Père Vincent quitte Pietra ?

Père Vincent quitte Pietra ?

Le bruit s’est répandu comme un feu de broussailles par grand vent en plein mois d’août : « Père Vincent quitte la paroisse de Pietra di Verde, c’est le curé de Cervioni qui le remplace.». Ce  serait une conséquence du nouveau découpage administratif, l’église de Pietra ne dépendrait plus d’Aléria mais de Cervione, d’où le changement. Rien d’officiel à l’heure qu’il est.

 

La croix du 2e pont

La croix du 2e pont

L’usure du temps avait fini par avoir raison de la croix en bois située au 2e pont. Elle vient d’être remplacée.

Nous devons le nouveau crucifix à Dominique Filippi, menuisier à Figaretto, fils des regrettés César et Lina, qui en a fait don à son village.

Remercions-le à nouveau* pour ce geste qui touche la communauté villageoise toute entière.

Les travaux de scellement de la croix et son socle, ont été financés par le comité des fêtes ; il nous faut par conséquent également remercier son président Jean-Etienne Nicoli, d’avoir bien voulu affecter les fonds nécessaires à la réalisation de l’opération.  

*Voir article du 2 septembre 2015

A china *

A china *

Ghjocu chì cù cartoni chì cumportanu 15 numeri in trè file è novanta pioni. A china si differenzieghja in Corsica cù a chjama di a maiò parte di i novanta numeri. Petru Casanova dice: « Sti numeri eranu chjamati à alta voce o cantati cù varie cantilene.

A chjama cambiava secondu u tiradore; è per certi numeri a scelta ùn mancava: 1: Ugnimilu, o: u primu di mille! 2: Quelli di…?, o: cume l’omi!…, o: i mei! 3: L’orechje di Tittu! o: trè, disse a merula! 4: U cappellu di u Cummissaru! 5: A lesinaccia di ziu Tittu (nome di scarparu). 6: I cummandamenti di a lege! 7: A zappa! o: a virginella! 8: A zucca di San Roccu! o: u to’ capu sia cottu! 9: Ove di a miò pullezza bianca! 10: Ochjone: o: u guerciu! 11: E ghjambe di Missé! 12: Una duzina: o i dodeci apostuli! 13: U cundannatu (Ghjuda) u puntu di pincu: u puntu di pincu: u diavule. 14: L’Omu forte. 17: A disgrazia di i paghjulaghji in piazz’à Purete! 18: U to’ culu hè cottu! 20: U prezzu di l’oliu! (di tandu). 21: U cuscrittu! 22: E pullezze! 33: L’età di Cristu; o di la scagliola! O a canzona di i grilli! 44: E barracche! O quaraquaqua! 68: Fù di Maghju chì si piense! (Dirotta di Pontenovu). 69: Colla è fala: o u piacè di e donne! 70: A Guerra: o serà l’ultima! 77: E zappette! (Ordignu per mundà u granu). 81: Quì dinù: a disgrazia di paghjulaghji di Purete. 88: E zucchette! o e pastoghje. 90: Babbone o arcibabbone!

Hè ind’u cascione! Rispundianu e voci di i ghjucatori. Quandu un numeru rivenia aspessu, quellu chì ùn l’avia nant’à u so cartone (per esempiu: trè) sbuffittava: Trè, rispose Pilatu senza esse chjamatu. ( In INFCOR, banque de données de la langue corse de l’ADECEC)

*Loto en français

Chiatra expose en son belvédère

Chiatra expose en son belvédère

On y monte autant pour l’exposition que pour les vues magnifiques que l’on a depuis le belvédère de Chiatra où a lieu comme chaque année l’exposition de peinture, poteries et photos avec cette année des insolites sculptures en papier mâché.

Pascale Lastrajoli est devenue artiste à la suite d’un « achat manqué ». Il y a deux ans elle remarque dans un magasin de Bastia une tête de rhinocéros, elle hésite, deux jours plus tard elle revient bien décidée à en faire l’acquisition. Trop tard elle a été vendue !

Qu’à cela ne tienne, Pascale va acheter du grillage, récupérer des vieux Corse-Matin, modeler de la pâte à papier, la peinture et voilà, elle tient sa tête de rhinocéros…et par la même une véritable artiste est née !

Pascale au centre, Danièle à droite (à gauche une autre Pascale pianiste)

Tous les animaux de Corse, d’une vérité saisissante, se trouvent dans la salle d’exposition. A ne pas manquer !

Sa mère Danièle peint quant à elle depuis 25 ans, des huiles sur toile en clair-obscur, essentiellement des natures mortes. On est là dans le classique le plus pur, avec des jeux d’ombres qui caractérisent une peinture qui se veut à la fois austère et profonde.

 A partir du 8 août et jusqu’au 13 août, poteries et photos anciennes leur succèderont.

Exposition à ne pas manquer, de 10 heures à 12 heures et à partir de 17 heures chaque jour.

Pietra di Verde en vigilance sécheresse

Un arrêté préfectoral en date du 18 juillet 2016, a placé un certain nombre de communes de Haute Corse, dont celle de Pietra di Verde, en vigilance sécheresse.

Dans le souci d’éviter toute restriction, qui pourrait intervenir ultérieurement dans la distribution de l’eau, il est demandé à chacun d’en faire un usage modéré, en particulier pour ce qui concerne son utilisation dans des domaines qui ne paraissent pas d’une absolue nécessité.    

Cette décision qui n’implique pas de restrictions particulières, a pour objet de demander à chacun « de faire preuve de civisme en procédant à un usage économe de l’eau dans ses activités, de façon à épargner la ressource disponible dans le département ».

Robin Raffali, la BD for ever

Robin Raffali, la BD for ever

Fils de Maryse et petit-fils du regretté Antoine-Jean Toracca et de son épouse Mathilde, Robin Raffali âgé d’à peine 30 ans impressionne par sa détermination. « Depuis toujours, j’ai souhaité faire de la bande dessinée » nous confie-t-il. Une véritable passion, pour cet adepte du 9e art, qui après avoir suivi les cours de l’école de cinéma et d’animation d’Aniane, exercera des fonctions de layoutman, dans le dessin-animé à Angoulême.

Sa détermination sera récompensée. Il publiera coup sur coup, aux éditions Sarbacane, deux albums dans la série « Chevalier des sables » avec  « Le colosse de Jéricho » son premier ouvrage qu’il dédicacera à ses grands-parents maternels et à sa tante Michèle, et « Les trompettes de la destruction ».

Deux albums qui marqueront son début de carrière et qui lui permettront de se faire connaître à travers les festivals de Lyon, de Bastia, celui d’Ajaccio où il obtiendra en 2015 le prix de la jeunesse et un article flatteur dans Corse Matin.

En 2016, il a dédicacé ses deux albums au prestigieux et incontournable festival d’Angoulême. Deux albums d’une extrême densité, avec des dessins qui montrent que nous sommes sans contexte dans le grand professionnalisme. La chaine de télévision Via Stella ne s’y sera pas trompée, elle lui consacrera un reportage, qu’elle rediffuse encore de temps à autre.

« Pour un album, il faut compter environ une année de travail » chaque dessin étant fait à la main, aucune intervention de l’ordinateur, même pour reproduire des dessins répétitifs, cette technique étant seulement utilisée pour la couleur. Des dessins réalisés, il faut le préciser, sur des textes de Fabien Grolleau, un breton, qui a une grande notoriété dans la bande dessinée.

Avec les albums de Robin et de Fabien, même les non adeptes de BD se rendent compte que l’on est en présence d’un art au plein sens du terme. Le graphisme de dessins virtuoses et expressifs, des textes parfaitement en harmonie, transportent vite les lecteurs dans l’au-delà de la fiction, avec l’histoire imaginée par l’auteur.

Pour « Chevalier des sables », ce sera la première croisade vue par Sigismond jeune chevalier, neveu de Godefroy de Bouillon, pas si preux que ses confrères, mais que la chance va secourir. Vient s’adjoindre sous le torride soleil de Jéricho un colosse au bras tentaculaire qui vient semer la terreur…Suspense et effroi garantis, mais aussi et peut-être surtout humour, un récit épique où se mêle avec la fiction, l’Histoire avec un grand H.

Des projets, Robin en a plein la tête. D’abord bien sûr le troisième tome de « Chevalier des sables » et surtout un projet personnel, une fiction qu’il est encore trop tôt de dévoiler.

L’enseignement n’est pas absent comme c’est souvent le cas chez les jeunes créateurs. Transmettre son savoir, faire travailler l’esprit inventif de la jeunesse. Robin s’est vu confier par l’association « Una volta » un atelier de BD à partir de l’idée selon laquelle des jeunes imagineront par eux-mêmes une page de l’album qu’il aura choisie. La BD, a en effet vocation à permettre à la fois l’imagination, la réflexion et bien sûr la création, une telle richesse intellectuelle qui pourrait être enseignée dans nos écoles corses dans le cadre des activités périscolaires ; en tout cas Robin n’y serait pas défavorable comme on peut aisément l’imaginer.

Une fierté pour Pietra de posséder en son sein un jeune doté d’un pareil talent.

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