
Costa Marina, rendez-vous en mars 2019
Nombre de restaurants situés à l’extérieur des grands centres urbains, ferment leurs portes après la saison estivale. Costa-Marina, l’un des établissements de bord de mer parmi les plus fréquentés des piétrolais est de ceux-là.
C’est l’occasion de procéder à des travaux de rénovation, nous confie Anthony Costa son sympathique et dynamique boss, toujours à l’avant-garde des dernières innovations ; cette année ce sera au tour de la cuisine !
Emploi du feu : fin de l’interdiction au 1er octobre

Dans un communiqué en date du 18 juin 2018, les préfets de Corse ont rappelé que l’emploi du feu, et notamment les écobuages, est strictement interdit sur l’ensemble de la région Corse du 1er juillet au 30 septembre 2018.
La préfecture de la Haute Corse a rappelé cette interdiction dans un communiqué en date du 10 août 2018.
Aucune modification n’étant intervenue depuis lors, l’emploi du feu est autorisé à compter du lundi 1er octobre, dans les conditions de la réglementation.

Lever de soleil à Pietra

Torna à Petra chi hè un bel’paese !
Après le panneau de la piste d’hélicoptère, c’est le panneau signalétique situé à l’embranchement de la RD 17 et de la RD 117 (conduisant à Moïta et Matra), qui a été trouvé endommagé par arme à feu. La puissance du tir a fait se retourner le panneau indicateur, qui a ainsi perdu sa fonction.

Panneau pris pour cible à la piste d’hélicoptère

Passés les orages…
La place de la Fontaine a retrouvé son animation,
Et les dames en promenade leur banc.

Gros orage sur Pietra entre 14h et 16 h
Sauf la grêle, un orage de pluie de même intensité que celui du 6 septembre s’est abattu cet après-midi sur le village, éclairs zébrant le ciel, fracas du tonnerre, pluie diluvienne…à 16 heures, tout s’est arrêté. Une pluie bienfaisante qui était attendue. Attention toutefois aux coulées de boue entre Pietra et Chiatra, habituelles en de telles circonstances.

Cuisine corse au col d’Arcarota
L’Auberge des deux vallées, située au sommet du col d’Arcarota, fait partie des restaurants qui se trouvent dans l’espace proche de Pietra, à une demi-heure de route environ, en passant par le village de Pietricaggio.
Les piétrolais connaissent depuis toujours cet établissement qui selon la légende, « hébergeait » pour la chasse au sanglier, les fines gâchettes venues de Bastia et parfois même du continent, pour être à pied d’œuvre au petit matin.
En cette mi-septembre 2018, ce sont des bergers en transhumance, venus se restaurer avant un ultime saut vers la plaine, qui nous rappellent que nous sommes au cœur même de la Corse profonde.
Depuis quelques années, le restaurant a été repris par Paul Angeli, un enfant de Tarrano, rentré au pays avec son épouse Sylvie, après leur retraite de l’armée et on peut dire que ce qui n’était qu’un challenge, s’est transformé très vite en un incontestable succès.
Les seules critiques, assez rares il est vrai, viennent des déconvenues de ceux qui ne pourront obtenir une table lorsqu’ils n’auront pas réservé, « l’Auberge » affichant souvent complet.
Préserver la qualité d’une cuisine traditionnelle c’est tout d’abord, explique le maître des lieux, savoir limiter le nombre de couverts.
Rares sont les restaurants qui arrivent de nos jours à restituer les saveurs de la cuisine Corse, qui à partir des années 50 évolueront, à raison des produits et des changements de vie.
La charcuterie est certainement le premier test de cette cuisine. Paul n’achète pas sa charcuterie, il la fait lui-même et avec des cochons qu’il élève. Il n’est alors nul besoin d’être grand expert pour retrouver le prisuttu, la coppa, le lonzu et la saucisse de l’époque où les cochons étaient élevés par les familles pour leur consommation propre. Pour ceux que la charcuterie ne tente pas, les beignets au fromage seront une alternative parfaitement crédible.
Au hit-parade de la farandole des plats proposés, on trouve les cannellonis, les lazagnes, la morue, sans oublier i fagioli qui constituent le met à ne pas manquer lorsqu’il est au menu, car très demandé. Le fiadone pour terminer, retrouve ici son origine, en s’écartant de toutes les déclinaisons que le temps a créées pour ce dessert, souvent avec plus ou moins de bonheur. Mais pour ceux qui voudraient sortir des sentiers battus, la tarte-tatin aux figues est une véritable merveille. Le vin en carafe, le « Vecchio », est excellent, ne cherchez rien d’autre.
Ambiance vintage, le mobilier est vieillot, dans son jus dirait Piazza, la vue sur l’Alesani, depuis la terrasse est époustouflante, même quand on connait.
L’accueil est familial, Paul connait tous les villages de la région, dans chacun d’eux il a des amis. Il prend le temps de demander de leurs nouvelles, dans la vraie tradition. Ne disait-on pas qu’en Corse, autrefois, tout le monde se connaissait, au moins par personne interposée ?
Une sortie de saison seulement. Le restaurant ferme fin septembre et rouvre en avril.
Un recueil en hommage à Olive Tagliazucchi
Photo Via Stella
C’est le Conseil de l’ensemble paroissial Alesani-Cervioni- Moriani, qui a pris l’initiative d’un hommage au père Olive Tagliazucchi, qui a exercé son ministère dans les pièves de l’Alesani, de Campoloro et de Verde, de 2002 à 2011.
Un recueil, qui en 58 pages retrace sa vie de prêtre, en Corse du sud de 1967 à 1978, en qualité d’aumônier militaire de 1978 à 2000, puis en Castagniccia, après deux années à l’université de Corte.
Né en 1942, ce sera une carrière somme toute classique pour un Corse de sa génération, avec un temps fort, l’accompagnement des troupes combattantes sur différents théâtres d’opérations, sur lesquels le pays sera impliqué. Une carrière militaire qui lui valut nombre de décorations et en particulier la légion d’honneur, jusqu’au grade d’officier, qu’il arborera avec une certaine fierté.
Sans explication rationnelle, cet enfant de Novale peu connu du grand public, qui avait quitté son village à l’âge de 10 ans pour rejoindre le petit séminaire, allait très vite inspirer, lorsqu’il y reviendra un demi-siècle plus tard, au-delà même de la représentation religieuse, un respect empreint d’une profonde affection.
Un charisme d’une grande élévation, qui faisait qu’il était révéré par toute une population, comme peut-être peu ne le furent avant lui, aussi loin que l’on remonte dans nos mémoires.
C’était toujours un instant d’immense bonheur que de converser avec cet homme simple, humaniste et bienveillant et dont on disait qu’un geste, une expression ou un mot le plus souvent en langue Corse, suffisait pour ceux qui s’en ouvraient à lui, à atténuer des blessures de la vie.
Tout le monde aimait Père Olive, on s’était habitué à lui dans les pièves de la Corse profonde où il exercera 9 années durant, jusqu’à faire naturellement partie de la vie de chacun, que l’on soit croyant ou non.
Son départ pour Bastia en 2011, fut un véritable traumatisme pour les populations mais certainement pour lui aussi. On s’apercevra très vite en effet qu’il avait eu besoin de nous autant que nous de lui ; ne dit-on pas qu’il ne s’était jamais vraiment adapté à sa nouvelle paroisse ? Il avait confié à Sandrine Casabianca, véritable égérie du couvent : « Si u Vescu crede chi aghju da piglia à mio ritirata in Bastia, si sbaglia »
Oui, un véritable choc, dont il semble que ses paroissiens ne se soient toujours pas remis non plus et la référence à Père Olive, omniprésente, n’a certainement pas facilité la tâche de ses successeurs.
Un recueil pour lui rendre hommage, un ouvrage à son image, sans prétention, de nombreuses photos, des témoignages, qui suscitent l’émotion et que tous ceux qui connurent fratucciu Ulivu apprécieront à sa juste valeur.
Un hommage qui a le mérite d’exister et dont il convient de saluer les initiateurs, en particulier le père Richard, actuel gardien du couvent, un premier pas, qui devrait permettre d’ouvrir la voie à une étude plus approfondie.
On peut en effet se demander si un personnage qui a su acquérir une telle dimension en quelques années, ne mériterait pas que lui soit consacrée une véritable biographie, mettant en lumière son aura et l’expliquant. Peut-être une idée de thèse pour l’université de Corte.
Il peut être passé commande du livret à l’association diocésaine du couvent d’Alesani, au profit de qui iront les bénéfices de la vente.

Fête de la nativité 2018 au couvent d’Alesani
A pied, par petits groupes, en voitures individuelles et même à bicyclette (électrique), les piétrolais ont cette année encore respecté la tradition, en se rendant au couvent d’Alesani, fêter la naissance de la Vierge Marie.
Piété, occasion d’une performance pédestre, pique-nique ; à moins que ce soit tout cela à la fois, peu importe « Dieu reconnaîtra les siens ».
Mais au-delà de la motivation des pèlerins, c’est la performance de ceux qui ont en charge la mise en œuvre d’une opération de cette importance qui doit-être soulignée.
Performance liturgique certes, celle d’une neuvaine, toujours lourde à assumer, avec au final le jour du 8 septembre, la messe de 9 heures, la grand-messe de 11 heures et la procession de l’après-midi, célébrées et dirigées par le père Richard curé de la paroisse et gardien du couvent, qui sera assisté pour l’occasion par Charly Marcelli, laïc engagé depuis de nombreuses années au service de l’église et figure bien connue de la Corse catholique.
Et puis, performance aussi pour ce qui paraît être devenu la routine après tant d’années et qui constitue toujours pourtant une prouesse, tant organisationnelle que de gestion d’une opération d’envergure, avec notamment validation et mise en place des forains sur tout le site, forains sans lesquels il n’y a pas de fête ; prise en charge de la vierge à la cerise, escortée par la force publique et la protection une journée durant de ce tableau d’une valeur inestimable ; assistance du groupe de chanteurs, constitué ad hoc par des habitants des villages et dont l’on doit souligner le professionnalisme et le talent ; bref, assurer les mille et un petits ou gros problèmes qui ponctuent la neuvaine, les célébrations, les animations…
Une mise en œuvre assurée par une équipe, sous l’autorité vigilante et conviviale du maire de Piazzali, Marc Tarfuffo, avec à ses côtés Sandrine Casabianca qui veille sur le couvent tout au long de l’année, à qui rien n’échappe, tout étant réglé dans le moindre détail, pour que la fête se déroule sans le moindre « bug », afin de générer chaque année le « miracle » qui fera de Piazzali, l’espace d’une neuvaine, la plus peuplée des communes de l’Alesani.
Tradition religieuse, mais aussi tradition sociétale, avec Paul Santucci, que l’ami qui l’accompagne présente comme « l’homme le plus photographié de Corse », peut-être même le plus célèbre de la Corse profonde et certainement l’un des tous derniers à porter le costume traditionnel, pour l’avoir porté sa vie durant. Un personnage d’autrefois, qui émerveille les jeunes et qui replonge les anciens, avec nostalgie, dans la Corse de leur enfance.
La fête de la nativité s’achève par la procession, derrière la vierge à la cerise, temps fort de la neuvaine.
« A l’année prochaine » semblent dire au père Richard de belles élégantes qui ont égayé le tableau de la fête, d’une touche de couleur inattendue et attrayante.