SITE OFFICIEL DE LA COMMUNE DE PIETRA DI VERDE

Le préfet saluant les différentes autorités

Jeudi 19 novembre à 11 heures, 130 élus locaux* dont le président du conseil départemental avaient pris place dans le grand amphithéâtre de l’IRA à l’invitation du préfet de la Haute Corse, M. Alain Thirion, qui devait les informer de la menace terroriste qui pèse sur l’ensemble du territoire et sur les conséquences de l’état d’urgence.

C’est après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats et dans une atmosphère empreinte de gravité, que le préfet devait exposer l’état de la situation, soulignant qu’il s’agissait de la plus grande attaque terroriste subie par la France depuis 1945. Le représentant de l’Etat parlait « d’acte de guerre » de la part de « barbares » qui cherchaient à s’en prendre aux « valeurs universelles » et à nos libertés affirmant que « la démocratie et la République seraient les plus fortes ».

La minute de silence

Le préfet précisait que l’état d’urgence lui donnait la possibilité de prendre directement un certain nombre de décisions, telles que l’interdiction de circulation des personnes et des véhicules, l’institution de zones de protection, l’interdiction de séjour à toutes personnes cherchant à entraver ces mesures.

Si la situation de la Corse ne nécessite pas en l’état actuel des choses que de telles mesures soient prises, (d’ailleurs le match de football Bastia Ajaccio aura bien lieu comme prévu), les services de sécurité ont été mis en alerte et les frontières aériennes et maritimes sont désormais à nouveau contrôlées.

Au centre le préfet, à sa droite le procureur Bessone, à sa gauche le président Orlandi

Le Procureur de la République de Bastia, Monsieur Nicolas Bessone prit à son tour la parole pour dire la parfaite entente qui régnait entre l’autorité préfectorale et judiciaire, chacun de leurs représentants insistant tour à tour sur la nécessité que l’on conserve son sang-froid et qu’il n’y ait aucune stigmatisation ni bouc-émissaire.

Les différentes questions posées par les élus ont montré qu’il existait une certaine inquiétude en particulier sur des comportements inappropriés, de la part de jeunes, que l’on pouvait observer dans certaines communes.

* Pietra di Verde était représentée par Gérard Pancrazi

 » Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… »

Partie de boules nocturne 

Promeneurs sur la place de La Fontaine 

Préparation à la cérémonie

Après l’effort…

« Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui… » 

Suite aux attentats de Paris, un deuil national a été proclamé pour trois jours par le Président de la République.

Les drapeaux de la mairie ont été mis en berne.

Au nom de la communauté villageoise, le conseil municipal fait part de son aversion contre la barbarie qui a frappé la capitale et adresse, aux familles des victimes, toute sa compassion.

JP Ristori, JG Talamoni, MT Carmassi Pancrazi

Suite aux attentats de Paris, la campagne pour les élections territoriales de Corsica Libera a été suspendue. L’intervention que devait faire Jean-Guy Talamoni à la Mairie de Pietra, ce samedi 14 novembre à 14 heures, n’a donc pas eu lieu.

Le leader nationaliste a tout de même tenu à venir passer un moment avec quelques-uns de ses amis piétrolais qui attendaient sa visite et qu’il ne pouvait décevoir.

Après avoir déjeuné au bar « A Stalla », où ses partisans sont venus le saluer, il s’est promené à travers les rues du village, avec une halte dans la maison qu’il vient d’acquérir dans la montée vers le Casone et une petite visite dans celle où jeune adolescent il venait en vacances.

On devait noter la présence de trois militants connus de la cause nationaliste, Henri Palazzo, Franceschi Leonetti, Marc Baldi et du poète écrivain Jean Pierre Ristori.    

Oratoire qui a emprunté au style Roman, la chapelle San Pancraziu, que l’on situe pour son édification au milieu du 10 e siècle, est un témoignage majeur de l’histoire de la Corse. Elle a pu se maintenir au cours des siècles, contrairement à l’abbadia de Verde située non loin de là, dont elle dépendait ou à la chapelle San Benedetto du Cavo dont on utilisa les pierres pour en assurer la construction.*

Si sa proximité avec Pietra a certainement facilité sa conservation, on imagine aisément que l’entretien d’un bien aussi précieux, a relevé d’un devoir impérieux, qui s’est imposé depuis toujours à la communauté villageoise.

Dans les années 2000, la chapelle commençait à se détériorer, l’humidité la rongeait lentement de toute part, la peinture du tableau de San Pancraziu qui l’ornait, avait d’ailleurs dû être envoyé à la restauration, rien de bien grave encore, mais il fallait intervenir.

L’AVCP, association piétrolaise qui édite un journal, dont l’objet est relatif à l’histoire du village, devait financer l’achat des matériaux et de bonnes âmes se consacrèrent à la remise en état de la chapelle.

Des travaux de drainage et de toiture furent d’abord exécutés, puis il fallut reprendre chaque joint de chaque pierre, un travail méticuleux qui devait dans le même temps préserver le cachet de l’ouvrage. Des centaines d’heures de travail, avec pour seul prix, celui de l’amour du village.

Aujourd’hui, quelques années après la fin des travaux, le constat est là, la Chapelle ne souffre plus de l’humidité, une réalisation remarquable, un travail d’une qualité reconnue par tous les experts, que nous devons à Ange Massei, Auguste Valery et Raymond Vacher, unis dans cette œuvre d’intérêt général pour le village et pour la Corse.

L’université de Corse Pasquale Paoli, mentionne, dans une étude qu’elle a réalisée sur la Chapelle, les travaux effectués: « Une restauration récente s’est achevée en 2011 qui concernait la réfection des joints à l’ancienne des pierres d’élévation, la pose de l’archivolte de la meurtrière de l’abside, la réparation du clocheton, ainsi que l’aménagement d’un escalier menant à un petit parvis et celui d’un drain contre l’humidité sous le mur Nord réalisé en pierre d’Orezza. » **  

Qu’Ange, Auguste et Raymond soient remerciés, au nom de la communauté villageoise toute entière.

Grâce à leur dévouement, la Chapelle dominera Pietra pour encore longtemps, comme elle le fait depuis dix siècles sous la protection de San Pancraziu.

*Site de la Mairie, cliquer sur « découvrir Pietra » puis sur « Patrimoine »

**Michel Mélanie et Soldati Agnès auteures de “Chapelle Saint-Pancrace.” In Médiathèque culturelle de la Corse et des corses, consultée le 13 novembre 2015, par G. Pancrazi directeur de publication du site « mairie de Pietra di Verde » http://m3c.univ-corse.fr/omeka/items/show/1097933.

« Il faut savoir tirer les leçons du passé »

C’est en substance avec cette citation que l’on aurait pu résumer le sens du message du Secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire, lu par la maire Simone Nicoli, devant le monument aux morts, en présence du Conseil municipal et de la population, venus participer à cet immuable devoir de mémoire, envers tous ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.

Madame la Maire a ensuite déposé avec Ange Massei, Maire adjoint, une gerbe de fleurs au pied du monument aux morts et a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence.

Compte tenu du deuil qui a frappé une famille de la commune, il n’y a pas eu de réception à l’issue de la cérémonie.

Arrivés vendredi soir par le bateau de Nice, nous saluons la présence de nos si sympathiques concitoyens Jacky et Jocelyne, qui nous font la joie, en ce beau mois de novembre, de venir passer quelques jours dans leur maison di u Monticchiu, ainsi qu’ils ont souvent pris l’habitude de le faire.