Décès de Madame Marie VANNI née MASSONI

C’est avec beaucoup de tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de madame Marie Vanni née Massoni.

Issue d’une grande famille de Pietra di Verde, notre concitoyenne qui était âgée de 94 ans jouissait de l’estime et du respect de tous.

La maire et le conseil municipal adressent à ses filles Catherine épouse Fraticelli et Colette, à son gendre Toussaint Fraticelli, à ses petits-enfants, arrière-petits- enfants, parents et alliés leurs condoléances attristées.

Les obsèques religieuses auront lieu vendredi 12 février à 15 heures en l’église Saint Elie de Pietra di Verde. L’inhumation interviendra à l’issue de la cérémonie religieuse.  

A la découverte des peintres de Pietra

A la découverte des peintres de Pietra

 

Peinture à l’huile sur toile de Kalés Nz d’après une photo de P. Vinciguerra (In U piu bellu paese)

Exprimer leur vision de la vie, leur sensibilité, leur ressenti sur l’être, sur les choses, sur un évènement ; rendre hommage à la beauté de la nature, être source d’émotion, de réflexion, de spiritualité et pourquoi pas même de transcendance, c’est la vocation des artistes, à travers une peinture, une sculpture, un poème, une musique…

A Pietra di Verde , comme partout ailleurs sur l’île et de par le monde, poètes et écrivains, chanteurs, musiciens et peintres, racontent, déclament, chantent, glorifient leur village.

Dans un pays où la nature est le théâtre d’un spectacle permanent et ceux qui en sont issus les comédiens, dans un pays qui a depuis toujours été animé par la passion, où les relations sociales sont les plus complexes au monde, où l’expression est foisonnante ; on est frappé mais pas surpris par sa richesse humaine dans tous les domaines de l’art, par ses talents nombreux et par la création infinie que recèle la Corse, en particulier dans un art techniquement parmi les plus difficiles qui soit, la peinture.

Nous pouvons citer onze peintres qui sont de Pietra, ou qui peignent ou dessinent le village : Charlotte, Eliane, Françoise, Josée, Kalès, Madeleine, Marie France, Serena, Simone-Isabelle, Marie-Jo, Marie-Paule …Il y en a certainement d’autres, nous ne les connaissons pas toutes, mais toutes (et pourquoi pas tous) sont les bienvenues sur ce site.

En regardant leurs œuvres, ou à tout le moins celles qu’il nous a été donné de voir, une évidence s’impose, leur peinture n’est pas une simple reproduction, « le plus ressemblant possible, » ce n’est pas qu’une technique, même si celle-ci a une grande importance, ce n’est pas seulement « dessiner en y appliquant esthétiquement des fluides colorés » ; pour Charlotte, Eliane, Françoise et les autres, la peinture c’est avant tout transmettre à travers l’œuvre, un peu de son âme, de son état d’esprit, de sa personnalité ; c’est communiquer une atmosphère, une ambiance, un charme une angoisse…

Assurer la présentation de chacune de nos peintres est un objectif que s’assigne la mairie de Pietra, car leurs œuvres font partie de notre patrimoine commun, dont il nous faut assurer la pérennité.

  

Pétition pour le maintien des bureaux de poste

Pétition pour le maintien des bureaux de poste

Une pétition circule actuellement à Pietra, comme dans les communes de Corse, pour demander le maintien des bureaux de Poste.

Les syndicats de postiers qui sont à l’origine de cette initiative craignent en effet que La Poste ne décide d’envisager la fermeture de certains d’entre eux, en particulier dans les petites communes.

Elagage des platanes : TRAVAUX REPORTES

En raison de l’indisponibilité de l’artisan qui en est chargé, les travaux d’élagage des platanes, sont reportés.

L’interdiction de stationner  sur la rue principale, qui avait été prévue , du samedi 6 février à 22 h au dimanche 7 février à 22h est donc levée. 

 

Elie, un nom symbole d’unité et d’abnégation

Elie, un nom symbole d’unité et d’abnégation

  

Au fond d l’église, au dessus de l’autel, Elie emporté au ciel dans un char de feu  

Les saints ne manquent pas dans la religion catholique et ce sont généralement aux plus célèbres d’entre eux que sont consacrés les lieux de culte.

A Pietra di Verde, l’église porte le nom d’Elie, un prophète de la religion juive, né au 9e siècle avant Jésus Christ, assez peu connu du grand public.

Il vécut en ermite dans une grotte sur le Mont Carmel en Galilée, menant une vie d’ascète faite de privation, de prières et de méditation, dont s’inspirèrent une vingtaine de siècles plus tard, plusieurs ordres religieux en soif d’absolu, en particulier les Carmes.

Il fut aussi un militant actif du judaïsme et c’est en menaçant des foudres divines les autorités laïques qui laissaient l’idolâtrie prendre le pas sur la religion qu’il la « sauva », en même temps que le monothéisme.

Les chrétiens et les musulmans lui en furent gré. Ils le vénèrent, au point pour les premiers d’en avoir fait un de leurs plus grands saints et pour les musulmans, de le compter parmi les « gens de bien », le Coran mettant Elie au même rang que Jésus, Jean-Baptiste et Zacharie.

Elie ayant été l’inspirateur de l’ordre des Carmes, dont le rôle dans l’édification des églises baroques en Corse à partir du 18e siècle ne paraît pas contestable, il n’aurait pas été pensable que l’une d’entre-elles ne porte pas le nom de ce saint , symbole d’unité et d’abnégation.

 

TOZZA

TOZZA

Photo François Orsini

Au hit-parade des photos publiées sur Pietra di Verde, l’église baroque du 18e siècele et Tozza se disputent la première place.

C’est dire combien est grand le prestige de Tozza et combien cette maison construite sur un immense rocher à l’entrée de Pietra, symbolise notre village et d’une certaine manière la Corse profonde.

Le visiteur qui arrive à Pietra est immédiatement frappé par cette imposante proue qui domine la vallée et qui semble défier l’importun.

Car Tozza est avant tout un lieu chargé d’histoire. Tout d’abord celle de la naissance même de Pietra di Verde. Il ne fait aucun doute que c’est dans un souci de défense que Tozza, en français le « gros rocher », a été choisie par ses premiers habitants qui dans le haut moyen-âge, vinrent s’installer dans cette partie de ce qui deviendra la piève de Verde.

Ce promontoire de 22 mètres était assurément la fortification idéale pour se défendre contre les intrusions extérieures de toutes sortes, qui conduisaient à privilégier l’édification d’habitations dans les endroits les mieux protégés.

Sa destination de maison fortifiée, plus que d’habitation, se poursuivra jusqu’à ce que la Corse soit devenue française.

Elle fut au 18e siècle, la propriété de Luiggi Ferrandi*, chef de guerre qui combattit vaillamment les génois et qui y hébergea, au début de l’année 1736, juste avant qu’il ne soit couronné à Alésani, Théodore de Neuhoff, l’éphémère roi de Corse, qui avait promis de libérer l’île de l’emprise de la République de Gênes.

Après avoir subi les affres du temps, Tozza a superbement été restaurée par Noël et Danièle Santarelli, ses propriétaires, qui ont su lui conserver son cachet et son caractère.

Comme chaque maison ancienne, elle fait partie de notre patrimoine commun et comme tous ceux qui participent à sa préservation, Noël et Danièle doivent être remerciés.

Leur générosité de cœur et d’esprit, bien connue de tous, est désormais inscrite dans la spiritualité de ces lieux.

*Voir sur ce site, le cimetière des Ferrandi.

 

Photo François Orsini

 

U Vadu, travaux retardés

U Vadu, travaux retardés

 

En montant en direction de San Pancraziu, au lieu-dit u Vadu, aucune protection n’existe contre le risque de basculer dans le vide pour un piéton ou un véhicule, en particulier la nuit.

C’est pourtant à cet endroit que les voitures et les petits camions qui se rendent tout en haut du village, font leur demi-tour pour repartir.

La sécurisation des lieux a été considérée comme devant-être effectuée prioritairement.

Les travaux de mise en place de la barrière de protection, qui devaient être réalisés à la suite de ceux di u chjassu, vont être retardés.

Toutes les pièces de l’ouvrage de sécurité ne sont toujours pas parvenues, il faudra donc attendre encore…

 

Le cimetière des Ferrandi

Le cimetière des Ferrandi

   

Ange Massei a eu le beau geste de nettoyer le cimetière des Ferrandi envahi par les ronces et dans lequel il n’était plus possible d’accéder. Il lui a ainsi accordé une rémission, avant très vraisemblablement qu’il ne disparaisse à nouveau et peut-être cette fois-ci à jamais.

Dès que l’on franchit la grille, on est frappé par la sobriété du lieu. De simples tombes en pierre brute sont alignées de part et d’autre et au bout d’une petite allée centrale. Au milieu, une croix, elle aussi de pierre, domine l’ensemble de l’espace funéraire, que clôture un  mur grossièrement maçonné.

C’est là que furent enterrés jusqu’au milieu du 20e siècle les Ferrandi, cette famille de Pietra di Verde qui trois siècles durant, a donné à la Corse des hommes politiques, des ecclésiastiques et des chefs militaires, qui ont marqué son histoire.

L’un d’entre eux, François Pitti Ferrandi, qui devint sénateur et qui est encore dans la mémoire des plus anciens, vivait il y a seulement quelques décennies, dans la maison qui est aujourd’hui la propriété d’Antoine Savignoni. On le désignait respectueusement par « u dottore » et l’on s’adressait à lui, en faisant précéder son nom du très révérencieux titre de «  Sgio ». Il fut une sorte de Dieu vivant.

Il était respecté et adulé par ses fidèles qui, quelle que soit leur condition, l’honoraient par des offrandes, qu’ils remettaient par délicatesse à sa gouvernante, en signe de reconnaissance pour ses bonnes grâces passées et à venir.

Aujourd’hui, plus grand monde ne serait en mesure de dire avec précision, y compris à Pietra, qui était le docteur Pitti Ferrandi qui vécut de la fin du 19e siècle jusque dans la première moitié du 20e.

Et le fait que ni ses anciens partisans, ni sa descendance, ne trouvent pas le temps de venir se recueillir sur sa tombe, dans un pays où le culte des morts a encore une place importante, montre combien la chute d’un homme et d’une dynastie peut être rapide et inexorable.

Mais pour le docteur, cet abandon avait déjà commencé de son vivant.

Après avoir été sénateur, il tomba en disgrâce à l’issue de la seconde guerre mondiale. Ayant alors perdu tout pouvoir de donner, le cercle de ses courtisans s’étiola, d’autant plus vite, que l’on sait bien qu’après avoir reçu, et lorsque l’on n’a plus rien à attendre, c’est très souvent la rancœur qui prend le pas sur la reconnaissance.  

La disparition de l’assise immobilière, avec la vente de la maison familiale, a eu pour effet d’accélérer le phénomène d’oubli, dans une famille dispersée, tandis que l’absence d’une sépulture de prestige, ne devait pas permettre à ses derniers fidèles, de maintenir longtemps allumée la flamme du souvenir.

 

 

 

A storia di u Chernaghiu

A storia di u Chernaghiu

Photo JC Valtin

Isolée au milieu du village entre le Muchiu et le Paesolu, si ce ne sont quelques habitations de construction relativement récente, la maison dénommée U Chernaghiu, que l’on trouve au détour d’un virage de la route étroite qui conduit vers le haut du village, date du 17e siècle.

Située sur un éperon rocheux, qui domine toute la vallée jusqu’à la mer, elle porte un nom pour le moins énigmatique, en français « Le carnage ».

Photo JC Valtin

Une grande croix de bois fixée à gauche de l’entrée, vient étayer les dires qui se transmettent depuis la nuit des temps, qu’un drame a bien eu lieu à cet endroit, à une époque que personne n’est en mesure de préciser.

Que s’est-il passé dans cette maison, ou peut-être au lieudit où elle est située, pour qu’on lui attribue un pareil nom ? Des hommes se sont-ils entretués comme il arrivait que cela se produise dans la Corse de Colomba, selon les descriptions qu’a pu nous en faire Prosper Mérimée ? A moins que cela ne remonte en des temps encore bien antérieurs, nul ne le sait.

Oui c’est la question que tout piétrolais a pu se poser. Que s’est-il passé à cet endroit du village devenu mythique, à la croisée de deux chemins encaissés, qui sont aujourd’hui deux voies étroites, l’une dominée en partie par une falaise rocheuse qui surplombe une ravine dans laquelle un petit cours d’eau, la plupart du temps à sec, serpente autour de hauts rochers, l’autre qui conduit au haut du village avant de se perdre dans la montagne.

Ce qui est sûr, c’est que nous avons là une configuration idéale pour des malfaiteurs qui souhaiteraient piller une maison ou tendre une embuscade, sans être dérangés et pouvoir ensuite s’évaporer dans le maquis, présent de tous côtés.

Des légendes ont circulé. La plus couramment admise serait celle selon laquelle deux femmes vivaient seules dans cette maison dans laquelle de la farine en quantité assez importante, avait été remisée dans de grands coffres, comme on peut d’ailleurs en trouver, dans les caves de  la maison du Chernaghiu à l’heure actuelle.

Une des sœurs, contre l’avis de l’autre, aurait répondu favorablement aux appels d’hommes qui lui demandaient d’ouvrir la porte. Les pillards se seraient alors rués à l’intérieur de la maison, tuant l’une des deux sœurs, l’autre ayant réussi à s’enfuir…Un scénario « Orange mécanique » avant l’heure.

Il n’est pas impossible, si l’on s’en tient à cette version, que le terme de Chernaghiu ait plus été utilisé pour marquer l’horreur d’une telle agression, que pour signifier qu’un nombre important de personnes avaient été concernées par la tuerie.    

Toutes les hypothèses sont permises, aucune n’est déterminante. Le terme de carnage ou de tuerie pouvant même concerner des animaux, on pourrait imaginer à cet endroit une battue de sanglier, pourquoi pas, mais alors pourquoi la croix ?

Va-t-on savoir. Il n’y a pas de mémoire suffisamment sûre dans laquelle l’on puisse puiser, pour répondre à nos interrogations.

   

 Madelena Banghala Nicolaï,

 La maison fut habitée au début du siècle dernier, jusque dans les années 80 par trois sœurs, une poétesse, Madalena Banghala Nicolaï, Divita épouse Savignoni et Graciosa Nicolaï.

Madalena Banghala a chanté et sublimé le village de Pietra. Elle a consacré un poème à la maison qu’elle a habitée « A mio Casa » dans lequel elle évoque à peine l’évènement, on relève deux vers : « E sempre e Chernaghiu serai chiamata, di lu passatu avemu lu rispettu ». On ne trouve pas dans son œuvre, d’explication sur la signification du terrible nom qu’elle porte, peut-être l’a-t-elle ignorée, peut-être a-t-elle voulu, comme tous ceux qui ont habité la maison, préserver le mystère, ou les victimes de ce drame…  

 

 Simone-Isabelle Savignoni  

 Aujourd’hui, c’est sa nièce, la fille de Divita, Simone Isabelle Savignoni, que certains proches appellent Monette, qui habite U Chernaghiu, une maison à son image, singulière, mystérieuse et comme elle un peu abstruse, tous qualificatifs qui en font leur charme.

    

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