des fritelle, migliaccciole, nuciole, prisuttu… au milieu des nombreux exposants.(photosgp)

photogp

Le père Richard, nouveau curé de la paroisse de Cervioni, dont Pietra dépend désormais, a officié tout au long de ces journées. Un premier contact avec les piétrolais, avant la prochaine messe en l’église St Elie.

*Attribué à Sano di Pietro, peintre siennois du 15e siècle. Exposé à la seule occasion du 8 septembre.

Mur de soutènement doublé au 2nd pont

Mur de soutènement doublé au 2nd pont

En direction de Pietra, au virage qui précède le second pont, le mur de soutènement qui n’assurait plus que difficilement sa fonction sera doublé. C’est l’entreprise Albertini qui a été chargée des travaux. (Jean-Jacques Renucci chef des travaux)

Charlotte Allent Savignoni, Peintre et poétesse

Charlotte Allent Savignoni, Peintre et poétesse

C’est vers l’âge de 17 ans que Charlotte écrivit ses premiers poèmes. Ce ne fut pas là, comme c’est souvent le cas chez les adolescents romantiques, le premier moyen d’exprimer le ressenti d’un monde que l’on découvre. Ce fut chez elle une véritable passion pour la musique des mots, à travers les sensations suscitées par la douceur de la vie. A la lecture de ses nombreux poèmes qui rythmèrent toute une existence, Charlotte voulut exprimer ses joies, le bonheur que lui procuraient ses enfants mais aussi des choses aussi simples que l’arrivée des saisons, ou plus simplement encore  la pluie qui tombe, l’instant présent ; la nostalgie ou le ressentiment n’ayant pas de place dans ses poésies.

En feuilletant ses nombreux poèmes, on y trouve « Madame la pluie jour d’orage » et surtout « L’automne  au jardin » qui est l’un de ses poèmes les plus caractéristiques, dont nous avons relevé quelques strophes :

L’été vient de s’éteindre

Et l’automne déjà s’installe,

Dans un décor de rêve drapé de pourpre et d’or,

Et la dernière rose vers le ciel si pâle,

Offre au firmament sa splendide corolle

 

Le dahlia plus à l’aise

Dans cette température,

Nous charme de ses velours

De ses tendres couleurs

Et semble nous adresser

Dans un éclat de rire

Un au revoir

Jusqu’à l’année prochaine…

Une joie de vivre au sens premier du terme et en remerciement, Dieu ne sera pas oublié. Elle lui offre une magnifique prière, qui retrace la vie du Christ avec  « C’était un jour », pour tout ce que la vie lui a donné, pour en quelque sorte lui rendre grâce pour la bienveillance qu’il a eu à son égard :

C’était un jour…

Hier, demain, je ne sais plus,

Où les anges du ciel chantaient

Marie, je vous salue

 

C’était un jour

Hier, demain, je ne sais plus,

Dans une crèche naissait l’enfant Jésus    

 

C’était un jour

Hier, demain, je ne sais plus,

Où l’enfant grandissait en âge et en vertus

 

C’était un jour

Hier, demain, je ne sais plus,

Où Jésus portant la croix

Pliait sous ses genoux

 

C’était un jour

Hier, demain, je ne sais plus,

Jésus disait au père

Tu les absous

 

C’était un jour…

En Février 1978, un tournant dans la vie de la famille. Maurice Allent, officier de l’armée française, vient d’être choisi par le prince Rainier de Monaco pour commander la garde de la Principauté. Poste éminemment prestigieux mais qui devait conduire Charlotte âgée d’à peine 50 ans à satisfaire aux obligations de son rang. Elle participera aux œuvres sociales du prince et mit directement la main à la pâte en confectionnant des broderies, dont la qualité du dessin intrigua un peintre italien, qui réussit à la convaincre qu’elle avait une véritable prédisposition pour la peinture.

Rendez-vous fut pris et une première leçon fut déterminante. Il s’agissait de reproduire une orange pelée, peinte par le maître. Et en effet le travail de l’élève terminé, on devait se rendre compte que rien ne différenciait les deux peintures…

Prise au jeu, Charlotte devait alors voler de ses propres ailes, avec justement « Le canari sur la branche » qui fut une de ses toutes premières peintures.

 

 

De nombreux paysages, quelques natures mortes, mais c’est surtout les portraits de femmes qui constituent la partie la plus saisissante de son œuvre. Des portraits de femmes dont le charme et parfois la sensualité, ne laissent pas indifférent et emportent la conviction d’un véritable talent.

 

La Corse n’est bien sûr pas absente, un village sans nom, mais représentatif des villages corses, une vue ancienne des environs de Borgo, les îles sanguinaires et surtout la citadelle de Corte plus belle et plus impressionnante que nature, peut-être sa plus belle peinture où l’on y trouve toute l’âme corse dont Charlotte se revendique sans cesse.

Dans la peinture de Charlotte, comme il l’était déjà dans ses poèmes, Dieu est toujours présent, avec un Christ dont on devine la souffrance de la crucifixion, à travers l’expression du visage.

Ses peintures sont essentiellement des huiles avec comme seule inspiration, la vie de tous les jours, des images au gré des découvertes faites sur des livres, des journaux,  ou même… des sacs plastiques, pourvu que cela ait pour elle un intérêt artistique. Ensuite le travail, l’émotion et l’imagination feront le reste…               

Charlotte n’a jamais songé à publier ses poèmes ni à exposer ses peintures. Une grande modestie qui ne nuit pas au talent, chacun pourra s’en persuader.

Pour la première sortie de ses œuvres, ce sera sur le site de la commune de son village, qui a tenu à lui rendre un hommage mérité.  

Le Président et le Père Vincent font le Buzz

Le Président et le Père Vincent font le Buzz

      

  Dans un article publié dans ses éditions papier et numérique du 29 août, Corse Matin a fait état du succès rencontré par le site web de la commune de Pietra, à l’occasion de la visite rendue par le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni et lors du départ du père Vincent curé de Pietra di Verde. Pour lire l’artile publié : « Talamoni fait exploser le site web de la mairie »cliquer sur  http://www.corsematin.com/article/article/pietra-di-verde-talamoni-fait-exploser-le-site-web-de-la-mairie

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Saint Augustin et dernière messe pour le Père Vincent

Saint Augustin et dernière messe pour le Père Vincent

 

Photo Ge et Pg

Après la messe et avant la procession, rehaussées par la présence de la cunfraterna di Linguizzetta, l’équipe pastorale composée de France de Dany et de Marie-Léria, à laquelle se sont joints Marc et Gérard, allait dire au Père Vincent « l’infinie reconnaissance » que les paroissiens de Pietra ont envers lui, pour tout ce qu’il a fait pour notre église, au cours des quatre années et demi qu’il a  passées parmi nous.

Photo Pc

L’émotion était forte parmi les fidèles et parmi l’équipe pastorale, qui dans le chœur entourait celui qui dans quelques instants ne serait plus notre pasteur.

Photo Pc 

En souvenir de notre village, France lui remit « Les confessions » de Saint Augustin, un ouvrage publié au 17e siècle et Dany lui offrit une magnifique plante, tandis que l’ensemble de l’assistance entonnait « Ce n’est qu’un au revoir mon père » qui remplissait à son tour Père Vincent d’une intense émotion.

Photo Pc

Il prit alors longuement la parole, pour nous dire combien il nous avait aimés et combien il nous avait respectés, des sentiments qu’il savait partagés. Au détour d’une phrase, il devait évoquer sa mère en Pologne, avec qui il communique régulièrement et à qui il ne manque pas de faire part de sa vie en Corse. Une confidence de l’intimité d’un jeune prêtre loin des siens, qui touchait l’assistance et qui était reçue comme une marque de profonde amitié, envers chacun d’entre nous.

Le Père Vincent n’oubliait pas de remercier l’équipe pastorale pour son assistance et le remarquable travail accompli en toutes circonstances pour la tenue de l’église.  

Photo Pg    

La procession devait ensuite s’ébranler dans la ferveur et le recueillement avec, précédent l’imposante statue de Saint Augustin, la confrérie de Linguizetta, dont les chants en langue corse, qui paraissaient sortir des entrailles de la terre, donnaient à la cérémonie, au moment où la nuit tombait sur le village, un sentiment d’exaltation rarement atteint en pareille circonstance.

Comme il le fit à chaque fois, Père Vincent se rendit dans les maisons pour bénir ceux qui, à raison de leur état de santé, n’avaient pu se déplacer.

Photo Pg

A la fin de la cérémonie, de retour dans l’église, les fidèles allaient embrasser le Père Vincent manifestement très ému. Chacun eut droit à une parole d’amitié et de remerciement qu’il emportera avec lui en souvenir.

Un peu de tristesse cependant ; on a du mal à se séparer de ceux que l’on aime.

 

 

 

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